Après la frénésie de consommation des premiers jours du mois de Ramadan, une accalmie commence à se préciser. Un retour à la normale est enregistré à travers la baisse des prix. Un équilibre entre l'offre et la demande commence à se dessiner. Comment ont réagi les services de contrôle économique ? Quelles ont été les doléances des consommateurs durant les premiers jours du mois de Ramadan ? En fait le couffin de la ménagère, cette année, adopte une certaine austérité. Et c'est normal...
Selon les données chiffrées communiquées par le ministère du Commerce et de l'Artisanat, la situation du marché, au quatrième jour du mois de Ramadan, a été marquée par une stabilisation et un équilibre entre l'offre et la demande à travers une bonne disponibilité et une grande variété des articles de consommation. Dimanche dernier, 2650 tonnes de légumes et de fruits ont été offertes dans les principaux marchés de gros (13 sur les 20 marchés suivis par les services du ministère du Commerce et de l'Artisanat) dont 1510 tonnes de légumes et 1140 tonnes de fruits. Les quantités totales offertes au marché de gros de Bir El Kassaâ se sont élevées à 1225 tonnes, enregistrant une baisse de 4% par rapport à la veille. La baisse a concerné surtout les poissons avec -20%, suivis par les légumes -4% et les fruits -1%. Au niveau du marché de Bir El Kassaâ les prix ont connu une stabilisation, sinon une baisse comme pour les carottes (-17%), la betterave (-33%), les dattes en vrac (-6%), les bananes (-7%)...
Baisse de prix
Au niveau national, la majorité des produits ont enregistré une baisse dans leurs prix maximum, à l'instar du piment doux (-1%), les carottes et les bananes ( -2%), le piment fort (-4%), les tomates et les grenades (-6%), les poires (-7%). Pour les raisins malgré la baisse relative des apports dans le marché de gros, la disponibilité de plusieurs variétés a permis de faire baisser les prix de -22% pour le raisin ordinaire. Les prix du raisin muscat ont varié entre 1dinar et 1500 millimes le kilo, contre une fourchette de 1200 millimes et 2000 millimes la veille. Dans les marchés régionaux les prix pratiqués sont généralement satisfaisants. Dans les marchés de détail, au nombre de 45, l'approvisionnement est jugé satisfaisant. L'escalope qui se faisait rare, a retrouvé le chemin des étalages. Globalement, les prix sont stables et à la portée de tous, surtout dans les marchés populaires connus pour leur bonne dynamique. Le mouvement des échanges est redevenu ordinaire dans les différents marchés de détail de légumes et de fruits dans les différentes régions. Quelles sont les doléances des consommateurs ?
Des plaintes variées
La ligne verte consacrée aux plaintes des consommateurs a enregistré 24 doléances, durant les quatre premiers jours du mois de Ramadan. Elles proviennent du Grand Tunis, des gouvernorats de Sfax, Sidi Bouzid, Nabeul, Kasserine, Monastir et Zaghouan. Ces plaintes tournent autour de la vente conditionnée des pommes de terre et du lait. Elles concernent surtout les légumes, les fruits, les produits alimentaires, les viandes et les poulets. L'intervention rapide des services de contrôle, suite à ces plaintes, a permis de relever 18 infractions. Douze infractions concernent l'augmentation des prix dont six pour les légumes et les fruits, quatre pour les produits alimentaires et deux pour les poulets. Deux infractions concernent la facturation. Deux touchent au non affichage des prix. Une relève de la vente conditionnée et une concerne la vente de marchandise dont on ignore l'origine. Durant les trois premiers jours du mois de Ramadan, les services de contrôle relevant du ministère du Commerce et de l'Artisanat ont effectué 8498 visites et ont relevé 1214 infractions. 599 infractions concernent les légumes et les fruits, 179 les volailles et les œufs, 207 les produits alimentaires, 106 la viande et 53 les poissons. Ces infractions concernent à 30% la facturation, 31% le non affichage des prix, 27% l'augmentation illicite des prix et 5% l'utilisation de moyens de pesage erroné.