Par Mohamed Kilani - 5 octobre 2013 sera-t-elle la nouvelle date symbole de la Tunisie post révolutionnaire ? Les prémices semblent susciter ce fol espoir. Que reste-t-il à faire alors ? • Se débarrasser définitivement de la haine et de la défiance ; • Se concentrer sur l'objectif majeur, tout en hiérarchisant l'essentiel, l'accessoire et le dérisoire ; • Respecter les principes fondamentaux du dialogue et qui exigent une communication porteuse et bienveillante, une écoute attentive et loyale lesquels placent conjointement en filigrane l'objectif final qui s'appelle l'avenir de la Tunisie; • Avoir une pensée aux générations futures, aux demandes additionnelles en termes de besoins élémentaires pour la vie, la sécurité, l'épanouissement et la réalisation de soi ; L'objectif, faut-il le rappeler encore, consiste à rendre possible ce qui est nécessaire. Ce qui est nécessaire est évident à la seule condition de laisser la place à la politique noble aux lieux et place de la politique politicienne dont on mesure, deux ans après le 23 octobre, les énormes dégâts. Les signataires ont reconnu implicitement qu'ils s'acceptent, se reconnaissent et se respectent avec une prédisposition pour dialoguer, ce qui est un pas de géant qui doit produire un résultat immédiat : la décrispation et le soulagement. Le dialogue, précisons-le, n'est pas un objectif en lui-même mais le mécanisme devant sortir le pays de l'impasse. Si la défiance et la haine ont connu leur deuil ce 5 octobre, l'optimisme sera dès lors fondé pour rendre l'espérance aux Tunisiens. La suite sera ce qu'on sera capable de construire ensemble. Et là c'est un vaste programme. Tous les protagonistes du Dialogue sont désormais nus devant le peuple. Qui pourra désormais se dérober ou trahir d'autant que la feuille de route est validée faisant partie intégrante du document final ? Les signataires ont une opportunité salutaire : réhabiliter l'homme politique qui a perdu de sa crédibilité depuis 1970 au seul bénéfice de la Tunisie. La saisiront-ils ?