La haine, la peur d'être dénoncé aux autorités, la conviction de retourner en prison pour y rester de longues années, ont conduit l'inculpé dans cette affaire à tenter l'impossible pour éliminer son voisin de quartier. Il fallait le faire taire à jamais. Pour ce faire, il a établi un plan bien étudié. Au début il a fait semblant devant l'entourage de se réconcilier avec lui en le l'enlaçant fort et en l'embrassant devant tous les présents. Ainsi tout le monde les amis, les habitants du quartier pourraient affirmer qu'il n'y a plus de litige et que l'inculpé a fait preuve de bonté de cœur. Le jour des faits, au mois de Janvier 2013, il s'est dirigé vers le domicile de ce voisin qui lui faisait peur. Il a frappé à sa porte pour lui demander de l'accompagner, il lui a fait savoir qu'il avait besoin de lui pour une affaire urgente. Ce dernier, oubliant son mépris envers l'inculpé a accepté l'invitation et a quitté son domicile pour l'accompagner. Ils ont à peine fait quelques mètres pour arriver dans une ruelle étroite et très peu fréquentée, l'inculpé a tiré un couteau grand calibre caché sous ses vêtements et a asséné plusieurs coups dans différents endroits du corps de son ami jusqu'à ce que ce dernier perde l'équilibre, chute par terre et tombe complètement évanoui. Cela n'a pas suffi car l'inculpé a profité de cette situation pour lui défigurer le visage en le balafrant de partout. Il l'a laissé étendu par terre dans une mare de sang croyant ainsi qu'il l'avait éliminé définitivement et s'est enfui. Quelques instants plus tard, un citoyen traversait la ruelle. En voyant le corps du jeune homme étendu par terre et surtout le sang il a alerté de suite les autorités et s'est chargé de transporter le blessé à l'hôpital le plus proche. Le blessé a été admis au pavillon des soins intensifs. Grâce à un suivi permanent pendant deux semaines, le personnel médical a pu le sauver d'une mort certaine, Il a été gardé sous observation pour quelque temps. Ceci ne l'a pas empêché de donner des informations au sujet de son agresseur. Il a déclaré que l'inculpé est connu par tous les habitants du quartier par son comportement agressif et son langage vulgaire. Il l'a à maintes reprises prié de ne plus se porter devant son domicile pour s'adonner à l'alcool et à la consommation de la drogue. Il a déclaré que l'inculpé se permettait d'user d'un langage indécent envers les familles. Il débitait des insanités. Il l'a prié d'aller ailleurs et faire ce qu'il voulait. Aussi et ceci est le plus important et qui a peut-être conduit au drame, c'est que la victime avait des preuves formelles (Vidéos et enregistrements) sur les activités de l'inculpé et surtout qu'il est à la tête d'un réseau de distribution et trafic de cocaïne. Le plaignant a fourni les noms de quelques membres de ce réseau. Il a fini par déposer plainte contre le tueur insistant sur le fait que l'inculpé voulait l'éliminer pour le faire taire à jamais. L'affaire a été confiée aux agents de la Direction régionale des affaires criminelles. Les investigations ont permis l'arrestation de l'inculpé. Interrogé, il a commencé par démentir l'accusation puis acculé par un interrogatoire assez serré, il a fini par passer à table déclarant qu'il a prémédité son coup dans le but de tuer le plaignant. Ce dernier ne faisait que le menacer de le dénoncer. A force de le répéter il a déclaré qu'il a fini par mettre son plan à exécution. Il a contacté le plaignant chez lui et a tout fait pour l'éloigner du quartier et s'isoler avec lui dans un endroit désert pour l'achever. Après l'avoir agressé, il s'est enfui croyant l'avoir tué. Le juge d'instruction a fini par conclure que l'inculpé a tenté de commettre un meurtre. Il a prémédité son coup. Il a ordonné son incarcération en attendant sa traduction devant une chambre criminelle pour répondre de son forfait.