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La centrale syndicale cible d'une campagne de diabolisation : Guerre ouverte entre l'UGTT et des partis se prévalant «partisans» de Kaïs Saïed
Publié dans L'expert le 30 - 10 - 2019

L'EXPERT – Une campagne de dénigrement a été engagée contre la centrale syndicale, depuis l'élection du président de la République, Kaïs Saïed, par des groupes qui se prévalent d'être parmi ses partisans, jetant l'anathème sur l'organisation ouvrière et montrant leur penchant pour l'extrémisme religieux. Tout cela n'a pas provoqué aucune réaction du nouvel élu à la magistrature suprême qui est très avare de paroles et de prises de positions, alors que la situation exigeait qu'il monte au créneau pour apporter son soutien à l'une des deux parties.
Après avoir encaissé, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a réagi en dénonçant les campagnes de « diabolisation menées par des partis politiques antisyndicaux et anticonstitutionnels soutenus par des professionnels des médias » et qui cible certains de ses dirigeants.
Dans une déclaration publiée après la réunion de son bureau exécutif élargi, l'UGTT a appelé les syndicalistes « à faire preuve de vigilance, à renforcer leur unité, à poursuivre leurs efforts pour raffermir leur affiliation, à sensibiliser et à faire connaître leur organisation et ses réalisations historiques et militantes ».
La centrale syndicale a également « condamné l'attaque contre les professionnels des médias afin de museler et de restreindre la liberté d'expression et le droit des citoyens à l'information », estimant que les structures de la profession « sont les plus habilitées à réformer les médias sur la base de déontologie de la presse et conformément à la loi, en s'éloignant de la diabolisation, de la trahison et de l'instrumentalisation ».
L'Union a réitéré d'autre part son appel à accélérer la formation du gouvernement à la lumière des résultats des élections « sur la base de l'efficacité, ce que son secrétaire général Noureddine Taboubi a confirmé au début de la réunion élargie ».
Sur le plan de la sécurité, le Syndicat des travailleurs a salué les succès remportés par les institutions militaires et de sécurité dans l'élimination des « chefs terroristes les plus puissants et la dernière opération qualitative contre un chef terroriste », recommandant une vigilance et une mobilisation continues, « pour éradiquer les sources de financement des terroristes, tout en développant une stratégie intégrée pour combattre le terrorisme à ses racines intellectuelles et sociales ».
Gare aux dérapages
L'UGTT a également condamné « la précipitation de certains pour la normalisation avec l'entité sioniste par le biais de mécanismes déguisés dissimulés sous le couvert d'associations suspectes. Le dernier en date, selon elle, est le « colloque de normalisation » intitulé « Menaces non-traditionnelles en Méditerranée », organisé en Tunisie avec la participation de l'Institut européen, le Centre d'études stratégiques pour le Moyen-Orient et l'Asie du Sud, « en présence d'un haut responsable de la Histadrout sioniste (principal syndicat de travailleurs israéliens) et de la participation directe de certaines associations tunisiennes ambiguës dans la composition, les sources de financement ainsi que dans les objectifs ».
Elle a appelé les autorités à enquêter sur ce sujet et à empêcher de tels séminaires de normalisation, tout en saluant le fait que le Président de la République considère comme une trahison la normalisation, et appelant à une initiative juridique visant à criminaliser la normalisation.
D'autre part, l'Union générale tunisienne du travail a estimé que la politique de création de richesse, de valorisation du travail, ainsi que la clarté des programmes économiques et sociaux et la mise en place d'une approche de développement juste, durable et intégrée, « constituent le véritable moyen de sortir de la crise qui a plongé le pays depuis un certain temps ». L'UGTT estime que les solutions de « rafistolage », aux dépens des salariés « ne peuvent qu'exacerber la crise et créer des climats sociaux tendus ».
Par ailleurs, l'UGTT a exprimé, dans un communiqué rendu public hier à l'issue d'une réunion de son Bureau exécutif élargi, son refus des solutions visant à rétablir les finances publiques à travers des prélèvements sur les salaires.
«Les solutions visant à restaurer les finances publiques qui se basent sur le rafistolage et se font aux dépens des salariés comme les prélèvements sur les salaires ne peuvent qu'exacerber la crise et créer des climats sociaux tendus», a souligné l'organisation.
«La politique de création de richesse, de valorisation du travail, ainsi que la clarté des programmes économiques et sociaux et la mise en place d'un modèle de développement juste, durable et intégré constituent le véritable moyen de sortir de la crise dans laquelle est plongée le pays», a expliqué le communiqué de l'UGTT.
Pas de prélèvements sans concertations
La centrale syndicale répond ainsi aux appels lancés par plusieurs ministres à recourir à un prélèvement d'une journée de travail par mois pendant cinq ans pour renflouer les caisses de l'Etat et réduire l'endettement extérieur. Ces appels ont été lancés suite au discours prononcé le 23 octobre par le président de la République, Kaïs Saïed, à l'Assemblée des représentants du peuple. Le nouveau locataire du palais de Carthage a évoqué une initiative prise par certains citoyens de faire don d'un jour de travail par mois pendant cinq ans pour aider l'économie nationale à se redresser. Le Chef de l'Etat a loué cette initiative citoyenne mais il ne s'agit en aucun cas d'une proposition qu'il a faite lui-même au peuple tunisien.
L'UGTT a d'autre part plaidé pour «l'accélération de la formation du gouvernement à la lumière des résultats des élections et sur la base de l'efficacité», tout en rappelant qu'elle se contentera de jouer le rôle de «force de proposition et de contestation» qui lui est dévolu.
Elle a par ailleurs appelé au parachèvement des négociations sociales dans le secteur privé et à entamer des négociations portant sur la révision des conventions collectives sectorielles «dans un esprit de responsabilité et conformément aux engagements pris par le gouvernement en matière de dialogue social». Elle a également exhorté les autorités, dans ce même chapitre, à activer les accords conclus dans un certain nombre de secteurs et à mettre en œuvre les engagements pris envers le partenaire social afin de «respecter la crédibilité des négociations et de préserver la stabilité sociale».
Sur un autre plan, la centrale syndicale a encouragé les initiatives citoyennes apparues au cours des dernières semaines comme celles de boycott de certains produits alimentaires vendus à des prix exorbitants ou les campagnes de propreté et recommandé de les transformer en «une culture permanente profondément enracinée auprès des citoyens loin de toute instrumentalisation politique ou dévalorisation».
Elle a également dénoncé les «campagnes de diabolisation menées à son encontre par des partis politiques hostiles à l'action syndicale et soutenus par des professionnels des médias »
S'agissant de la normalisation avec Israël, l'organisation a condamné la précipitation de certaines parties à s'engager dans cette voie «par des moyens détournées et dissimulés sous le couvert de quelques associations suspectes». Elle notamment cité le cas d'un colloque ayant pour thème «Menaces non traditionnelles en Méditerranée» organisé à Tunis, avec la participation de l'Institut européen, le Centre d'études stratégiques pour le Moyen-Orient et l'Asie du Sud et « en présence d'un haut responsable de la Histadrout sioniste (principal syndicat de travailleurs israéliens), tout en appelant le président de la République présenter une initiative législative pour criminaliser la normalisation avec l'entité sioniste.
Solidarité syndicale pour le bien du pays
Dans sa démarche, l'organisation ouvrière a trouvé un soutien auprès de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) qui a condamné « fermement » la récente campagne contre l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), critiquant les « tentatives de diabolisation et de mensonge qui ont pris diverses formes pour cibler la centrale syndicale et ses dirigeants ».
Dans une déclaration, le patronat a exprimé sa totale solidarité avec les dirigeants syndicaux nationaux, régionaux, locaux et sectoriels de l'UGTT, qui ont été « menacés ou visés de quelque manière que ce soit ».
Elle a souligné qu'elle était convaincue que « cette campagne malveillante et ces pratiques obsolètes », ne décourageraient pas « la prestigieuse organisation de travail, ses dirigeants et ses participants de continuer à jouer leur important rôle national ».
Le bureau exécutif de l'Union régionale du travail de Sfax (URT) a décidé lors d'une réunion d'urgence tenue, mardi à Sfax, de tenir un grand rassemblement syndical ainsi que des rassemblements sectoriels, syndicaux et locaux à Sfax, dont les formes et les dates seront déterminées en coordination avec le Bureau exécutif national, et ce, en signe de protestation contre les menaces qui ont ciblé son secrétaire général, Hedi Ben Jomaa.
« Les menaces qui ont récemment ciblé le secrétaire général de l'URT de Sfax, touchent non seulement sa personne, mais visent également l'ensemble de l'organisation ouvrière », a souligné le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri.
« Il existe une campagne de mobilisation contre l'UGTT depuis les dernières élections législatives soutenue par des parties et formations politiques », a ajouté Tahri, sans les nommer.
Pour sa part, Ben Jomaa, secrétaire général de l'URT de Sfax, qui avait récemment reçu une lettre anonyme contenant des menaces de « liquidation physique », a indiqué que ces menaces étaient « sérieuses » et qu'elles ont été proférées sur la base de « fausses accusations » selon lesquelles, il aurait « détruit les secteurs de la santé, de l'éducation, et des transports ».
Le bureau exécutif de l'URT de Sfax a décidé lors d'une réunion d'urgence, de tenir un grand rassemblement syndical ainsi que des rassemblements sectoriels, syndicaux et locaux dont les formes et les dates seront déterminées en coordination avec le Bureau exécutif national, et ce, en signe de protestation contre les menaces qui ont ciblé son secrétaire général.
Si Kaïs Saïed prend parti pour ses pseudo-partisans, il sait, maintenant, à quoi s'en tenir, avec toutes les conséquences qui peuvent en découler pour l'avenir du pays dont il tient, actuellement, les rennes.


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