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Si le jeûne est mal conduit, il en résulte des surcharges alimentaires brutales.
Et la santé ? Le professeur Mohamed Abid, endocrinologue, diabétologue :
Publié dans Le Temps le 14 - 10 - 2007

A l'issue de tout un mois d'abstinence, l'on a tendance à profiter de l'Aïd El Fitr pour prendre sa revanche de sorte à en faire la fête, par excellence, de l'intempérance, voire de la boulimie.
Si cela ne tire pas à conséquence pour les personnes bien portantes, l'on enregistre, par contre, à cette occasion, dans les établissements hospitaliers, un accroissement des fréquences d'admission de cas de déséquilibres aigus de diabète et de complications artérielles mal contrôlées. Pourtant, de pareils ennuis seraient faciles à éviter, pourvu que l'on prête sérieusement attention aux conseils prodigués par le professeur Mohamed ABID, chef du service d'Endocrinologie- Diabétologie, au CHU Hédi Chaker de Sfax. Interview:

Le Temps: Comment l'organisme réagit-il face aux inversions des prises alimentaires pendant le mois de jeûne?

Pr M. Abid: A partir du troisième jour du mois de Ramadan, l'organisme s'adapte à cette inversion qui s'accompagne de modifications de la chronobiologie et ce par la sécrétion hormonale de façon à maintenir une glycémie normale et éviter par voie de conséquence les hypoglycémies qui sont néfastes pour le cerveau.

. Mais il n'y a pas que cette autorégulation de l'organisme qui accompagne le jeûne ?

- C'est vrai dans la mesure où le jeûne a de multiples avantages, à condition bien sûr de respecter les règles d'hygiène diététique. L'abstinence est synonyme de repos physiologique de certains organes dont notamment le foie, les reins et l'estomac. C'est également une occasion propice à la désintoxication: arrêt du tabac et de l'alcool, outre un autre bienfait en ce sens que c'est aussi une occasion d'améliorer son comportement alimentaire en évitant le grignotage et la boulimie (trop manger en une seule fois).

. Et quelles sont les conséquences de l'inobservance des dites règles diététiques ?

- Si le jeûne est mal conduit, il en résulte certains inconvénients à savoir, les surcharges alimentaires brutales, une consommation importante et préjudiciable de fritures , de pâtisseries, de jus de fruits et souvent un manque de sommeil à cause des longues veillées.

. Ce sera le comble avec l'avènement de l'Aïd.

- Bien évidemment sous l'effet de la tentation de goûter à maintes reprises aux pâtisseries et autres boissons sucrées qui nous sont servies lors des visites et des réunions entre familles et amis. Vous savez, il est difficile, par courtoisie, délicatesse et respect des convenances de désobliger les hôtesses tout attentionnées, d'autant plus qu'elles ont l'art de convaincre et de venir à bout de toutes les réticences. Conséquence: l'apport important en sucre peut être préjudiciable pour la santé notamment pour les personnes diabétiques qui risquent de voir leur diabète déséquilibré.

Par ailleurs, dans certaines régions de la Tunisie, il est de coutume de préparer des repas traditionnels à base de poissons salés et de "Charmoula", comme c'est le cas, entre autres à Sfax et à Jerba. Dans ce cas l'apport trop important en sel représente un risque pour la santé plus particulièrement chez les sujets qui souffrent d'hypertension artérielle ou bien de problèmes cardiaques ou rénaux.

N'oublions pas non plus qu'à l'occasion de l'Aïd, on mange souvent des repas festifs généralement copieux et gras, souvent à base de viande ovine.

. N'est-ce pas la privation pure et simple pour ces catégories de malades ?

- Non, dans la mesure où tout est question de mesure et de retenue. Il est donc conseillé de :
-Manger avec modération
-Ne pas abuser de pâtisseries et de boissons sucrées, notamment pour les diabétiques.
- Pour le poisson salé, il est recommandé de le dessaler au maximum en le trempant dans de l'eau au moins un jour avant de le consommer tout en veillant à en changer plusieurs fois l'eau de cuisson.
- Favoriser l'apport en légumes et en fruits qui sont riches en fibres alimentaires.
- Boire beaucoup d'eau, surtout entre les repas.
-Ne pas oublier de pratiquer un peu d'exercice physique, notamment la marche.

. A part les conseils d'ordre diététique, n'y a-t-il pas d'autres règles à suivre pour éviter les complications et passer un Aïd paisible ?

- Si. En premier lieu l'observance et le suivi régulier du traitement. Pour les personnes souffrant du diabète, en plus des conseils précédemment cités concernant leur alimentation pendant l'Aid, il est nécessaire qu'ils pratiquent une surveillance plus étroite de leur diabète avec détermination de la glycémie capillaire. Actuellement les glucomètres pour les dosages individuels sont disponibles à des prix abordables. Au cas où le déséquilibre du diabète persisterait, il serait recommandé de consulter au plus tôt son médecin traitant.

Même pour les personnes apparemment bien portantes, un contrôle de la glycémie, des lipides dans le sang et de la tension artérielle est recommandé surtout avant et même pendant le mois de Ramadan, si des problèmes surgissent.
Propos recueillis par Taieb LAJILI


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