Quatre ex- agents de police ont comparu en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur implication dans une affaire de torture ayant causé la mort d'un prisonnier et d'avoir agressé mortellement un individu sans aucun motif juridique conformément aux articles101 et 208 du registre des procédures pénales. Le premier inculpé interrogé a nié totalement avoir provoqué la mort du prisonnier Abderraouf Khamassi sous la torture. Il a déclaré avoir été affecté à la brigade des enquêtes préliminaires à la Direction régionale de Sidi Hassine. Il a déclaré n'avoir jamais torturé le prisonnier. Confronté avec ses aveux préliminaires et les témoignages des trois autres accusés avec lui, il a persisté à nier. Le juge l'a confronté par la suite avec un témoignage d'un autre prisonnier qui a déclaré l'avoir vu agresser sauvagement le prisonnier cité, il a répondu que le témoin, bien qu'il se trouvait emprisonné dans les locaux de la brigade, il ne pouvait rien apercevoir à partir de la cellule où il était incarcéré. Le deuxième inculpé a également nié avoir torturé la victime. Il a déclaré qu'il était chargé de surveiller la cellule du prisonnier. Il a déclaré l'avoir giflé à deux reprises pour le contraindre à garder le silence. Il a déclaré qu'il a dû le faire car le prisonnier traversait une crise d'hystérie. Il a nié l'avoir torturé. Le juge l'a confronté avec le témoignage d'un autre prisonnier qui a confirmé avoir vu de près l'agent torturer le défunt. L'inculpé a déclaré qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse du témoin. Car il l'a arrêté pour son inculpation dans une affaire de drogue. Le troisième inculpé a déclaré qu'il était chargé d'enquêter sur une affaire de vol commis par le prisonnier. Il a déclaré l'avoir giflé à deux reprises pour le contraindre à avouer les faits. Après avoir quitté la salle réservée aux interrogatoires, il a entendu les cris de l'intéressé subir un autre interrogatoire puis quand il est retourné à la salle il l'a trouvé étendu par terre. Le quatrième inculpé a déclaré avoir été de service le jour des faits et qu'il a vu le prisonnier entrer à la salle des interrogatoires en parfaite santé il n'y avait aucune trace d'agression puis après quelques moments il a su qu'il a été acheminé à l'hôpital complètement évanoui. Il a déclaré ne l'avoir jamais agressé. Pour conclure, les quatre inculpés ont nié les faits qui leur sont reprochés. Cette affaire s'est produite au mois de septembre 2012, un prisonnier au nom de Abderraouf Khammassi est décédé des suites d'un traumatisme crânien causé par une grave agression. Selon l'acte d'accusation, Quatre agents de police sont impliqués dans cette agression. Le juge a reporté l'affaire pour un complément d'enquête et l'écoute de témoins.