Toute la Tunisie est secouée depuis des mois par des événements dramatiques qui ont coûté la vie à des figures politiques et des jeunes de l'armée tunisienne. Le dernier drame a eu lieu avant-hier après-midi à Châambi, où 8 jeunes soldats à la fleur de l'âge ont été sauvagement tués. Des événements qui risquent de coûter cher à notre pays et de l'entraîner dans une spirale de violence sans précédent, d'autant plus que les acteurs politiques au pouvoir ne prennent pas au sérieux ce qui se passe depuis des mois. Ils ne cessent malheureusement, de banaliser les assassinats politiques et même les attaques orchestrées contre l'armée nationale. Ils sont en effet, en train de justifier voire de légitimer ces assassinats. Objectif : préserver bec et ongles leurs postes même si cela devrait se faire au détriment de la stabilité de la Tunisie. Les politiciens de la Troïka sont en fait prêts à numéroter leur abattis pour ne pas faire une marche en arrière et avouer leur échec notamment, en termes de préservation de la sécurité à tous les niveaux. Pour ce faire, ils sont prêts à affronter tout combat dans la rue. Ils étaient d'ailleurs, très clairs là-dessus. Ali Laarayedh, chef du gouvernement provisoire et Mohamed Ben Salem l'ont bel et bien exprimé avant-hier. « Vous voulez bien la rue, vous l'aurez », l'un l'a exprimé implicitement l'autre, explicitement. Arrogance Manquant de sagesse, les politiciens au pouvoir font même preuve d'arrogance affranchie. Mais là où le bât blesse est qu'ils sous-estiment ce qui se passe dans notre pays. Ils banalisent l'assassinat politique et les attaques menées contre l'armée sous prétexte qu'il s'agit d'un phénomène international et que la Tunisie, tout comme les pays développés n'est pas à l'abri de ces actes de terrorisme. Pis encore. Ces responsables considèrent qu'il est tout à fait normal de ne pas trouver les commanditaires des assassinats politiques en Tunisie. Et nous ne faisons pas l'exception. Certains font même des recherches -sur google- pour énumérer les exemples à l'échelle internationale avant de se produire sur les plateaux des télévisions nationales. Faisant preuve de manque d'esprit de communication les représentants de la troïka sont très mal conseillés. Ils ont mal choisi leur stratégie de défense pour justifier l'installation des assassinats politiques en Tunisie. Ils sont le moins que l'on puisse dire, dans une logique absurde basée sur la langue de bois et le refus de la réalité.