Donald Trump obtient l'annulation d'une amende record de 464 millions de dollars    Nigéria : un tunisien accusé de cyberterrorisme expulsé    Zanzeri invite les grandes entreprises japonaises à investir en Tunisie    People Like Us : la nuit qui va électriser La Closerie ce samedi 23 août    Kaïs Saïed se balade à Lafayette    Le Nigéria expulse un Tunisien et cinquante Chinois pour cybercriminalité    La date du Mouled fixée selon les calculs astronomiques    Le monde salue la mémoire du juge Frank Caprio    La gare de Sfax vandalisée par des malfrats: ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités    Eclipse totale de Lune : un spectacle rare attendu en Tunisie    Vandalisme à Sfax : plusieurs suspects arrêtés, une enquête ouverte    Haltérophilie: la Tunisienne Zaineb Naoui rafle 6 médailles aux Championnats d'Afrique    Ouafa Kourdaa, une Tunisienne à la tête de TotalEnergies Marketing Tunisie    Donnez une chance à tous les enfants : inscrivez vos enfants autistes avant le 19 septembre    Canicule hier : préparez-vous à un week-end plus clément    Contrôle strict : 3 000 climatiseurs interdits saisis en Tunisie    L'UGTT : du mythe fondateur au naufrage annoncé    Abonnements scolaires et universitaires 2025-2026 : démarrage des ventes dès lundi    Soirée Oum Kalthoum à Carthage : May Farouk envoûte un public avide du répertoire de l'Astre de l'Orient    Festival El Jem World Music : Gipsy Kings pour la première fois en concert en Tunisie    QNB Tunisia s'associe à Century 21 pour offrir une expérience exclusive de financement immobilier    Céréaliculture : démarrage prochain de la saison des semis    Mohamed Salah élu meilleur joueur de la Premier League pour la troisième fois    Russie : Un séisme de magnitude 5,6 secoue le Kamtchatka    ONU - Désinformation en zones de conflits: Dissuader, criminaliser    Marwa Bouzayani décroche sa place en finale du 3000 m steeple de la Ligue de diamant d'athlétisme    Ahmed Souab, 120 jours de détention    Remise du rapport 2024 de la BCT : Saïed appelle à une révision des choix économiques et à la souveraineté monétaire    Météo Tunisie : chaleur persistante et vents forts attendus    L'or recule, affaibli par un dollar plus fort    Kais Saïed dénonce les blocages volontaires dans les projets publics    Kaïs Saïed : l'Etat social est un choix irréversible    Décès d'Ahmed Bennys, pilier du cinéma tunisien et africain    La Tunisie en avant défend Maduro, les internautes dégainent le sarcasme    Alexandre Bilodeau, nouvel Ambassadeur du Canada en Tunisie    À partir de septembre : Obligation d'inclure le contrat de formation pour obtenir le permis de conduire    Eya Hosni et Yasmine Radhouani offrent une pluie de médailles d'or à la Tunisie aux Championnats d'Afrique d'Haltérophilie    Trump et les dirigeants européens : vraie photo ou deepfake ?    Trump : 'Aller au Paradis', la vraie raison derrière sa quête de paix en Ukraine    Clôture spirituelle et envoûtante à Nabeul : "Al Maqâm" des Slatine El Hadhra fait vibrer le public    Haltérophilie : triplé en or pour la Tunisienne Eya Hosni à Accra    Dhafer L'Abidine dans le prestigieux casting du film palestinien PALESTINE 36, candidat aux Oscars 2025    Habib Touhami: Le refus du compromis et le paysage partisan tunisien    Les Défis du Chott de retour pour une 28e édition : le Sud tunisien prend la tête de course    Après cinq ans d'interruption, le Festival d'El-Kossour renaît grâce au mécénat de SOSTEM SFBT    D'ex-capitaine des Fennecs à boss de l'EST : qui est Yazid Mansouri ?    Hommage à Fadhel Jaziri au festival Carthage 2025 à la place du concert de Ky-Mani Marley    Taekwondo Astana 2025 : sept médailles dont cinq en or pour les champions tunisiens    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La qualité des soins, l'équation non encore résolue
Mortalité infantile
Publié dans Le Temps le 24 - 10 - 2013

• Le taux le plus élevé est observé dans les zones rurales avec 25 décès pour mille naissances
L'hôpital de la ville du Kef a vécu au début de cette semaine un drame sans pareil dans son service de maternité.
Un nouveau né vient de perdre la vie à cause de l'absence des trois médecins supposés exercer dans ledit service. « Ils étaient tous en congé de maladie », selon les déclarations faites après le drame. Il a fallu en fait, avoir recours à des spécialistes de libre pratique pour venir en aide à la mère qui a failli elle aussi mourir. Pour remédier à cette situation, le ministère de la Santé a dépeché dans l'urgence sept médecins de la capitale pour exercer durant une semaine dans l'hôpital de la région. Cette solution urgente ne résout en aucune façon, le problème de la mortalité infantile ni celle maternelle, car il se pose depuis une longue date et nécessite des moyens colossaux lesquels tardent à être mis en place. Comme de coutume. Ce sont les zones rurales et les régions défavorisées qui payent le plus les factures des stratégies et des politiques mises en place jusque là incomplètes et non équitables. Notamment, le taux de mortalité infantile dans les zones rurales est le double de celui affiché dans les grandes villes. Pis encore. Il dépasse de loin la moyenne nationale. Cette réalité inquiétante est confirmée très récemment par l'Enquête par grappes à indicateurs multiples MICS 4.
Une moyenne de 25 enfants pour mille naissances meurent en Tunisie dans les zones rurales. Le chiffre est beaucoup moins élevé dans les zones urbaines où, le taux de mortalité infantile est de l'ordre de 12 pour mille seulement. Il est même moins important que la moyenne nationale (17 pour mille naissances). Cette réalité dramatique semble s'éterniser en Tunisie de l'après révolution, où la disparité entre les régions, les riches et les pauvres se creuse davantage à cause de l'absence de politiques claires. A ce rythme, il sera d'ailleurs difficile d'atteindre l'un des principaux objectifs de la déclaration millénaire pour le développement (OMD) qui consiste à réduire de deux tiers la mortalité infantile et celle des enfants âgés de moins de cinq ans d'ici 2015. « Le suivi des progrès vers cet objectif est certes important mais difficile », relève la MICS 4. Cela se justifie entre autres, par des politiques incohérentes adoptées jusque là.
Les conditions d'accouchement
En fait, l'UNICEF a prouvé que la majorité des décès infantiles en Tunisie sont concentrés aujourd'hui, « dans la période néonatale (0-28 jours) et surtout néonatale précoce (0-6 jours) ». Ils sont dus aux conditions de la grossesse souvent difficiles et mal contrôlées, mais également à celles de l'accouchement. Preuve à l'appui, le drame survenu dans le service de maternité de l'hôpital de la ville du Kef cette semaine alors qu'il aurait pu être évité. Le directeur de cet établissement tout comme les médecins qui exercent dans le service auraient pu faire preuve d'un peu plus de sens d'organisation, de responsabilité et d'esprit humain de dévouement.
En fait, nul ne peut nier que les services de maternité dans les différents hôpitaux de la Tunisie manquent de moyens, d'où une répercussion néfaste sur la qualité des soins offerts dans ces services. Cependant, « les enquêtes épidémiologiques montrent que les causes immédiates de mortalité et de morbidité néonatales sont pour une grande part évitables et relèvent essentiellement de la qualité des soins », confirme l'UNICEF en faisant l'état des lieux de la situation des enfants en Tunisie. La Tunisie perd encore ses nouveaux nés à cause des déficiences enregistrées au niveau de la qualité de prestations, de la qualité d'accueil voire de la qualité technique. D'ailleurs, les spécialistes soulèvent des carences dans le plateau technique, la démarche thérapeutique et diagnostique adoptée jusque là.
Cela se constate le plus souvent dans les zones démunies qui manquent d'infrastructures et de cadres compétents pour assurer les prestations nécessaires susceptibles de limiter la mortalité des enfants. Les analyses effectuées dans ce sens montrent que plusieurs facteurs interviennent dans l'explication de ces disparités, dont les conditions relevant du système de soins et la densité régionale des médecins, y compris les spécialistes, et le personnel paramédical. La réduction de ces disparités passe ainsi par plusieurs conditions. Il importe en effet, d'assurer l'équilibre entre les régions en termes de médecins spécialistes et du personnel para médical pour aider les femmes au cours de la grossesse et au moment de l'accouchement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.