Tout juste après la fin de la saison 2015/2016, Slim Riahi n'a pas attendu trop longtemps pour faire, à nouveau, parler de lui. Et encore une fois, il a annoncé son retrait de la direction du CA. Une décision qui ne nous étonne guère, mais qui est banalisée et qui tend à devenir peu crédible. La question que se posent tous les clubistes. Pourquoi maintenant et quel est le téméraire qui oserait succéder au président sortant sachant qu'il n'aura pas le temps de préparer et de défendre un programme pour le moyen et long terme à la tête du Club Africain ? Il ne faut pas perdre de vue que plusieurs joueurs ont intenté des procédures pour réclamer leurs dus avec des jugements attendus dans les prochaines semaines ou prochains mois. Ainsi, tout nouveau président se verrait obliger de régler des millions de dinars pour des joueurs qui ont déjà quitté le Club. Riahi a placé la barre un peu trop haut surtout pour un championnat comme le nôtre qui ne génère pas beaucoup d'argent, du moins dans la conjoncture actuel avec des gradins presque vides, huis-clos ou nombre limité de supporters ayant le droit d'assister aux rencontres obligent. Tâter le pouls ! En démissionnant, Slim Riahi était peut-être, voire certainement, à la recherche d'un plébiscite général. En accordant un délai des plus courts pour son éventuel successeur, il voulait surtout prouver qu'il est le seul à pouvoir maintenir le rythme actuel des dépenses. Il voulait montrer que la survie du Club Africain dépendait de son maintien à la tête du club de Bab-Jedid. La réaction des clubistes ne fut peut-être pas celle à laquelle s'attendait le président clubiste. Et quelle que soit la réaction de tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin aux affaires du club, il ne faut pas oublier que sa pérennité, presque séculaire, ne repose pas sur une seule personne. Le Club Africain peinera pour s'en sortir financièrement après le départ de Riahi, mais comme tous les grands clubs, il survivra... Seul responsable ! Si le CA a terminé à la sixième place à l'issue de l'exercice 2015/2016, c'est en grande partie dû aux décisions de Slim Riahi qui a remercié Sanchez après seulement quatre journées avant de faire la même chose avec Nabil Kouki après seulement quelques journées passées à la tête du club. Il a obligé Ruud Krol à ne pas compter sur les services des joueurs qui furent les artisans du dernier sacre, à l'instar de Belaïd, Nater, et Khélifa et enfin remercia le directeur sportif Montassar Louhichi pour le remplacer par un Oussema Sellami qui n'a aucune expérience dans ce domaine. Autant de décisions avec les conséquences que l'on connaît. Maintenant, il s'agit d'assumer et éviter de faire porter le chapeau aux autres... On n'oubliera pas de rappeler que lors du mercato de l'été 2015, il s'est substitué à Montassar Louhichi pour recruter sans compter des joueurs qui n'ont pas joué un seul instant durant toute la saison. L'exemple de Nouioui est des plus révélateurs... Une AGE le 29 juin Nous ne sommes qu'à quelques jours du 29 juin, date fixée par Slim Riahi pour la tenue d'une assemblée générale élective. Les délais sont trop courts pour permettre aux prétendants à la présidence du club de se présenter et de se préparer come il se doit. Une façon comme une autre pour voir les clubistes demander à Slim Riahi de poursuivre l'aventure à la tête du club. En attendant, il a dissout le bureau directeur sortant, déjà des plus réduits depuis quelques et désigné la commission qui s'occupera des élections qui sera composée de Nadhir Ben Yedder, Sami Mohsni et Ghazi Ben Mrabet. Que des avocats qui dominent désormais le paysage footballistique tunisien...