Wajdi Boullègue ne participera pas aux prochains Jeux Olympiques de Pékin en 2008. Pire encore, à Stuttgart où s'est déroulé le championnat du monde qualificatif à ces jeux, il est passé à côté du sujet. Ses résultats furent catastrophiques et même au sol (son point fort), il fut parmi les derniers au classement général. Et pourtant, nous n'avons rien su à propos de sa participation au championnat du monde. Rien à voir avec le tapage qui a suivi sa performance jugée exceptionnelle à la " série coupe du monde ". C'est en fait une compétition internationale, reconnue par la FIG et qui permet aux gymnastes de récolter des points susceptibles de leur permettre de prendre part au championnat du monde. Une source bien informée de la FTG nous a fait savoir que Wajdi Bouallègue est loin d'être un champion du monde et que ce qu'il a récolté jusque là n'a rien d'exceptionnel.
Un classement fort modeste
Wajdi Bouallègue a été parmi les derniers dans les " six appareils " à Stuttgart et cela en dit long sur ses qualités qui sont loin de valoir celles des ténors de la discipline. A la place de Wajdi, c'est l'Egyptien Mohamed Sarrour qui représentera le continent africain. Ce dernier a fini 69ème alors que notre Bouallègue national a terminé à la 145ème place. Et dire que nous avons rêvé de découvrir un nouveau champion Olympique, pour remplacer Mohamed Gammoudi
Une relève inexistante
On a trop focalisé sur Wajdi Bouallègue. L'entraîneur national, Habib Bouallègue qui n'est autre que le père de Wajdi s'occupe seulement de son fils. Derrière, c'est le néant. On lui reproche d'avoir sacrifié plusieurs autres gymnastes pour s'occuper exclusivement de sa progéniture. Et pourtant, il y a quelques années, ils étaient nombreux à avoir le niveau de Wajdi. Qu'a t-on fait de ces jeune qui ne demandaient qu'à percer et bénéficier des mêmes avantages que Wajdi ? Actuellement, c'est le vide au sein de la discipline et tout porte à croire que la formation des jeunes et le dernier des soucis d'un Bureau Fédéral réduit à sa plus simple expression et qui ne se réunit qu'une fois toutes les trois semaines
Peut-on parler de relève ? Certainement pas et, selon la même source, qui a décidé de lever le voile sur une fédération qui ne compte plus ses aberrations, la relève est inexistante alors que le bureau fédéral est déserté par ses membres et les réunions se déroulent en présence d'une poignée de membres fédéraux dont le souci est de satisfaire leurs exigences avant celles des gymnastes...
Un cumul illicite
Parmi les aberrations enregistrées au sein de la FTG, c'est le cumul de fonctions. Ainsi, M. Mnif serait 2ème vice-président de la FTG et président de la ligue. Le secrétaire général de la ligue de Sfax est un membre fédéral.... A croire que la gymnastique en Tunisie est l'affaire de quelques personnes qui ne sont en aucune manière prêtes à voir d'autres personnes s'immiscer dans leurs affaires. La gymnastique est un sport très peu médiatisé et le fait de voir un bureau fédéral remercier un entraîneur et plus rappeler en un laps de temps plutôt court peut passer sous silence si on ne nous le fait pas savoir... exemples : -La conseillère technique Lamia Gsadri a été rappelée après que le Bureau Fédéral l'ait renvoyée... - Elena Hannachi, entraîneur national des filles a également connu le même sort. Toute une fédération et un budget pour un seul gymnaste. Un bureau fédéral pour une compétition inexistante. Cela ne doit pas passer sous silence. Et pourtant ça existe et c'est du côté de chez nous. Et quand on y pense, on n'entend jamais parler d'un gymnaste tunisien qui s'est illustré dans une compétition arabe ou continentale. Le simple fait aurait dû nous mettre la puce à l'oreille...