Le dernier sondage d'Emrohd Consulting pour les mois de juin-juillet en cours vient confirmer la priorité absolue pour les Tunisiens de vaincre le terrorisme et sécuriser le pays sur le moyen et le long terme. Ceci devrait encourager l'Exécutif - Présidences de la République et du Gouvernement, à être plus déterminés à aller dans le vif du sujet en plus des mesures qui ont été prises mais qui restent tout de même en deçà de ce qui est nécessairement exigé dans une « guerre » contre le terrorisme. L'image qui pourrait traduire parfaitement la situation c'est celle que j'ai reçu il y a déjà bien longtemps, par mon grand frère, feu Si Ali Sellami, ancien député du temps de Bourguiba et grand ami du Premier ministre, feu Hédi Nouira. On était en campagne pour planter des oliviers à Kairouan et comme j'avais demandé à Si Ali ses conseils d'abord comme originaire de Sfax, la région de l'olivier par excellence, et puis comme économiste et agriculteur émérite, il m'a pris par le bras et me dit : « Ecoute mon ami, cet arbre béni de Dieu qu'est l'olivier, ne peut survivre aux mauvaises herbes qui sucent son eau... alors, c'est, ou l'olivier ou les mauvaises herbes » ! (Imma Ennijem, walla Ezzitouna !). Voilà où nous en sommes exactement aujourd'hui ! Trois mille an d'Histoire et de civilisations brillantes couronnées par un Etat national moderne cité en exemple dans le monde pour avoir réussi tous les cursus de la vie active et surtout l'adaptation de l'identité à la modernité opérée au lendemain de l'indépendance et ce bel arbre qu'on peut assimiler symboliquement à ce grand olivier de la bonne terre tunisienne sont aujourd'hui, attaqués de toute part, par les « mauvaises herbes » qui visent à désertifier la terre et pire encore l'esprit de l'homme et toute sa sensibilité culturelle raffinée depuis Carthage et sa belle constitution qui date de l'an 500 avant Jésus-Christ ! Or, la thérapie ne peut s'attaquer qu'au seul superficiel en coupant la partie visible de la mauvaise herbe et arrêter les terroristes actifs ou même dormants. Le mal est à la racine ! Il s'agit de toute la mécanique implacable qui s'est mise en branle depuis bien des années pour « laver » un cerveau d'un citoyen tunisien méditerranéen pacifique, bon vivant et hospitalier, un « arabo-musulman » très spécifique sculpté et moulé dans une culture de la tolérance, de la musique, des arts et de la joie de vivre, pour en faire un « animal » carnassier capable de tuer une personne en maillot de bain sur une plage couleur d'azur avec pour toute « arme » un verre de jus de fruit ou d'eau fraîche ! On vous sortira toutes les « raisons » (sic) qui ont poussé ces « robots-rambo »à tuer, comme la précarité, la misère et tout le tra-la-la des analystes et « watchistes » du monde dit « civilisé » mais personne ne vous dira que la misère et la précarité sont aujourd'hui des réalités universelles, qu'elles vont de l'Athènes de M. Tsipras pratiquement en faillite de cessation de paiement, à Brooklyn à New York ou à Saint Louis en Louisiane, aux Etats-Unis d'Amérique et un peu partout dans ce monde surpeuplé et que ce n'est pas une raison, par exemple, de faire peser le terrorisme sur l'ensemble de la planète terre, là où la précarité est dominante ! C'est un peu comme la drogue, le tabac ou l'alcool ! Si ces produits étaient la thérapie à notre planète malade du terrorisme, nous serions tous des « drogués » ! Notre Etat et notre société doivent se défendre dans l'immédiat sans attendre tous les programmes « miraculeux » que les gouvernements précédents ont fait miroiter au peuple, parce que tout simplement il est pratiquement de l'ordre de l'impossible de les mettre en œuvre en quelques semaines ou quelques mois. Il y a certes un travail énergique et acharné qui doit se faire pour débloquer la situation et réactiver les projets en cours ou « dormants » dans les tiroirs des ministères du Développement et de l'infrastructure et des gouvernorats, et qui peuvent enclencher la première dynamique salutaire après quatre ans de « récréations - révolutionnaires », mais on ne peut pas laisser les « mauvaises herbes » progresser au détriment de l'olivier ! Ce serait le suicide ! La procédure doit être simplifiée à sa plus simple expression : Appliquer la loi... toutes les lois, avec fermeté et détermination pour éradiquer à la racine, les mécaniques de « lavage de cerveaux », de nos enfants ! Fermer une mosquée « takfiriste » hors la loi, c'est déjà un « miracle » par les temps qui courent où les couveuses du terrorisme sont « surprotégées » de fait par la politique-politicienne collatérale, mais laisser les « Imams » faux prédicateurs et acteurs en puissance de la propagande terroriste, libres de leurs mouvements c'est comme donner un coup d'épée dans l'eau ! Chacun doit assumer sa part de responsabilité ! Les tueurs doivent risquer les peines appropriées les plus dures y compris la peine capitale encore en vigueur en Tunisie bien que gelée et tempérée par un exercice « automatique » du Droit de grâce présidentiel depuis l'ancien régime. Mais, les complices, les formateurs, les hommes du soutien logistique et de protection des terroristes, aussi, doivent rendre des comptes et ce conformément aux lois existantes en attendant le « miracle » de la loi anti-terroriste du Bardo qui se fait attendre ! D'ailleurs et toujours en lecture du sondage précité, je mets la baisse de popularité de M. Mohamed Ennaceur, non pas sur le plan personnel, mais plutôt au passif de l'institution législative qu'il préside et qui n'arrive pas à décrocher de la «culture homéopathique de la défunte Constituante ! Le Président de la République et le Premier ministre sont encore relativement populaires au vu du sondage précité. C'est à eux d'envoyer aux citoyennes et aux citoyens qui en ont ras le bol du terrorisme et de ces protecteurs « tartuffiens » portant le masque de la religion, des signaux de détermination encore plus vigoureux. Le peuple les soutient à plus de 75 % ! Alors quoi de plus ! La Tunisie doit survivre avec son identité spécifique et son mode de vie millénaire et ancestral. Le ministre de l'Intérieur M.Nejem Gharselli, l'a bien martelé avant-hier, au cours d'une conférence de presse. Tout le reste est « trahison ». Et l'hymne national le prescrit clairement, lui qui a été chanté par les milliers de martyrs de notre peuple, quand ils recevaient en pleine poitrine les balles de la mort de l'occupant ! Dieu... protégez la Tunisie de la barbarie terroriste et des «tartuffes» qui les couvrent! K.G