Une révélation- parmi d'autres- de l'affaire « SwissLeaks ». 114 millions de francs suisses, soit l'équivalent de 290 millions de dinars, doivent être rapatriés vers la Tunisie. Une bonne pactole abrité par la banque genevoise HSBC, au nom de de Belhassen Trabelsi, beau-frère du président déchu. L'information, telle qu'elle est révélée par le Journal Suisse « Le Temps » montre que cette somme « correspond aux fonds qui ont transité sur ses comptes chez HSBC, auxquels s'ajoutent des commissions de gestion de 2%, soit plus de 8,3 millions de francs ». Auprès des services de la Banque Centrale de Tunisie, chef de fil dans l'opération de rapatriement des fonds mal acquis du clan Ben Ali, on confirme l'information. Et on explique que les deux avocats suisses mandatés, Yves Klein et James Bouzaglo, en l'occurrence ont réagi suite à l'enquête déjà ouverte par les autorités genevoises à l'encontre de HSBC, en février 2015 pour «blanchiment aggravé». HSBC complice ! Selon un document révélé par le journal suisse- document relatif à la demande de constitution de partie plaignante- les avocats de la Tunisie accusent la banque genevoise HSBC d'être au courant que les fonds déposés par son client Belhassen Trabelsi, étaient mal acquis. C'est d'ailleurs ce que le document repris par ce journal dévoile. La reprise intégrale d'une partie du document montre que « les actes commis au sein de HSBC sont d'autant plus graves qu'ils ont eu lieu entre 2006 et 2011, alors que la corruption qui régnait en Tunisie, mise sous la coupe du clan Ben Ali, était non seulement notoire, mais avait été spécifiquement signalée par le Compliance [contrôle interne] à la direction de la banque». Toujours selon ce document dévoilé, les avocats mandatés par la Tunisie veulent à travers cette demande condamner des personnes physiques et morales responsables pour finalement confisquer des bonus encaissés et des profits réalisés, par les personnes appartenant au clan du Président déchu. A cet égard, il convient de rappeler qu'en avril 2014, le Tribunal fédéral suisse a annulé une mesure relative à la restitution de 35 millions de francs suisses (environ 71 millions de dinars) déposés par Belhassen Trabelsi chez HSBC. Le Tribunal fédéral suisse expliquait sa décision par le fait que Belhassen Trabelsi, détenteur des comptes n'a pas été entendu dans l'affaire. C'est la justice Suisse en fait. Quoi qu'il en soit, la procédure déjà engagée par la Commission Tunisienne des Analyses Financières (CTAF) qui siège depuis sa création à la BCT, a garanti et préservé les intérêts de la Tunisie. D'autant plus que les révélations « SwissLeaks », ont permis d'identifier les montants. La procédure est toutefois longue. Il faudrait bien des années pour que la Tunisie provienne à restituer ses biens déjà spoliés. C'est ce que les experts affirment. C'est le verdict des lobbys dees banques qui le dictent. Affaire à suivre ! A noter Selon Sofiène porte parole du ministère public au Tribunal de Première Instance de Tunis, l'enquête relative aux personnes impliquées dans l'affaire de HSBC est transmise depuis un mois au pôle financier judiciaire qui s'est engagé à enquêter sur les documents fuités de la filiale suisse de cette banque. Aucun détail ne peut être dévoilé. Silence l'affaire est en cours !