Vladimir Poutine a introduit un élément de surprise dans les préparatifs actuels en vue de sa succession. Approchant du terme de son second mandat, le président russe, empêché par la Constitution d'en briguer un troisième, doit laisser la place en mars 2008. Qui va bien pouvoir lui succéder ? Où trouver l'oiseau rare susceptible de perpétuer le système, de préserver l'influence du président sortant, de maintenir l'équilibre entre les clans ? Le problème de la transmission du pouvoir en Russie n'a jamais été simple. Celle-ci n'en est pas moins obscure depuis que le pays s'est doté des attributs de la démocratie. En surface, le scénario en vue de la succession semble parfaitement maîtrisé. Le président sortant jouit d'une telle popularité que le candidat qu'il adoube est certain de l'emporter. Des précautions ont été prises pour que tout se déroule conformément au plan conçu par le pouvoir. L'opposition - empêchée récemment de tenir son congrès à Moscou - est muselée. Le Parlement est une simple chambre d'enregistrement. L'opinion publique est apathique. Tout le système politique russe est verrouillé. Seule une petite poignée d'acteurs en a les clefs. Ce groupe, une dizaine de personnes, issues pour la plupart, comme le chef de l'Etat, du KGB (l'ancienne police politique soviétique) ou de Saint-Pétersbourg, entretient des liens d'affaires, de famille, de pouvoir ; tire les ficelles en politique et en économie. C'est ce que les Russes appellent "la corporation Poutine". Pas question pour l'élite en uniforme d'admettre un intrus au Kremlin. Derrière les hauts murs de la forteresse a commencé "le combat de bouledogues sous un tapis", comme disait Winston Churchill. Dans cette lutte sans merci, où se situe Viktor Zoubkov ? Successeur coopté ou homme de transition ? Grand maître du jeu, Vladimir Poutine est le point d'équilibre de ce collectif. C'est lui qui donne le ton comme il l'a montré en tirant le joker Zoubkov de sa manche. L'important est que le processus de transfert du pouvoir soit étroitement contrôlé. Le "contrôle" est d'ailleurs le maître mot de son système. Contrôle des mouvements de population avec le retour du système soviétique contraignant de l'"enregistrement". Contrôle des régions avec la purge en cours chez les gouverneurs et les maires. Contrôle des ONG et des opposants poursuivis en justice pour "extrémisme". Une telle obsession du contrôle ne peut qu'intriguer. A croire que lu "verticale du pouvoir" mise en place par Vladimir Poutine depuis 2000 aurait ses faiblesses et que les boyards du Kremlin douteraient de leur légitimité.
Sarkozy critique la Banqi centrale européenne Des propos du président de la République rapport Le Monde égratignent Jean-Claude Juncker, le pré de l'Eurogroupe, et Jean-Claude Trichet, le patron BCE. «L'Europe, ça repart ». Nicolas Sarkozy, lors conversation dans l'avion le ramenant de Hongrie vt di soir, rapportée par Le Monde, se félicite du noi départ de l'Europe et du retour de la France. Mais i égratigne pas moins les patrons des institutions fin; res européennes. S'il dit approuver l'intervention de Jean-C Trichet, le patron de la BCE, pour calmer les marcht de la crise du subprime, il trouve « curieux d'inject liquidités sans baisser les taux ». « On a fait des fa pour les spéculateurs, on complique la tâche po entrepreneurs », a ajouté Nicolas Sarkozy selon le dien. De même, la ministre de l'Economie a abonde le sens du chef de l'Etat samedi en estimant qu'il «raison de poser la question des taux d'intérêt » en euro, qui est une « vraie question ». Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Junck lui aussi visé par le locataire de l'Elysée : « Quelle in ve a-t-il prise ? Sur le capitalisme financier, c'est A Merkel et moi qui menons le débat. Il n'est pas ab que le président de l'Eurogroupe s'interroge. » Et di mettre, après les critiques des ministres des finances zone euro sur sa politique budgétaire « un certain ne de réformes qui seront applaudies des deux mains p Européens » le 18 septembre, date à laquelle il devant les journalistes de l'information sociale, dé son plan pour les régimes spéciaux de retraite. Le président de la BCE a rapidement répondu coups de griffe, affirmant que la Banque « protèi citoyens européens » en évitant une hausse des prix, favorise pas les spéculateurs. Plusieurs pays europét sont également empressés de soutenir Trichet. Le mi allemand des Finances, Peer Steinbriick, a ainsi pr distances avec les critiques de Nicolas Sarkozy. N son de cloche chez son homologue autrichien, Wil Molterer, qui « considère que la BCE agit de façon a priée, correcte ». Quant au commissaire européei Affaires monétaires, Joaquin Almunia, il a rendu hoi ge au travail de Jean-Claude Juncker. La polémique enfle, mais Nicolas Sarkozy ne se pas vouloir tempérer ses déclarations. Lors de la co sation rapportée par Le Monde, il se disait même dél né à donner des « coups de boutoir » sur l'approche péenne des dossiers financiers.