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La culture de la dérive
Publié dans Le Temps le 10 - 11 - 2015

La semaine dernière était celle de la dérive par excellence. Plus d'un événement est venu illustrer cette idée, ou plutôt, cette tendance. Car depuis le 14 juillet, les Tunisiens n'ont cessé de cultiver la culture du désordre, de la dérive, de la discordance. Et ce, sur plusieurs niveaux. La semaine passée a montré que la Tunisie est comparable au Bateau ivre de Rimbaud. Pas de pilote à bord, il part dans toutes les directions, à la merci des caprices des vagues tumultueuses.
Les événements se sont succédés à couper le souffle du citoyen tunisien. Tout d'abord, la déclaration du ministre des Finances à l'étranger à l'agence Reuters, que la Tunisie allait passer par un cyclone financier ! Plus rassurant que ça tu meurs ! pour les Tunisiens ainsi que pour les investisseurs étrangers, dont le pays a besoin. Ensuite, le problème de la mosquée Lakhmi, à Sfax, dont l'imam limogé continue à semer le chaos religieux, puisque les gens prient désormais, non pas pour Dieu mais pour les hommes, quitte à interdire la prêche du vendredi ! Les « suiveurs » de l'imam en question en ont donné la preuve. Bizarre dérive religieuse. Puis, l'annonce de la vente, ne serait-ce que provisoire, du stade de Radès, qui a déclenché un tollé de critique et qu'on pourrait résumer dans une petite phrase : pour faire face à la faillite, on vend les biens publics ! C'est-à-dire s'appauvrir davantage pour combattre la pauvreté ! Enfin, la guerre fratricide au sein du parti Nidaa qui s'approche de jour en jour de l'implosion. Ce parti qui fut l'espoir des milliers d'électeurs tunisiens, suscite aujourd'hui leur dégoût. Le problème c'est que l'alternative est encore pire ! Et le comble de tous ces événements, c'est ce qu'on pourrait appeler désormais l'affaire Brahim-Lazard. Car, loin de l'esprit de règlement de compte, voulu par les uns, il y a de quoi susciter le doute. D'une part, ce qui est impardonnable c'est qu'après près de soixante ans de la fondation de l'Université tunisienne avec tout ce que cela a pu produire : des études, des recherches, des docteurs et des experts reconnus et côtés dans le monde entier, sans parler des experts tunisiens formés à l'étranger, on ose faire appel à des experts étrangers ! Et pourquoi ? Pour une affaire dont nos experts sont capable de régler ! L'on comprend le mépris et l'humiliation à l'égard de l'intelligence tunisienne. Et d'autre part, la confrontation de toutes les déclarations de Yassine Brahim révèle un mensonge. Le Mensonge fatale, c'est celui qui est commis devant les représentants du peuple. En outre, les détails concernant la démarche suivie et la liste des banques alarment quant à la gestion de l'argent public. Les tenants et les aboutissants de cette affaire mettent la puce à l'oreille. En tant que simple citoyen, j'ai tous les droits d'avertir, à cor et à cri, gare à la rétro-commission, et dans une autre version, au pot-de-vin.
Une semaine spéciale. A bien y penser, l'on constate que le maître-mot qui marque la situation actuelle en Tunisie est la dérive. Le pays part dans tous les sens et l'on ne fait que cultiver la culture de la dérive. Les politiques pataugent ; la Tunisie va à la dérive. Jusqu'à quand ???
Imed Ben Soltana


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