Bien que nous soyons originaires des monts du Nord-Ouest tunisien, nous pensons que le Jebel Zaghouan est la plus belle montagne de Tunisie ! Rapidement, présentons-le. Le jebel Zaghouan Nommé Mont de Zeus puis de Jupiter : les rois des dieux, dans l'Antiquité, il mesure une vingtaine de kilomètres de long sur une dizaine de large. Il est orienté du Sud-Ouest au Nord-Est. Son flanc Sud-Est tombe pratiquement à pic sur la plaine : les plus hautes falaises de Tunisie alors que ses pentes Nord descendent progressivement vers la plaine de Moghrane. Son point culminant : le dôme du Ras El Guessaa atteint l'altitude de 1295 mètres. Le Jebel Zaghouan est presque exclusivement constitué de roches sédimentaires calcaires du Jurassique et surtout du Crétacé. Il est découpé par de profonds ravins transversaux dans lesquels coulent les Oued Guelb et Delia, en particulier. Les pentes Nord-Ouest perpendiculaires aux vents humides sont bien plus arrosées que les falaises Sud-Est. La végétation originelle semble avoir été composée essentiellement de Pinus halepensis : Pin d'Alep, Quercus ilex : Chêne vert, de Olea europaea : Olivier sauvage, Pistacia lentiscus : lentisque, Ceratonia siliqua : Caroubier et de Callistris articulata : Thuya de Berbèrie. Presque toutes ces plantes existent encore et se mêlent à la bruyère, au myrte, au « Nesri », aux cistes, aux calycotomes, cytises ou genêts qui protègent une bonne douzaine d'espèces d'orchidées sauvages, absolument superbes. Il est question de réintroduire dans le cadre d'un Parc National, de plus de 2000 hectares, des mouflons à manchette et des gazelles de montagne originaires du Sud. Il nous semble plus judicieux d'y remettre le cerf de Berbèrie qui y vivait encore, il y a moins de 100 ans. Mais l'animal emblématique du Jebel Zaghouan, le Mont de Jupiter, est, indéniablement, l'aigle royal qui niche dans les grandes falaises du versant Sud-Est. La spéléologie en Tunisie La spéléologie en Tunisie est encore en enfance. Il existe, à notre connaissance, un club de spéléologie à Bizerte et une « section spéléo » à la « Maison des Jeunes » de Zaghouan mais aucune « structure » régionale ou nationale. Une « Fédération nationale » devrait être créée. Elle définirait ensuite des règles, inspirées de ce qui se fait déjà à l'Etranger, qui permettraient à la spéléologie tunisienne de s'épanouir. A notre connaissance, les « grottes » actuellement répertoriées sont situées dans le Jebel Zaghouan, le Jebel Serj, près du village d'Aïn Younès, voisin de Testour, dans le Jebel Ichkeul et sur les pentes voisines du viaduc abandonné qui enjambe la route reliant Nefza à Sedjenane. Il y en aurait aussi dans le Jebel Ouslat dans le Jebel Dyr qui surplombe El Kef peut-être dans le Jebel Troza dans la région de Kairouan et probablement dans les collines à proximité de Bled Souar, proche d'El Fahs. Des explorations futures permettront d'en découvrir d'autres parce que les Jebel tunisiens sont presque tous formés de roches calcaires secondaires et tertiaires. Les grottes du Jebel Zaghouan Les grottes permettant la pratique de la spéléologie dans le Jebel Zaghouan sont nombreuses. Elles sont le fait de la structure même de ce massif calcaire fracturé par de nombreuses failles qui ont permis à l'eau de ruissellement de s'infiltrer au cœur du massif. Il faut distinguer deux sortes de cavités : A/ Les cavités « naturelles » provenant de phénomènes géologiques. Très nombreuses : plus de 40. Elles ne sont pas toutes intéressantes pour les spéléologues car elles sont en majorité de petite taille : quelques dizaines de mètres. Mais, beaucoup ont été murées récemment par mesure de sécurité. Les plus belles, au nombre d'une dizaine, offrent des spectacles à couper le souffle : dignes des grottes à usage commercial en Europe. On peut citer : La Grotte « du Diable », non loin du camp militaire, qui est fermée à la suite de son nettoyage, il y a quelques années, car elle était devenue la décharge des ordures du camp militaire et de la station radio. Elle n'est visitable que sur demande et la permission est difficile à obtenir actuellement. La Grotte « antépréhistorique », sur le Jebel Stah, qui ne présente aucune grosse difficulté sportive et offre au regard des visiteurs de belles salles ornées de magnifiques concrétions. Longue d'environ 150 à 200 mètres, elle n'est pas très profonde. Elle permet une bonne « initiation » ou une « sensibilisation » à la spéléologie. Nous en reparlerons. La « nouvelle grotte » du sommet de Ras El Guessaa qui ne porte pas encore de nom « officiel » car son exploration n'est pas encore terminée. Elle s'ouvre pratiquement sous le sommet du point culminant du massif, sur le flanc de la grande paroi du pic : la plus haute et la plus belle falaise de Tunisie. Difficile à très difficile, son accès est dangereux. Elle détient actuellement le record de Tunisie de profondeur : plus de 400 mètres. Le portage du matériel est assez pénible mais la « récompense » est belle. Un groupe de spécialistes l'a explorée récemment. B/ Les galeries des anciennes mines sont très nombreuses et disséminées dans tout le massif. On peut les regrouper autour de lieux précis : Les galeries de Zriba. Certaines sont fermées et gardées, d'autres, en amont du hammam, sont libres d'accès. Attention quand même aux éboulements possibles. Certaines communiquent avec des failles naturelles qui peuvent se révéler « sportives ». Certaines de ces dernières laissent exhaler des vapeurs humides et chaudes qui laissent imaginer leur profondeur. Elles communiquent certainement avec la résurgence d'eau sulfurée qui a fait la notoriété, depuis les Romains, des bains de Hammam Zriba. Les galeries de mines du Jebel Stah, proches du village de Sidi Medien : haut lieu de la culture berbère, à visiter absolument ! Ces galeries sont le domaine de la minéralogie. On y voit des cristaux de toutes sortes. Il ne faudrait pas les « piller » ! Il faut aussi éviter de déranger les chauves-souris qui s'y abritent. D'autres galeries sont occupées : elles servent d'abris aux bergers, ou de champignonnière, encore en activité en 2008. Etant donné que la plupart n'ont plus été entretenues depuis la fermeture des mines, s'y aventurer sans précaution ne nous semble pas prudent. Elles sont à prendre pour visiter ces cavités naturelles ou autres. Le caractère « sportif » de certaines peut poser des problèmes de sécurité mais dans tous les cas, ces grottes sont les abris de très nombreuses colonies de différentes espèces de Chauves-souris. Elles ont besoin de calme : les dérangements intempestifs peuvent leur poser des problèmes de survie. Rappelons que les chauves-souris n'attaquent pas l'homme. Mais elles peuvent mordre, par exemple un doigt, si l'on les capture. La morsure peut inoculer la rage … Mais elles sont beaucoup moins dangereuses pour l'Homme qu'un chien enragé. Il existe actuellement à Zaghouan, en ville et à la « Maison des Jeunes » des clubs de spéléologie qui peuvent fournir guides et matériel. La spéléologie est un sport à risque qui exige un matériel adapté et en bon état, un encadrement compétent et de bonnes assurances, ne l'oublions jamais. Alix MARTIN en�n �$�%, sont libres d'accès. Attention quand même aux éboulements possibles. Certaines communiquent avec des failles naturelles qui peuvent se révéler « sportives ». Certaines de ces dernières laissent exhaler des vapeurs humides et chaudes qui laissent imaginer leur profondeur. Elles communiquent certainement avec la résurgence d'eau sulfurée qui a fait la notoriété, depuis les Romains, des bains de Hammam Zriba.
Les galeries de mines du Jebel Stah, proches du village de Sidi Medien : haut lieu de la culture berbère, à visiter absolument ! Ces galeries sont le domaine de la minéralogie. On y voit des cristaux de toutes sortes. Il ne faudrait pas les « piller » ! Il faut aussi éviter de déranger les chauves-souris qui s'y abritent. D'autres galeries sont occupées : elles servent d'abris aux bergers, ou de champignonnière, encore en activité en 2008. Etant donné que la plupart n'ont plus été entretenues depuis la fermeture des mines, s'y aventurer sans précaution ne nous semble pas prudent. Elles sont à prendre pour visiter ces cavités naturelles ou autres. Le caractère « sportif » de certaines peut poser des problèmes de sécurité mais dans tous les cas, ces grottes sont les abris de très nombreuses colonies de différentes espèces de Chauves-souris. Elles ont besoin de calme : les dérangements intempestifs peuvent leur poser des problèmes de survie. Rappelons que les chauves-souris n'attaquent pas l'homme. Mais elles peuvent mordre, par exemple un doigt, si l'on les capture. La morsure peut inoculer la rage … Mais elles sont beaucoup moins dangereuses pour l'Homme qu'un chien enragé. Il existe actuellement à Zaghouan, en ville et à la « Maison des Jeunes » des clubs de spéléologie qui peuvent fournir guides et matériel. La spéléologie est un sport à risque qui exige un matériel adapté et en bon état, un encadrement compétent et de bonnes assurances, ne l'oublions jamais.