• Le ministère fait la sourde oreille La grève est, donc, maintenue pour aujourd'hui, vu que la réunion de réconciliation du mardi dernier et auquel a appelé le ministère n'a rien donné sinon plus d'obstination de la part de celui-ci plus d'indifférence à l'égard des revendications des universitaires et leu syndicat, la FGESRS. Trois accords signés, depuis le début de cette année universitaire, dont deux sous la contrainte ( voir notre article du 8 octobre dernier), par l'autorité de tutelle n'ont pas eu de suite. Rien de tout ce qu'a été convenu n'est réalisé pendant près de deux ans, c'est-à-dire depuis l'accès au pouvoir de Ennahdha. La politique de nomination affecte l'université Les réclamations matérielles des universitaires sont contenues dans le premier accord signé en date du 20 avril 2012 dont les points essentiels sont l'activation de l'accord précédent signé par l'ex ministre, Mr Chaâbouni, et des comités de négociations concernant plusieurs questions et, en particulier, la prime de la rentrée universitaire dont il était convenu qu'elle serait versée au plus tard au mois de janvier 2013, dont les négociations relatives à la fixation du montant ont été suspendues et dont l'annulation a été prononcée par la suite par le ministère. Mais après notre lettre de préavis de grève et lors de la dernière réunion, il a annoncé la reprise des négociations à propos de cette prime et ce conformément à un calendrier. C'est la même proposition qu'il a avancée concernant l'année sabbatique pour les professeurs agrégés et les technologistes, la prime d'encouragement pour les enseignants travaillant dans les zones intérieures du pays et l'installation de structures de recherches dans les établissements universitaires et les instituts supérieurs de ces régions. Pour ce qui est de l'indépendance des universités, l'autorité de tutelle a justifié toutes les décisions qu'elle a prises considérant qu'il est de son droit de prendre de telles mesures sans revenir au principe électoral, ni au classement obtenu par les concernés dans les dernières élections et ce pour les comités de recrutement. Comme elle a refusé de privilégier le principe de priorité aux candidats aux élections et d'appliquer celui de nomination ministérielle de manière inconditionnelle. Enfin, et en ce qui concerne les demandes de prolongation de l'activité professionnelle et de report de la retraite, le ministère estime qu'il lui revient de droit d'y répondre positivement ou négativement sans prendre en considération ni les recommandations des commissions pédagogiques, ni les désirs des intéressés, ni les fonctions de service pour certains. Face à cette obstination et à cette politique de procrastination, la FGESRS ne trouve pas d'autre alternative que de maintenir la grève qu'elle a décrétée et qu'elle a essayé, en toute bonne foi, d'éviter dans le cadre des négociations d'avant-hier. Elle est déterminée à jouer, pleinement, son rôle, et lance un appel aux universitaires pour participer massivement à la grève d'aujourd'hui, car, dans une situation pareille, la lutte est leur seul et unique moyen pour défendre leurs intérêts ainsi que leurs droits et libertés sans lesquels l'université n'aurait pas d'existence et serait, constamment, sous la menace.