Tunis Le Temps - Il s'était épris de sa cousine depuis sa tendre enfance, et lui fit part des feux ardents de son amour pour elle, depuis qu'ils étaient tous les deux adolescents et insouciants de tous les problèmes de la vie, qu'ils voyaient en rose. Mais au fil du temps, la jeune fille changea d'avis, surtout après avoir constaté que son cousin n'avait pas un avenir prometteur ayant raté ses études et étant pour cette raison acculé au chômage. Ce jeune homme, avait, malgré sa situation, décidé de faire de sa cousine sa douce moitié, et insistant auprès de sa mère, il l'a convaincue d'aller demander la main de sa dulcinée auprès de sa famille. Les parents de celle-ci, ne voulant pas choquer cette dame qui n'était qu'une des leurs, se contentèrent de lui dire de surseoir à cette demande, le temps de requérir le consentement de l'intéressée, qui semblait réticente. Cependant, ce fut elle même qui exprima ouvertement et expressément son refus à son cousin, ajoutant qu'elle n'épouserait jamais quelqu'un de démuni, sans emploi, ni ressources. Le pauvre jeune homme fut tellement vexé, qu'il garda rancune pour cette cousine qu'il aima pourtant comme il n'aurait aimé aucune autre à sa place. Au fil des jours, son cœur se remplit de haine. Cependant, sur le moment il se montra compréhensif, et ne manifesta aucune réaction négative à sa cousine. La vengeance pensa-t-il, est un plat qui se mange froid. Il continua toutefois à la rencontrer chez elle, en allant rendre visite à la famille de son oncle. Un beau jour, il la trouva seule à la maison. Elle le reçut courtoisement et lui proposa un café. Mais soudain il eut la mauvaise idée de se venger. C'était pour lui le moment le plus propice. Il commença par lui demander de lui prêter la somme de cent dinars. Lui répondant à cette demande par la négative, il prit brusquement la mouche, et se saisissant d'une lame de rasoir, il lui taillada le visage, par une longue balafre à la joue gauche, et continuant sur sa lança-il la marqua par une deuxième à la joue droite. Le sang coulait à flots, et la jeune fille terrorisée, sortit en courant pour aller directement au poste de police Ò demander du secours et porter plainte contre son agresseur. Arrêté, celui-ci fut inculpé de violences graves et devant le tribunal, il essaya de nier les faits incriminés, sans pour autant parvenir à convaincre le tribunal qui le condamna à trois ans d'emprisonnement.