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Respect de la règle de l'alternance pacifique au pouvoir, pénalisation du «Takfir» des opposants, de l'exclusion et de l'atteinte aux libertés Signature du Pacte national sur la lutte contre la violence et le terrorisme
• Ennahdha et le CPR, boudent… Un pacte national sur la lutte contre la violence et le terrorisme, telle fût le désir ardemment souhaité par Chokri Belaïed, liquidé lâchement et dont l'assassinat reste sans réponse et les éléments du puzzle restent lacunaires. Hier les partis politiques, la société civile, les associations ont porté la même casaque, une fois n'est pas coutume pour s'engager à signer le pacte national sur la lutte contre la violence et le terrorisme. Un engagement solennel qui représente un pas en avant pour unifier les efforts autour de ce phénomène dévorant qui sape aujourd'hui dangereusement la paix sociale, économique et politique du pays et met sérieusement en question la transition démocratique et contrebalancent les objectifs mêmes de la Révolution. Après les incidents survenus mardi à l'ouverture des travaux, les partis au pouvoir Ennahdha et le CPR étaient aux abonnés absents hier lors de la signature du pacte national. Stratagème réussi ou pas ? Les partis de l'opposition restent quand même optimistes et pensent que les retardataires finiront par rejoindre la liste des signataires. Rappelons que Sept partis dont Ennahdha et le Congrès pour la République s'étaient retirés, mardi, des travaux de la Conférence nationale, en signe de protestation contre l'exclusion de Adel Almi. De fait, Ali Laarayedh, Chef du Gouvernement et Moncef Marzouki, Président de la République ont brillé par leur absence hier aux travaux de la conférence nationale contre la violence et le terrorisme. Le pacte national s'articule autour de quatre axes : des principes liés aux partis politiques, aux organisations et la société civile et à l'information et la communication outre des principes généraux. Parmi les dispositions ou les engagements énumérés dans le pacte national on retiendra : le respect de la règle de la succession pacifique au pouvoir, la pénalisation de l'acte de « takfir » des opposants, de l'exclusion, et des appels à la haine et à la violence physique et morale contre les opposants ; la pénalisation de l'usurpation matérielle, physique et morale des enfants, prendre de l'écart vis-à-vis des chicanes politiques et des tensions politique et idéologique, la rationalité du travail journalistique loin des pressions politiques, le respect de la liberté de presse, la lutte contre le terrorisme parole et geste et la promulgation de textes de loi y afférents qui garantissent tout esquive de la part des contrevenants quelque soient des personnes, organisations, et des organes de l'Etat….Se conformer aux principes universelles des droits de l'homme conformément aux conventions internationales signées autour des droits de l'Homme et le pacte de la Tunisie pour les droits et la liberté, figure parmi les principes généraux du pacte national. Sons de cloche … Hamma Hammami, Front populaire : « Le défi réel de la lutte contre la violence et le terrorisme reste au niveau de la base, de la population » « L'absence des partis de la Troïka Ennahda et le CPR ce n'est pas nouveau et ce n'est guère une surprise. A rappeler le dialogue initial national initié par l'UGTT et qui a été marqué par l'absence du duo Ennahdha et le CPR. C'est en quelque sorte un désengagement de leur part dans la lutte nationale contre la violence et le terrorisme. Il ne faut pas perdre de vue que ce sont les mêmes partis qui défendent bec et ongles les Ligues dites de protection de la Révolution. Concernant les incidents d'hier avec Adel Almi, il faut dire que cette personne n'étais pas officiellement invité et puis il a fustigé délibérément certains présents, chose qui a embrasé la l'assistance et provoqué la réaction de certains jeunes. Par ailleurs, n'oublions pas le comportement de cette personne dans les campagnes de dénigrement, appelant à la haine et au « takfir » à l'encontre des figures de l'opposition dont le martyr Chokri Belaïed. Moi-même, je n'ai pas échappé la semaine dernière à sa campagne déferlante. Finalement, le défi réel de la lutte contre le terrorisme et la violence reste au niveau de la base, du peuple qui reste le seul garant de la liberté et de la dignité » Taieb Baccouche, Nidaa Tounes: « Je suis confiant qu'Ennahdha et le CPR finiront par rejoindre la liste des signataires » « La signature de ce pacte contre la violence et le terrorisme est avant tout un engagement politique et moral pour contribuer un tant soit peu à lutter contre ce phénomène. Le fait de signer le pacte et la proclamation de la date du 6 février comme journée nationale sont des signes de succès qui contribueront à la création de l'observatoire national de lutte contre la violence et le terrorisme. Concernant les incidents d'hier, je dirai qu'ils sont regrettables mais pas très importantes et je suis confiant qu'Ennahdha et le CPR finiront par rejoindre les associations, les organisations et les partis politiques signataires de ce pacte » Maya Jribi, Al Jomhouri : «Un consensus autour de ce pacte me semble être très possible» «Il faut inéluctablement parler et croire en le consensus. Sans consensus, on ne peut parler de lutte contre la violence et le terrorisme. Une question épineuse dont la résolution est indispensable dans cette phase constitutionnelle et pré-électorale de manière à mettre fin à cette phase transitoire. Par ailleurs, le parti Al Jomhouri salut les efforts déployés pour ramener tout le monde autour de ce pacte. Un consensus autour de ce pacte me semble être très possible »