Ce sera le « clou » du G20 d'Osaka, comme ça l'avait été lors du précédent sommet des principaux dirigeants de la planète en Argentine, en novembre 2018 : la rencontre entre le président américain, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping, samedi 29 juin, pendant une heure et demie. Objectif, éviter une guerre commerciale généralisée. « L'économie de la Chine s'effondre, ils veulent un accord », a déclaré Donald Trump avant de s'envoler pour le Japon. Le président a, comme souvent, joué les matamores. En cas d'absence d'accord, il a un « plan B » : taxer massivement les produits chinois. Tout avait bien commencé lorsque M. Trump avait reçu M. Xi dans son golf de Mar-a-Lago, début 2017. Mais une alchimie personnelle, affichée ou réelle, ne fait pas un accord – on l'a vu lors de l'échec du sommet entre M. Trump et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, à Hanoï, en février. Surtout, il persiste une profonde équivoque sur les buts de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis. Le président Trump a sans cesse dénoncé le déséquilibre commercial avec Pékin, mais derrière cette contestation se cachent deux approches différentes. La première, portée officiellement par le représentant au commerce Robert Lighthizer, consiste à accuser la Chine de ne pas avoir respecté les règles du jeu depuis son entrée, en 2001, dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Pékin est accusé de forcer les entreprises occidentales à transférer leurs technologies, et il lui est reproché de subventionner, par le foncier et le crédit, son secteur d'Etat. C'est parce que les Chinois ont refusé de s'engager explicitement sur des changements de législation interne que les négociations américaines ont échoué au printemps. le monde