Synopsis : • Stade M'hiri • Beau temps • Pelouse dans un état quelconque • Assistance estimée à 6500 spectateurs environ • Arbitrage de Saïd Kordi • Joueurs avertis : Abbès et Boulaâbi (CSS), Afful, Mouelhi et Ragued (EST) • Buts de Chellouf (s.p 80') et Ragued (contre son camp, 86') pour le CSS. C.Dhaouadi (19'), Blaïli (55') et Akaïchi (57') pour l'EST. • Formation des équipes : • CSS : Kasraoui, Kechache, Maâloul, Boulaâbi, Abbès, Sassi, N'Dong, Moncer, Salhi, Idrissa, Ben Youssef. • Remplacements de : - Salhi par Chellouf (51) - Ben Youssef par Libry (88') - Kechache par Louati (82') • EST : Ben Cherifia, Derbali, Chemmam, C.Dhaouadi, Yahia, Ragued, Mouelhi, Afful, Traoui, Blaïli, Jouini • Remplacements de : - Jouini par Akaïchi (13'), puis Gharsellaoui (78') - C.Dhaouadi par Ben Mansour (68') Début victorieux de l'Espérance de Tunis, qui a réussi à ramener une précieuse victoire de Sfax, aux dépens d'un ensemble « Noir et Blanc » qui a ces derniers temps le vent en poupe, ayant épinglé sept victoires consécutives entre championnat national et Coupe de la CAF. Le succès des Tunisois est amplement mérité. Ils le doivent essentiellement à leur maturité tactique et leur sens de l'organisation sur le terrain. Sans être particulièrement brillant techniquement parlant (à l'exception de Blaïli), les Espérantistes, bien en jambe, en su contrer avec la réussite escomptée la formation sfaxienne. Celle-ci qui était déjà handicapée physiquement par son harassant et ardu déplacement au Congo a dû subir la veille du match, un coup dur en se voyant privée des services de deux de ses éléments de base : le latéral droit Yussufu et l'attaquant Khenissi pour cause de blessure. Ces deux forfaits de dernière minute, allaient chambarder, voire perturber les plans de l'entraîneur Ruud Krol. Avec des cartes ainsi brouillées et déplorant un évident manque de fraîcheur physique l'équipe sfaxienne n'a pas été en mesure de développer son habituel football fait de mouvements et orienté essentiellement vers l'offensive. Durant la première mi-temps et après dix bonnes minutes au cours desquelles ils mirent de la pression sur l'arrière garde espérantiste notamment par Idrissa (6') et Moncer (9'), le CSS allait faiblir sensiblement devant un adversaire « sang et or » bien en jambe. Les protégés de Kanzari ont évolué en bloc. Les arrières ne quittèrent que rarement leur camp. Ragued, Mouelhi et Traoui avec l'apport sporadique d'Afful constituaient une deuxième ligne défensive exerçant un pressing haut sur le porteur sfaxien du ballon. Et même les fois où ils se firent déborder par les fins limiers sfaxiens ils n'ont pas hésité à recourir au jeu dur ce qui explique que l'Espérance concéda pas moins de quinze coup francs dans son camp durant la première période du jeu. Mais le CSS, ne put en tirer le moindre profit. L'art d'exploiter les balles arrêtées L'EST, donc, tout en réussissant à contrer son vis-à-vis, loin de ses zones, procéda une fois en possession du ballon sur des contres rapides axés sur le tandem Blaïli et Afful. Sur l'un d'eux, elle bénéficia d'un coup franc que botta Chemmam et Dhaouadi profitant d'un mauvais placement de la défense, reprit victorieusement d'une tête sèche sur laquelle Kesraoui ne put que constater les dégâts (19'). Ce but eut pour effet de couper l'herbe sous les pieds des Sfaxiens qui ne purent placer des attaques ordonnées et réfléchies. Aussi, se limitèrent-ils à tenter leur chance de loin par Moncer (25') et Sassi (32'). Entre-temps, l'EST aurait pu bénéficier d'un penalty pour faute d'un défenseur sfaxien sur Afful (28'). Le but d'anthologie de Blaïli A la reprise et au moment où le CSS tentait de revenir au score, c'est l'EST qui s'avéra la plus dangereuse avec notamment cette fulgurante percée de Derbali ponctuée par un tir en force au dessus (49'). Ce n'était que partie remise puisque cinq minutes plus tard, l'Espérance bénéficia d'un coup franc à la limite des vingt mètres, Blaïli, l'exécuta à la perfection en plaçant le ballon dans l'angle 90. Un véritable chef d'œuvre, en somme ; Sur sa lancée, l'EST profita des espaces libres laissés par l'adversaire pour placer des attaques rapides. Sur l'une d'elles, Akaïchi tripla la marque (57'). Le même Akaïchi, aurait pu ajouter un 4ème but n'eut été l'intervention de Kesraoui. Une fin de match palpitante Alors, qu'on croyait que le CSS était à genoux, il eut contre toute attente une fulgurante réaction qui lui permit de marquer coup sur coup deux buts par Chellouf sur penalty et par Ragued qui reprit de la tête dans les bois de Ben Cherifia. Réaction, donc, tardive, qui a permis aux Sfaxiens d'atténuer l'ampleur de la défaite.