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Success story dans le secteur financier: Férid Ben Tanfous, la révolution douce
Publié dans L'expert le 23 - 06 - 2016

Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années et nombreux sont les dirigeants d'entreprises tunisiennes, notamment bancaires, qui ont fait leurs preuves dès leur jeune âge, dans un pays qui a parié sur ses compétences et qui avaient eu leur chance, malgré leur appartenance politique ou leur catégorie sociale.
Férid Ben Tanfous est l'un de ces hommes de la finance qui ont eu leur chance, dans le secteur public, depuis leur jeune âge, avec des responsables qui pouvaient discerner entre le grain et l'ivraie et pour qui seuls la compétence, la créativité, le savoir-faire et la persévérance comptaient pour le choix des responsables, ce qui n'est pas, hélas, le cas, aujourd'hui.
Fraichement diplômé après des études au Québec (Canada) et muni d'un diplôme MBA de la «Finance-Mediterranean School of Business (Tunis), Férid Ben Tanfous a eu la chance d'intégrer la Banque Centrale de Tunisie, du temps du défunt Hédi Nouira. En ces temps-là la BCT gorgeait de compétences.Férid Ben Tanfous, l'enfant prodige, en profita pour tirer profit. Puis a eu la chance de diriger deux banques publiques, l'une à l'étranger, la Tunisian Foreign Bank, et l'autre locale qui est la Banque nationale agricole.
Un pari gagné malgré les difficultés
Mais avec des ambitions sans limites, Ben Tanfous avait eu le courage et l'intelligence de quitter le secteur public devenu, aujourd'hui, la planque de tous les incompétents, pour un poste de directeur général dans une banque privée qui est l'Arab Tunisian Bank.
Un expert du monde de la finance avait dit, à ce moment, que l'ATB est un cadavre brûlé au troisième degré et qu'aucune opération de sauvetage ne pouvait réussir. Mais, c'était sans compter sur l'audace, la persévérance et l'expertise de Férid Ben Tanfous qui a engagé une réforme qui a fait école et qui a été suivie et imitée par l'Union internationale des Banques (Filiale de la Société Générale) et Ettijari Bank qui s'en sont inspirés pour la mise en place de leurs plans de restructuration.
L'entrée de Férid Ben Tanfous dans le monde du privé s'était faite sans confrontation ni fracas, ni à travers un plan d'assainissement social. Mieux encore, le nouveau patron de l'ATB a fait gravir les échelons à ses subordonnés et à son personnel, tout en les responsabilisant davantage, ce qui leur a permis d'extérioriser leur savoir-faire et de s'impliquer dans cette mission pratiquement reconnue comme impossible à savoir le sauvetage de l'ATB et de sa remise sur les rails, grâce, aussi, à la modernisation des systèmes et des méthodes de gestion.
Aujourd'hui, Férid Ben Tanfous est considéré comme le pionnier de l'innovation, avec le lancement de nouveaux produits bancaires avec beaucoup de rigueur. Il a aussi excellé aussi, en matière de communication en faisant de l'ATB la banque la plus visible, à travers, notamment, l'organisation de concours et de la mise en place de systèmes attractifs.
Le gauchiste devenu grand financier
Pour le défunt Hédi Nouira, les qualifications étaient le facteur déterminant dans le choix des cadres de la BCT. De son temps, une référence à l'échelle africaine. M. Nouira a transmis ces valeurs au DG Hamadi Bousbia lequel s'appliquait à imprégner ses troupes de cet esprit.
A l'époque, on considérait qu'une compétence n'avait pas besoin de gravir les échelons de la machine administrative monotone, lente et fastidieuse pour occuper un poste de responsabilité. Le choix, pour un poste de responsabilité fut porté sur Férid Ben Tanfous, à l'époque, jeune recrue de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), a écrit la journaliste Aùel Belhaj Ali dans un journal de la place.
Elle explique que l'homme était brillant mais péchait par ses convictions gauchistes. Il était entendu que des investigations devaient être menées auprès de qui de droit pour mériter le poste… Le Bulletin n°2 de Ben Tanfous n'était pas reluisant au regard de la sûreté de l'Etat, le monsieur n'était pas un destourien, pire, il avait des convictions gauchistes. Le rapport l'incriminant fut soumis au DG, et devinez quelle fut la réaction de Hamadi Bousbia: «Férid Ben Tanfous aura ce poste parce que je préfère de loin avoir une compétence de gauche qu'une incompétence de droite. Mieux encore, je préfère l'avoir à mes côtés que contre moi».
Nous sommes, aujourd'hui, loin de cette logique qui plaçait les compétences au-dessus des considérations partisanes, idéologiques ou personnelles. C'est ainsi que raisonnaient les constructeurs de la Tunisie moderne, contrairement à ceux qui, aujourd'hui, s'acharnent à détruire tous les symboles de la réussite, à les diffamer et à ternir leur image.
Un long chemin parcouru
Férid Ben Tanfous a, depuis la BCT, fait du chemin, il n'est plus le gauchiste pur et dur. Il a imposé sur la place de Tunis l'ATB comme une des références des banques privées et surtout il figure parmi les mieux payés dans le secteur bancaire. L'ATB a été la première banque à lancer une carte réservée aux femmes, en l'occurrence "la carte Lella" et à fournir aux jeunes âgés de 13 à 25 ans une carte bancaire spécifique, outre nombre d'autres produits et un intérêt prononcé pour les nouvelles technologies de l'information.
Eric Zemmour, journaliste et écrivain français, a repris une ancienne citation de Guizot qui signifiait que «N'être pas républicain à vingt ans est preuve d'un manque de cœur, l'être après trente ans est preuve d'un manque de tête». Il l'a reconverti en: «Ne pas être de gauche à vingt ans, c'est manquer de cœur, mais être de gauche à quarante, c'est manquer de tête».
Il est malheureux de réaliser qu'une partie de la classe politique tunisienne aujourd'hui ainsi qu'un potentat syndicaliste soutiennent la logique de la distribution de la misère et de la pauvreté plutôt que d'autres logiques: celles du travail, de la création des richesses, de la valorisation success stories, de l'espoir de réaliser ses rêves et de réussir sans pour autant être des voleurs ou des affairistes! Ils en sont presque à l'exigence d'une nouvelle forme de collectivisme!
Férid Ben Tanfous a été un homme de gauche, il est aujourd'hui l'un des banquiers les mieux nantis de la Tunisie, conclut la journaliste.
Une banque selon les normes internationales
Férid Ben Tanfous, DG de l'ATB, semble être un banquier heureux. A l'occasion de la remise du certificat MSI 20000 en 2010, il a prononcé un assez long speech, devant un joli panel de journalistes spécialisés, durant lequel il a exposé les dernières actualités de la banque.
Depuis cette année, la deuxième place des responsables les mieux payés en Tunisie, revient au DG de l'ATB (Arab Tunisian Bank) Farid Ben Tanfous, qui s'avère être le second mieux payé avec un volume de rémunération annuelle brute de plus de 667 mille DT, ce qui fait une rémunération mensuelle (sur la base de 12 mois), de 55,5 mille DT.
Les nouveautés de la banque sont nombreuses. Il y a celles qui sont connues telles l'augmentation du capital de la banque ou la croissance de ses principaux indicateurs et celles qui le sont moins.
Parmi ces dernières, on relèvera son annonce à demi-mot de l'augmentation du bénéfice net de l'ATB qui devrait dépasser, cette année, les 50 millions de dinars.
Dans la foulée, et au détour d'une phrase, on apprendra que la banque continuera à ouvrir de nouvelles agences avant la fin de l'année.
Conscient de l'importance de la satisfaction clients et de la difficulté de mesurer tangiblement le degré de satisfaction, Férid Ben Tanfous a parlé d'une enquête interne dans laquelle on a constaté une nette amélioration des services fournis par la banque. Les mauvaises langues pourraient, certes, dire qu'un client sur quatre de l'ATB est encore insatisfait, mais ce serait là dresser un procès injuste à M. Ben Tanfous qui a joué la carte de la transparence en communiquant ce résultat et en affirmant sa nette volonté de satisfaire davantage ses clients. La panoplie de services lancés ces derniers temps et l'autre panoplie qu'il s'apprête à lancer en témoignent.
Mais le meilleur témoignage demeure, incontestablement, dans cette certification MSI 20000 remise par Maghreb Corporate et qui prouve que l'ATB est entrée dans le cercle fermé des meilleures banques tunisiennes répondant aux normes internationales les plus rigoureuses.
Beaucoup plus de banques qu'il n'en faut
Depuis 2013, l'ATB est classée troisième banque de la place en terme de portefeuille d'investissements qui a atteint au titre de l'année 2012, le chiffre de 304,7 millions de dinars en progression de 41 millions de dinars. Concernant le Produit Net Bancaire (PNB), il a enregistré une hausse de 9% en comparaison avec l'année 2011.
Sur le plan de la gouvernance, l'ATB a adopte un modèle qui devance les exigences réglementaires. A ce propos, Férid Ben Tanfous avait indiqué, alors, que la politique ancrée de la banque en matière de gouvernance est consolidée chaque année par l'ensemble du personnel, que la prise de décision est décentralisée et est collective. Selon le DG de la banque, les décisions sont prises à travers des comités et des commissions.
La banque détenait 10% de parts de marché des dépôts à vue de l'ensemble des 21 banques du secteur bancaire tunisien.
Le DG de la banque a affirmé que ce sont les fondamentaux qui assurent la pérennité de la banque et il n'est pas envisageable de recourir, à ce propos, au contrat de régulation du cours car il s'agit là d'une opération coûteuse et non nécessaire. L'essentiel réside, selon les dires de M. Ben Tanfous, dans une stratégie de communication efficace au sujet du titre dont la valeur actuelle est inférieure à ce qu'il devrait être.
Dans un autre contexte, le DG de l'ATB a souligné qu'il existe actuellement beaucoup plus de banques qu'il n'en faut en Tunisie par rapport à la taille du marché. Cela conduit à un éparpillement du secteur bancaire et à une structuration complexe de celui-ci.
Férid Ben Tanfous voit comme ultime solution à cette problématique la fusion ou l'absorption qui ne devraient pas être simplement techniques, mais devant nécessiter, avant tout, une préparation minutieuse et profonde.
En effet, selon M. Ben Tanfous, la stratégie de fusion ou d'absorption des banques en Tunisie n'est pas tributaire d'une décision politique, mais il s'agit surtout d'un problème de culture et d'infrastructure. Il nous précisera par la suite que le plus important est de bien gérer le changement et le rapprochement des cultures d'entreprise et des infrastructures informatiques. De plus, le problème le plus récurrent et le plus important qui gangrène aujourd'hui le secteur bancaire est celui de la gouvernance.
Des risques et des opportunités en 2016
Ce problème touche particulièrement les banques publiques qui ne peuvent pas être gérées comme une administration, d'après Férid Ben Tanfous. La composition publique du capital ne doit pas, de même, empêcher une gestion privée de la banque. La fusion de banques publiques-privées est tout à fait possible bien que cela paraisse assez complexe. Cela étant, pour lui, il faut une impulsion pour pousser les banques à davantage d'efficience et à intégrer une économie d'échelle pour qu'elles soient à même de devenir compétitives sur le marché international, notamment africain.
Dans ce sens, le directeur général de l'ATB, Mohamed Ferid Ben Tanfous par la voie du secrétaire du conseil d'administration de la banque ,Ahmed Kallel, a déclaré que l'année 2016 présente à la fois des risques et des opportunités. « Notre institution l'abordera avec la ferme volonté de continuer son développement tout en maintenant une veille accrue quant à la gestion et la maîtrise des risques inhérents à notre métier », a assuré Ahmed Kallel, soulignant que l'ensemble des réformes législatives en cours, notamment celles relatives à la Banque Centrale et aux établissements de crédit, poseront de nouvelles règles concurrentielles, que ce soit en termes d''intensification du contrôle du respect des ratios réglementaires et des normes de bonne gouvernance, qu'en matière d'offre des produits.
« Notre banque, forte de sa stratégie commerciale proactive, saura pleinement tirer profit de ce nouvel environnement législatif », a ajouté Kallel.
Cette vision judicieuse est le fruit d'une longue expérience, à la tête de cette banque dont il a tracé la ligne directrice et qu'il a sauvé, malgré la difficulté de la tâche.


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