• Laâreydh au chevet des blessés Les opérations de ratissage du Jebel Chaambi (Gouvernorat de Kasserine) sont en cours, au moyen de munitions, d'armes légères et de tirs longue distance, afin de procéder au déminage de la zone, avant de la quadriller, a affirmé le porte-parole officiel du ministère de la Défense Nationale, Colonel-Major, Mokhtar Ben Nasr. Des renforts médicaux de l'armée nationale ont été envoyés à l'hôpital régional de Kasserine ainsi que des ambulances à la zone des opérations, a-t-il déclaré, hier, à l'Agence TAP. Aucun échange de tirs n'a été signalé lors des opérations de ratissage, a-t-il indiqué, faisant remarquer que des unités spéciales de l'armée nationale effectuent des tirs à distance, méthode fréquemment utilisée lors des opérations de déminage. Ce type d'opérations militaires menées dans des zones montagneuses requiert un surcroît de temps, au vu de la complexité géographique de la zone qui s'étend sur une surface de 100 Km², composée en partie de forêts (70 km²). A noter que la région de Jebel Chaambi a été le théâtre de trois explosions, faisant des blessés, parmi les agents de la garde et de l'armée nationales, lors d'une traque menée contre des terroristes retranchés dans la zone. D'autre part, les familles des blessés dans l'explosion de mines à Jebel Chaambi ont critiqué le manque de prise en charge de leurs proches par le gouvernement, dénonçant l'absence de dispositifs de secours dotés de la célérité et de l'efficacité requises. Profitant de la présence, hier, à l'Hôpital militaire de Tunis, du chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, venu rendre visite aux blessés, les familles de ces agents ont souligné la nécessité de garantir la sécurité de leurs proches dans l'exercice de leur mission. Les familles ont, également, exhorté le chef du gouvernement à arrêter et à sanctionner, fermement, les auteurs des explosions, affirmant que « leurs proches accomplissaient leur devoir envers la Nation et qu'ils doivent bénéficier de tous leurs droits en tant que blessés ». De son côté, Ali Larayedh a fait savoir que le gouvernement n'a cessé d'entourer les militaires et les agents de la sûreté d'une sollicitude particulière et que, du fait de son passage au ministère de l'Intérieur, il est pleinement conscient du déficit en équipement ». Il a admis, dans ce sens, le manque de matériel d'intervention médicale et de secours, ajoutant que l'Etat a « enregistré un remarquable progrès dans le rétablissement de la sécurité ». Larayedh a fait remarquer que le pays, qui passe par une phase difficile, connaîtra inévitablement des victimes, mais la situation demeure nettement meilleure que dans d'autres pays proches, a-t-il soutenu. Dans une déclaration aux médias, à l'issue de sa visite au chevet de trois agents blessés à Jebel Chaambi, Larayedh a fait remarquer que la Tunisie « se situe dans un environnement géographique marqué par des guerres, des révolutions et des menaces terroristes », assurant que les forces militaires et de la sûreté assurent leur devoir en matière de lutte contre les dangers et les menaces ». Le chef du gouvernement a, par ailleurs, appelé les formations politiques à ne pas disperser l'attention de l'appareil sécuritaire par des questions subsidiaires et de le laisser se consacrer à la protection du pays et des citoyens », notant qu'il est du devoir des autorités et de la communauté nationale de contribuer à la protection du personnel sécuritaire et de garantir leurs droits en cas de risques ». Larayedh a, en outre, adressé un message rassurant à tous les Tunisiens dans lequel il affirme que la Tunisie dispose des moyens et des compétences nécessaires pour se développer en dépit des entraves et de la vague de revendications auxquelles elle fait face.