La sélection nationale a certes réussi l'essentiel en se qualifiant pour l'ultime tour des éliminatoires de la coupe du monde 2014 après avoir obtenu le petit point qui l'en séparait au terme du match nul face à la Guinée Equatoriale. Mais droit cependant de noter que la manière avec laquelle ce résultat de parité a été obtenue contre un adversaire qui n'était pas tout compte fait un foudre de guerre malgré la présence dans ses rangs de trois ou quatre éléments de qualité dont notamment Narcisse Ekonga, Randy et Miguel Boribo. Après sa sortie en demi-teinte, une semaine plus tôt contre la Sierra Leone, l'équipe de Tunisie était tenue de fournir à Malabo une probante sortie devant rassurer son public. Si à Freetown notre onze représentatif avait des circonstances atténuantes à faire valoir pour expliquer et surtout justifier sa prestation somme toute moyenne dans l'ensemble malgré une amélioration notable de son rendement en seconde mi-temps (mauvais état de la pelouse, absence de pas moins de cinq éléments considérés de base…) à Malabo, elle avait tous les atouts à ses côtés pour sortir ce match attendu d'elle. Le climat régnant le jour du match était relativement clément tant au niveau de la température que celui de l'humidité. Il y a ensuite l'état impeccable de la pelouse du Nuevo Estadio. En fin tout près de la qualification, l'ensemble tunisien n'était pas soumis à une forte pression pouvant se répercuter négativement sur la qualité de son jeu. Ceci sans oublier que la sélection a récupéré, à l'occasion, Majdi Traoui, Issam Jomaâ et Saber Khélifa soit trois joueurs qui ont leur importance dans le dispositif tunisien. Vingt bonnes premières minutes puis le vide Pourtant l'équipe tunisienne dont la composition est d'esprit offensif a commencé par faire bonne impression durant les vingt premières minutes du match. L'adversaire à l'évidence intimidé en début du match par l'entame en force de notre onze représentatif s'est recroquevillé en défense laissant l'initiative aux protégés de Nabil Maâloul. Durant cette période les nôtres allaient rater au moins trois belles occasions de but avec notamment ce foudroyant tir de Jomaâ sur la transversale (12') et le heading du même Jomaâ qui frôla le montant et l'occasion qu'avait offerte Saber Khélifa à la 32' et qui ne trouva personne pour la concrétiser. Entretemps Ben Chérifia a eu chaud sur un tir de Santos sur le montant (6'). La Tunisie, malgré une légère domination territoriale a déploré de nombreuses carences avec notamment une défense fébrile notamment au niveau de son axe. Une relance approximative et des erreurs à la pelle sous forme de passes innombrables à l'adversaire. Plusieurs joueurs ont paru hors du coup notamment Haggui, Abdennour, Traoui et Ragued. La paire de l'axe, peu sûre dans ses interventions, a commis des fautes criardes dont l'une amena le penalty. Traoui qui était à court de compétition n'était pas de ce fait en possession de ses meilleures sensations. Ragued, malgré sa volonté débordante fût l'auteur de nombreux ratages. Chemam sur le flanc-gauche et Derbali sur le côté opposé ont essayé de tirer leur épingle du jeu, mais ils sont alterné le bon et le moins bon. Les deux ailiers tunisiens n'ont pas en général démérité surtout Chemam lequel se remettant d'une blessure a pris beaucoup de cœur dans l'ouvrage. Le meilleur tunisien fut incontestablement Saber Khélifa, Jomaâ après une probante mi-temps a faibli quelque peu après la reprise. Ben Youssef n'a pas trouvé les espaces nécessaires pour ses manœuvres mais il a réussi quand même trois ou quatre actions dangereuses dont particulièrement l'occasion de but sauvée in-extrémis par le gardien adverse (47'). Un adversaire remis en confiance Toujours est-il que les carences individuelles et les insuffisances collectives avec une évolution collective approximative à tous les niveaux du jeu ont permis à la Guinée Equatoriale de reprendre confiance en ses moyens et contrôler le match. Les vingt cinq dernières minutes (depuis l'égalisation sur penalty réussi par Darragi) furent particulièrement pénibles pour nos représentants qui, avec beaucoup de bonheur, ont pu préserver le nul. Rectifier le tir Maintenant que la qualification au prochain tour est acquise il y a lieu d'apporter les correctifs nécessaires à l'équipe. Ce n'est pas, en effet, avec un visage aussi pâle que le onze tunisien espère se qualifier à la phase finale du Mondial brésilien. Et, même en cas de qualification avec quels arguments allons-nous aborder une compétition où l'élite mondiale sera présente. Nabil Maâloul se doit de revoir certains de ses choix. Lui et son groupe auront suffisamment du temps pour parer, au mieux, aux lacunes entrevues.