Synopsis Stade de Radès : Public parsemé Temps frais : Pelouse en bon état Arbitrage de Yacine Harrouche secondé par Yamen Mallouchi et Walid Mâalla Avertissements : Gantassi (EST), Meité, Ghazi Abderrazek (ESS) Carton rouge : Habib Meïte Buts : Michailou (5')-Blaïli (46')-Derbali (75') Formations : EST : Moez Ben Chrifia, Mohamed Ben Mansour, Khalil Chammam, Khalil Gantassi (Akaïchi 45'), Khaled Gharsellaoui, Wassim Naghmouchi, Houcine RAgued, Youssef Blayli, Harrisson Aful, Emanuelle Clottey (Walid Hichri 88') ESS : Aymen Mathlouthi, Rami Bedoui (Habib Meite 21), Ghazi Abderrazek, Radhouene Felhi, Zied Boughattas, Frank Kom, Wael Bellakhal (Hamdi Naguez 70'), Hamed Nammouchi (Bilel Ben Massaoud 79'), Lassaad Jaziri, Michailou Dramed, Mossaab Sassi. En comptant le même nombre de point que son adversaire du jour, les « Sang et Or étaient condamnés à vaincre. Vaincre tout en étant convaincus qu'il n'y aurait pas de miracle à Sfax… Inévitablement, l'ordre du jour était la deuxième place au terme de ces play-offs, une position qui lui permettrait de participer à la prochaine ligue des champions. Les visiteurs étaient logés à la même enseigne avec toutefois la possibilité de se contenter d'un match nul pour se qualifier à la Champion's League africaine. Ce qui promettait d'un duel intéressant entre deux formations fortement amoindries. C'est surtout le cas de l'Espérance qui a du se passer des services de plusieurs joueurs. A la lecture de la formation proposée par Kanzari, on saisit la difficulté de la tâche de l'entraîneur espérantiste : Gantassi, Gharsallaoui et Naghmouchi, sans compter Walid Hicheri qui est une valeur sure, mais au repos depuis des mois pour les raisons que l'on connait… Il était sur le banc des remplaçants. C'est ce qui explique la fébrilité des « Sang et Or » illustrée par un « but-gag », suite à une bévue monumentale de Ben Mansour. Ce dernier a voulu dribler un adversaire alors qu'il était le dernier défenseur. Mal lui a pris car il perdit naïvement la balle. Bellakhal tira en force, mais rata sa tentative et comble de malchance pour les espérantistes, la balle échoua devant Michailou qui a suivi l'action et n'eu aucune peine pour battre Ben Chrifia (5'). Désormais, il fallait aux espérantistes marquer deux buts sans en encaisser un pour terminer ces play-offs en deuxième position et avec une formation aussi jeune, la tâche s'annonçait difficile, même s'il restait beaucoup de temps à jouer. Et elle le fut puisque nous sentions les protégés de Kanzari incapables de changer de rythme et de peser sur la défense étoilée. Il a fallu attendre la 27ème minute pour enregistrer la première occasion des locaux par le biais de Gantassi qui tenta sa chance de loin sans vraiment inquiéter Mathlouthi. Chammam, sur corner, n'a pas eu plus de chance (37') car il rata de peu le cadre. De son côté, l'Etoile du Sahel, par l'intermédiaire de Meité, inquiéta sérieusement Ben Chrifia (26') qui peina avant de dévier le tir des vingt-cinq mètres de l'étoilé. Le match s'enflamma dans les cinq dernières minutes car du côté de Sfax le Club Africain venait d'ouvrir le score. Le public « Sang et Or » donna de la voix avant de se clamer après l'égalisation sfaxienne. C'est la pause et elle permet aux étoilés de regagner les vestiaires avec un but d'avance. Ils n'ont pas été meilleurs que les espérantistes, mais tout simplement moins mauvais. Blaïli d'entrée de jeu En deuxième période incorpora d'entrée de jeu Ahmed Akaïchi à la place de Gantassi et ce n'est certainement pas ce changement qui a permis aux « Sang et Or » d'égaliser car Blaïli remit les pendules à l'heure après seulement 52 secondes de jeu suite à une action confuse. Il a pu armer son tir et fusiller Mathlouthi sans laisser la moindre chance à ce dernier. Le match était relancé et tout était à refaire pour les deux équipes… La détermination des « Sang et Or » était plus évidente, mais la maîtrise beaucoup plus étoilée. On sentait les visiteurs plus forts sur le plan technique et c'est ce qui leur a permis de dominer l'entrejeu sans vraiment en profiter. Après quinze minutes de jeu, le CSS menait déjà au score. Ce qui permet aux deux équipes qu'il leur reste la deuxième place au classement général… Clottey a failli, deux minutes plus tôt, doubler la marque suite à un coup-franc bien exécuté par Blaïli. Clottey, encore lui, était à la réception d'un centre de Akaïchi et au lieu de décaler à droite pour Blaïli, il choisit la solution individuelle en tentant sa chance de loin sans succès (66'). A la 70ème minute, Zied Boughattas était à deux doigts de doubler la marque, mais Ben Cgrifia s'opposa. Les minutes passèrent et à la 75ème minute, Derbali trouva la faille après une passe en retrait de Blaïli qui était à son tour à la réception d'un centre millimétré de Afful. Derbali dribla un défenseur étoilé et du pied gauche il fit mouche… Sans briller, l'Espérance était en train de réaliser son objectif, celui de battre l'Etoile et de se qualifier pour la ligue des champions. Elle souffla en un premier temps, suite à l'expulsion de Habib Meité à huit minutes de la fin du match. Elle s'en est sortie définitivement après le coup de sifflet final de Yassine Harrouche. Les « Sang et Or » ne » pouvait espérer mieux surtout si on sait que pas moins de sept joueurs, des titulaires en puissance, manquaient à l'appel. En somme presque toute l'équipe. Pour ce qui est de l'Etoile, elle ne doit s'en prendre qu'à elle-même. Elle a mené au score et eut une entame de match idéale. Au lieu d'en profiter, elle laissa les « Sang et Or » revenir dans le match pour finalement l'emporter. Mourad AYARI Déclarations Maher Kanzari (Entr.EST) «Une belle victoire avec une équipe fortement amoindrie» « Il nous fallait gagner et on l'a fait. Beaucoup de tensions et de pressions ont fait qu'on a du se passer des services de neuf joueurs. Les jeunes qui ont joué à leur place ont été à la hauteur. C'est une période transitoire. Des jeunes sont en train de prouver qu'ils sont capables de jouer à l'Espérance. Pourvu qu'ils continuent sur la même voie. Nous ne sommes pas champions, mais c'est une deuxième place que nous ne refusons pas. Beaucoup de regret pour le titre perdu, ceci ne m'empêche pas de féliciter le CSS pour son sacre. Sinon, je ne suis pas partant et je suis surpris par ce qui se dit dans les radios. Je ne suis au courant de rien et il n'a& jamais été question de mon départ. Denis Lavagne et Kaïs Zouaghi inscrits aux abonnés absents Côté étoilé, l'entraîneur en chef Denis Lavagne et son adjoint Kaïs Zouagi ne sont pas présentés au point de presse d'près-match. Nous ne faisons que le mentionner sans le leur reprocher… »