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retour aux demeures de nos grand-parents ...?
Lettre de France:Salon international de la Construction « Batimat 2007 », à la Porte de Versailles-Paris
Publié dans Le Temps le 13 - 11 - 2007

* En fait, c'est une révolution. Tout se fait selon deux normes : protection de l'environnement ; comme au bon vieux temps
Du 5 au 10 novembre 2007 à Paris Expo, Porte de Versailles à Paris, s'est tenu « Batimat 2007 », le salon international de la construction.
C'était l'effervescence durant ces jours là, entrepreneurs, architectes, promoteurs, fabricants, artisans...tous sillonnaient les allées et les stands à la recherche des matériaux les plus innovants.
C'était donc un rendez-vous incontournable pour rencontrer les acteurs du bâtiment. Le salon a accueilli plus de 2700 exposants offrant environ 130 mille mètres d'exposition à plus de 400 mille visiteurs venus du monde entier. Cette année, la Pologne était l'invitée d'honneur du Salon.
A « Batimat », vous ne retrouvez pas de demi-mesure car les stands représentent de véritables constructions.
Et à l'heure où les changements climatiques sont au cœur des préoccupations internationales, les innovations présentées lors de ce salon concourent aux objectifs ambitieux fixés par le Grenelle de l'environnement en matière d'économie d'énergie dans le bâtiment.
La principale révolution de cette édition 2007 de « Batimat » est de renforcer le caractère multi spécialités du salon. Chacun des espaces représente un salon spécialisé. Dans ce sens, « Batimat » a réuni sept espaces : gros œuvres, matériel et outillage, menuiserie et fermeture, finition et décoration, systèmes intégrés, informatique, et services.
La question du développement durable s'est déclinée autour de trois thèmes : maîtrise de l'énergie, sécurité et rénovation des bâtiments.
Sont présents au salon la brique, le ciment, la maçonnerie classique, des grues, des poids lourds, des maisons en taille réelle, des cabanes, des machines industrielles, tout ce qui pouvait avoir un rapport avec la construction : du petit boulon, au malaxeur du ciment !
L'édition 2007 de « Batimat » a recelé cette année 'la revanche du béton' qui marque son retour. Ce matériel de construction le plus utilisé, revient en force. La tendance prône l'intégration de cette matière dans la construction.
Désormais, le béton marque sa réapparition, il est plutôt léger, ciré ou teinté dans la masse.

Des matériaux à l'honneur
Autres matériaux à l'honneur, la peinture. Des évolutions techniques lui permettent d'être plus facile à utiliser et plus éco compatible.
On notera également, la présence de la pierre, les terres cuites, l'ardoise, le granit, le calcaire, le marbre, les grès et la lave
Le bâtiment c'est aussi un énorme potentiel d'économie d'énergie puisqu'il est l'un des premiers secteurs consommateurs d'énergie.
Le Grenelle de l'environnement a démontré comment il fallait accélérer ce processus aussi bien en constructions neuves qu'en travaux de rénovation.
Le bâtiment c'est aussi l'apparition de matériaux « intelligents » : auto nettoyants, dépolluants, des matériaux dits à changement de phases qui évitent les pics de température.
Le bâtiment de demain est donc un défi technologique d'aujourd'hui.
La thématique du développement durable a cadencé les différentes animations et communications pendant les six jours du salon.
Les professionnels qui ont fréquenté « Batimat » ont devant eux un grand chantier : la rénovation thermique de l'habitat. Un grand gisement en terme d'économie d'énergie.
Les techniques ont été déjà mises au point, rien de révolutionnaire, il s'agit juste d'isoler. Pour les murs, on recommande l'isolation par la laine de verre, le polystyrène, le chanvre...
Une toiture mal isolée c'est 30 % de déperdition de chaleur.
Pour les fenêtres, la nouvelle génération de double vitrage est déjà très performante. La nouveauté proposée par les spécialistes dans ce domaine offre même un triple vitrage, presque aussi protecteur qu'un mur opaque.
Avec ces simples techniques combinées à un système de chauffage performant et à une ventilation, on peut diviser par quatre la consommation de chauffage d'une maison individuelle.
Dans ce sens, les spécialistes recommandent également d'intégrer des panneaux photovoltaïques à la toiture et les façades.
Pour ce qui est de construction neuve, le salon a présenté un prototype d'une maison du futur. Pompe à chaleur, panneaux solaires, isolation et ventilation, à partir de 2020, ces maisons devront pouvoir produire l'énergie dont elles ont besoin.
Il n'est plus question de bâtir ou édifier des constructions de haut standing, il faut bien choisir les matériaux puisque les professionnels expérimentent chaque jour ces nouvelles techniques afin qu'elles concourent à l'économie d'énergie.
L.K

Riadh Sfar, Architecte Urbaniste, (Tunis)
« La maison de nos grand-parents »
Je ne m'attends pas à voir des merveilles dans ce salon, les techniques modernes qu'ils dénichent chaque édition nous en disposons depuis jadis, il suffit de s'intéresser aux méthodes utilisées il y a des centaines d'années et qui avaient servi à bâtir les maisons de nos grands parents. Aujourd'hui, on ne fait que les améliorer, les automatiser, l'origine, l'idée existent déjà depuis jadis.
Tout ce show ne me surprend pas beaucoup, je ne suis pas emporté par l'effet de la surprise et l'étonnement.
En revanche, je m'inquiète pour le goût du Tunisien en régression. Il cherche de plus en plus la surcharge et des formes gratuites.
Mon devoir est de conseiller mon client, mais souvent il s'obstine pour une architecture qui ne s'accommode pas avec le style de vie, nos traditions et la réalité des choses. Et puis, il est rare que la conception conçue pour un projet de construction s'applique à la lettre, pire encore, l'entrepreneur ou le client essaye même de se débarrasser de l'architecte mettant fin à ses services ! Et c'est là où commencent les ennuis !

Souheil Ben Ammou, Architecte, Sousse.
« Est-il logique d'aménager encore des rues de 8 mètres de large avec la flotte automobile que nous avons ? »
Le problème en Tunisie c'est l'entretien, On calque les derniers cris dans le domaine d'architecture sans prêter attention aux détails qui auront des répercussions au délabrement des bâtiments.
Les murs-rideaux et les façades en verre sont très à la mode, mais l'entrepreneur au cours de construction de son projet juge inutile d'intégrer ce système de rails qui accompagnent le montage de cette façade vitrée. C'est pourquoi il est quasiment impossible de penser à nettoyer, même en faisant appel à des professionnels. L'accès est totalement bloqué. L'idée d'entretenir la résidence est avortée avant même que l'immeuble ne prenne la forme. L'entrepreneur joue la ruse pour minimiser les coûts. Il va même penser qu'il a fait des économies de projet en renonçant à l'octroi de cette technique qui permet un accès facile à chaque fois que les habitants de la résidence décident de rendre l'éclat aux vitres comme aux premiers jours.
Quant au problème d'isolation, on s'est réveillé très tard, il y a à peine 10 ans, bien que nos ancêtres étaient les précurseurs à en utiliser à l'époque où ni chauffage ni climatiseur n'existait !
Par ailleurs, quand on évoque le sujet de l'embellissement des villes, les décideurs font appel à des plasticiens ! Une spécialité incompétente dans ce domaine. Un aménagement de territoire, c'est un travail d'une équipe qui demande des spécialistes multi disciplinaires. Un plasticien ne peut pas gérer ces questions en rapport avec les problèmes de la ville.
En Tunisie, l'urbanisme opérationnel n'a jamais été du ressort de ceux qui sont actuellement en train de l'exercer.
D'autant plus que l'urbanisme n'a jamais était un plan de lotissement partager. Malheureusement, cela se passe comme si c'était un gâteau à se départager, des lots de terrains arbitrairement et à l'aveuglette sont divisés.
Pire encore où sont les espaces verts prévus ???
Sinon, serait-il logique qu'avec une flotte de véhicules aussi importante on continue à concevoir des rues de 8 mètres de large !!
Les fautes d'aménagement sont innombrables.
Montfleury est une zone bâtie sur un terrain en pente il y a quelques années, on a su prévoir les rues hautes et les rues basses, un assainissement et l'écoulement des eaux adéquats.
Aujourd'hui, en 2007, les compétences évoluent, les moyens existent aussi.
Serait-il donc logique de se retrouver dans un marécage à Al Nasser lorsque les pluies commencent à tomber tout en imputant cela au destin ? Pourtant il y a quelques années, des spécialistes ont pu relever le défi, et puis ce n'est même pas un défi, c'est une technique simple à mettre en oeuvre. Sauf que les techniciens responsables travaillent avec des données archaïques qui datent depuis longtemps et pour le cas de cité Al Nasser, ils ont oublié un détail de taille, le terrain n'est pas une étendue de terre plate mais un terrain en pente.
Et puis les problèmes s'accentuent de plus en plus avec l'absence d'une politique d'aménagement claire et honnête.

Hassen Krichen, Directeur commercial, « AMI » les ateliers mécaniques industriels.
« Nous cherchons à entretenir notre label »
La participation à ce salon est une affaire de rentabilité par rapport à la compétitivité de l'entreprise.
C'est notre 3ème Batimat, nous disposons de 18 mètres carrés, loués à 250 euros le mètre s'ajoutent à ce prix l'électricité, le transport, le transit à l'intérieur du salon, l'Internet, le gardiennage des cartons vides et une autre longue liste des extras.
Le fait d'être présent à « Batimat » c'est également une stratégie de marketing pour défier nos concurrents asiatiques outre le prestige par rapport à nos importants clients tels que Castorama, Bricorama, et Le Roy Merlin.
Le salon représente d'un côté une prospection en vue de dénicher de nouveaux clients et d'un autre côté une consolidation de notre image de marque dans le domaine de la quincaillerie. C'est donc une manière pour entretenir notre label.
Pour notre produit, la tendance et la mode ne charment pas nos clients habituels, ils continuent à réclamer des paumelles standard.

Slim Rouissi, Responsable Export, « Chebec » Menuiserie industrielle bois.
« Nous proposons des prix compétitifs »
Nous participons pour la première fois à « Batimat ».
Nous communiquons avec des prescripteurs, nous intervenons donc en amont.
Et c'est dans le but d'élargir notre portefeuille client et nos réseaux de distribution que nous avons eu l'idée d'être présent à « Batimat » lors de cette édition.
Nous disposons d'une capacité de production qui assure le respect des délais livraison.
La réussite du salon pour la part de notre entreprise pourrait se traduire en nombre de prospects et de leur qualité.
Nous proposons des prix compétitifs ce qui nous met en ligne de mire avec la Pologne que nous craignons le plus.

Robert Mazet, Gérant, Codaire (isolation)
« l'acoustique est au goût du jour »
L'entreprise est une offshore française mais elle expose sous le drapeau de la Tunisie.
Aujourd'hui tous les pays sont concernés par l'économie d'énergie, donc l'isolation thermique est devenue une conviction.
Nous avons voulu nous différencier par rapport à la concurrence et l'offre du marché tout en proposant une gamme de produits qui correspond à différents besoins.
La Tunisie est concernée spécifiquement par l'isolation des toits terrasse, mis à part la région de Tabarka où l'on retrouve des toits de tuiles. D'ailleurs, tous les pays du bassin méditerranéen n'ont que des toits terrasse.
En revanche, l'isolation acoustique commence à faire jour en Tunisie, une isolation qui aide à éviter le bruit d'impact entre les muraux s'adressant généralement aux habitants des immeubles.
Quelques chantiers au Lac à Tunis intègrent cette technique de correction acoustique. Un choix du promoteur qui opte pour le haut standing et le luxe, pourtant il n'y a pas de raison qu'une famille modeste subisse le bruit et une autre aisée ne l'endure pas !


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