Le monde est éberlué, désorienté face à l'avancée fulgurante des « jihadistes » de Daech en Irak et en Syrie et face aux atrocités qu'ils commettent dans les territoires « conquis » et aux horreurs qu'ils font subir aux populations soumises à leur diktat. Jamais organisation terroriste de cette ère n'a dépassé autant les limites de la cruauté et de la barbarie et jamais le monde et la civilisation humaine n'ont paru aussi menacés et à la merci de bandes de sanguinaires, sortis des ténèbres et véhiculant des idées de l'âge de pierre. Oui, le monde entier et non seulement la partie théâtre de la tragédie, parce le terrorisme n'a pas de frontières et parce que le cancer quand il s'installe se propage assez vite et n'épargneaucune partie du corps. Le monde occidental vient de l'apprendre à ses dépens et l'Europe découvre, non sans surprise, que nombre des ses citoyens sont sur les champs de bataille au Moyen-Orient, s'investissent dans la « guerre » et prennent, pour quelques uns, les premiers rôles dans la direction des opérations et la propagation de la terreur. Leur retour au pays pose problème et c'est la polémique en France, en Grande-Bretagne et en Hollande où un projet de loi en cours de préparation propose de retirer la nationalité néerlandaise aux terroristes jouissant de la double nationalité. Le terrorisme n'est plus l'affaire d'un pays ou d'une région, mais un problème planétaire et dont l'éradication exige une mobilisation internationale et l'usage de la forcede frappe des grandes puissances. C'est l'idée du secrétaire d'Etat américain John Kerry qui appelle à une « réaction conjuguée conduite par les Etats-Unis et la plus large coalition de nations possible ». Sera-elle réalisable par ces temps où l'interférence des intérêts empêche tout compromis et surtout sera-elle efficace alors que les origines de la montée du terrorisme restent inchangées ? Et d'ailleurs, les Etats-Unis restent les premiers concernés par cette mouvance d'autant que leurs attitudes passées vis-à-vis de l'islamisme demeurent floues et imprécises. Bien des voix s'élèvent pour dire que les Américains avaient fait le lit du terrorisme en « recrutant » Ben Laden avant qu'il ne se retourne contre eux. Qu'ils nous disent s'ils n'ont pas reproduit le même scenario avec Daech. N'est-ce pas Madame Clinton ?