Tunis-TAP - M. Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU) a souligné, dans une allocution, prononcée, hier, à Tunis, l'importance de la conférence internationale sur "Le terrorisme : dimensions, menaces et contre-mesures", et de l'opportunité qu'elle offre pour consolider la stratégie antiterroriste mondiale, adoptée à l'unanimité en septembre 2006 par l'Assemblée générale des Nations Unies. Il a, à cette occasion, adressé ses félicitations à la Tunisie, Président, gouvernement et peuple, pour avoir accueilli cette conférence qui offre aux participants la possibilité de travailler les uns avec les autres, et avec la communauté internationale dans son ensemble, sur les moyens de faire progresser la mise en œuvre de cette stratégie. M. Ban Ki-Moon a, à cet égard, indiqué que les 192 Etats membres des Nations Unies ont posé un geste historique il y a un peu plus d'un an lorsqu'ils ont adopté cette stratégie pour établir, de façon ambitieuse et concrète, la marche à suivre au niveau international pour lutter contre le terrorisme, appelant à la concrétisation de cette stratégie, dans toutes ses dimensions, pour faire état de résultats concrets auprès de l'Assemblée qui se réunira d'ici à septembre. Le Secrétaire général de l'ONU a, également, affirmé que l'adoption de cette stratégie a constitué un symbole saillant, dès lors que "c'est pour la première fois que tous les Etats membres de l'Organisation onusienne se sont unis pour élaborer un plan détaillé, collectif et approuvé au niveau gouvernemental pour faire échec au terrorisme, et qu'ils sont convenus qu'il existait des conditions propices à la propagation du terrorisme et que, pour gagner du terrain, il leur fallait s'attaquer à ces conditions". Il a, également, ajouté qu'elle a été la première fois qu'ils sont convenus que tous les gouvernements et toutes les organisations devaient faire passer un message crucial, à savoir que le terrorisme ne se justifie jamais, qu'il obéisse à des motifs politiques, philosophiques, idéologiques, raciaux, ethniques, religieux, ou autres. Evoquant les facteurs qui sont à l'origine de la propagation du terrorisme, M. Ban Ki-Moon a notamment cité les conflits non résolus, l'exclusion politique et la marginalisation sociale et économique, relevant que "ces conditions peuvent être d'origine locale, mais qu'elles ont des conséquences pour tous les Etats. Il a, à cet égard, indiqué que "les terroristes peuvent exploiter vulnérabilités et griefs pour fomenter l'extrémisme au niveau international, et ils peuvent aussi établir rapidement des liens avec d'autres au niveau international". C'est pourquoi, a-t-il expliqué, "c'est en s'attaquant ensemble aux conditions propices à la propagation du terrorisme que nous pouvons compléter la coopération internationale dans les domaines de la sécurité et de la répression". D'autre part, le Secrétaire général de l'ONU a précisé que la défense des droits de l'homme, la lutte contre la pauvreté et la marginalisation, le règlement des conflits et la consolidation de la bonne gouvernance et de l'Etat de droit constituent des facteurs déterminants pour faire face aux sources qui nourrissent le terrorisme. Dans ce contexte, M. Ban Ki-Moon a affirmé que "tous sont partenaires dans la lutte contre le terrorisme et dans l'action menée pour appliquer la stratégie", appelant à mettre à profit le rôle important que peuvent jouer les organisations régionales, telles que l'Organisation de la Conférence Islamique et l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture, qui disposent d'un savoir indispensable, s'agissant des aspects culturels et autres dimensions contextuelles de cette mission.