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On la prenait pour une femme - escroc ... En prison on découvrit que c'était un homme !
Enigmes judiciaires
Publié dans Le Temps le 08 - 01 - 2007

Qui ne connaît pas Oueld Messâouda, commerçant de son état au souk de la Hafsia ?
Comme à la Samaritaine, le grand magasin parisien bien connu, on trouve de tout dans sa boutique que tenait sa mère avec une main de fer et un œil vigilant.
Quant à lui, il s'y trouvait rarement, car il passait son temps à faire de la prospection faisant le négoce dans moult articles dont le prêt-à-porter aussi bien pour hommes que pour femmes et enfants.
Oueld Messâouda, n'était pas bien instruit, mais il était très intelligent et avait acquis le sens des affaires.
Issu d'un milieu modeste il en avait bavé pendant son enfance et était obligé de quitter l'école pour aller travailler et aider sa mère depuis la mort de son père.
Il avait vu des vertes et des pas mûres, mais persista dans son endurance pour tracer le chemin qu'il s'était fixé afin de sortir d'une misère qu'il dut subir dès sa tendre jeunesse.
Aussi était-il acculé à filer parfois du mauvais coton par état de nécessité. Mais il essayait toujours de se ressaisir.
Côté cœur, il fut entiché étant jeune d'une demoiselle dont il fut très vite épris, ce qui l'amener à l'épouser, et se retrouva déjà à l'âge de 25 ans à peine, père d'enfants. Mais au fil du temps les choses se gâtèrent entre lui et son épouse, pour aboutir à un divorce, lui générant des problèmes supplémentaires, traqué par le paiement d'une pension alimentaire, qu'il ne pouvait pas toujours assurer, surtout que sa mère était entièrement à sa charge et que les revenus de la boutique qu'il venait d'ouvrir à la Hafsia ne pouvaient pas lui permettre de répondre à tous ses besoins.
Il devait en outre payer les taxes et était constamment traqué par les agents du fisc qui l'avaient toujours à l'œil.
Mais il arrivait toujours à s'en sortir tant bien que mal.
Les années passèrent, et sa mère vieillissant ne pouvait plus assumer ses obligations d'antan, en gardant la boutique à longueur de journée.
Oueld Messâouda avait beaucoup de contacts et connaissait beaucoup de monde. Que faire se disait-il changer de commerce, ou mettre quelqu'un à la place de sa mère à la boutique ? à qui pouvait-il confier cette tâche délicate, et en qui pouvait-il faire confiance ?
Il était perplexe, mais ne le resta pas longtemps, car il avait fait la connaissance d'une femme, qui allait, pensait-il changer le cours de sa vie.
Une femme, qui se présentait en tant que gérante de plusieurs sociétés de confection et de prêt-à-porter. En plein dans le mille, pensa-t-il.
Bientôt, une amitié de plus en plus solide se tissa entre lui et cette femme, que la providence lui envoya.
Qu'est-ce qui l'attira en elle ? Certainement pas sa beauté, ni son allure physique, qui était celle d'un homme de grande carrure, avec la voix rauque, le teint très foncé et les cheveux assez crépus, constamment couvert par un foulard, pour laisser apparaître quelques mèches. Bref, question beauté, c'était la catastrophe totale !
Mais c'est surtout son éloquence et ce savoir exceptionnel qu'elle avait pour traiter les affaires. Elle savait toujours comment s'y prendre, et comment s'en sortir.
C'est pourquoi il craqua pour elle, en lui proposant d'entrer en association avec elle.
"Voilà, j'ai dix mille dinars de côté, je te propose de les mettre en apport, dans la société que nous constituons ensemble, si tu le veux bien". Lui dit-il avec enthousiasme.
"Pourquoi pas répondit-elle l'idée est très bonne. Tu entreras avec moi en tant qu'associé dans ma société actuelle. Ça sera une augmentation de capital .
Aussitôt dit, aussitôt fait, Oueld Messâouda lui remit un chèque de la somme convenue. Elle lui donna un reçu en y indiquant ses coordonnées et en y joignant la photocopie de sa carte d'identité.
"Lundi on ira voir l'avocat pour les formalités" lui dit-il.
"Certes, et en attendant allons boire un coup pour fêter notre association".
Hélas la société en question à laquelle adhérait Oueld Messâouda s'avéra être en déconfiture.
La femme recherchée pour émission de chèque sans provisions, fut arrêtée au moment où elle allait déposer le chèque de Oueld Messâouda. Celui-ci fut arrêté à son tour pour complicité d'escroquerie.
Mais en prison, déjà qu'il n'en revenait pas de ce qui lui arrivait, il fut atterré par une autre nouvelle, beaucoup plus énigmatique. La femme qui voulait s'associer avec lui s'avéra être un homme !
Cela s'est révélé tout simplement, dès qu'elle mit les pieds en prison, en passant à la fouille !
C'était le bouquet.
Oueld Messâouda devenait fou !"
"Et dire, que j'ai vu de mes propres yeux sa carte d'identité, elle avait bien le prénom.... D'un homme" !
Ce, outre le fait que lors de ses rencontres avec "elle", un enfant qui l'accompagnait et qu'elle lui avait présenté comme étant son fils, l'appelait bel et bien maman !
Comme quoi, tous les moyens sont bons pour mieux escroquer.
C'est le loup du petit chaperon rouge qui ne cessera de se perpétuer à travers les êtres humains, ceux dont la conscience est souvent en hibernation.


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