En prélude au statut de partenaire avancé, les négociations autour de l'accord controversé ALECA entre l'Union Européenne et la Tunisie ont officiellement démarré. L'Union Européenne renforce ces derniers jours son appui financier à l'économie nationale. Un soutien qui divise les observateurs qu'ils soient Tunisiens ou Européens. Certains parlent d'une politique d'annexion économique de l'UE et s'opposent fermement aux dispositions de l'accord complet et approfondi. Hormis le niet de la société civile, les eurodéputés ont donné hier leur aval pour un accord progressif et asymétrique. D'ailleurs, à Bruxelles, les eurodéputés ont soutenu hier un plan d'urgence de quotas permettant l'importation en franchise de droits de 70.000 tonnes supplémentaires de huile d'olive vierge Tunisienne dans l'UE, en 2016-2017. « Une clause suivi » ou encore une évaluation de ce plan ont été toutefois exigées auprès de la Commission Européenne afin d'évaluer l'impact de cette mesure sur les producteurs européens d'huile d'olive. « Il est crucial que l'UE exprime sa solidarité envers le peuple tunisien. Nous voulons que la Tunisie réussisse, et nous devons aider avec des mesures concrètes qui stimulent immédiatement son économie ", a déclaré hier le rapporteur Marielle de Sarnez (ADLE, FR) lors du débat parlementaire », souligne un communiqué rendu public hier par le Parlement Européen. Par ailleurs et dans une autre résolution, « les députés se félicitent, par 479 voix pour, 123 voix contre et 31 abstentions, des négociations de libre-échange avec la Tunisie lancées en octobre dernier, et attirent l'attention sur les difficultés économiques rencontrées par la Tunisie après les attentats terroristes qui ont conduit à l'effondrement du tourisme en 2015. Ils préconisent un accord "progressif et asymétrique" pour "contribuer à la stabilité de la Tunisie, à la consolidation de sa démocratie et à la relance de son économie". », rapporte la même source. Emanuel Maurel, un eurodéputé, rapporteur du groupe socialiste a noté récemment sur son blog : « la conclusion d'un accord de libre-échange avec la Tunisie n'est évidemment pas une fin en soi, mais il est certainement un moyen d'œuvrer à la stabilisation économique et politique du pays. Je ne pense pas qu'il faille conclure un accord à tout prix : le contenu doit primer sur le symbole ». « Au-delà des slogans, elle doit s'engager de manière concrète en faveur d'un accord résolument asymétrique et protecteur pour les Tunisiens », affirme-t-il. En ajoutant que le Parlement Européen doit mener les négociations de la manière la plus ouverte et la plus transparente possible, en coopération étroite avec la société civile des deux rives de la Méditerranée.