nscrit au cœur du programme présidentiel «Pour la Tunisie de demain» en tant que priorité absolue, l'emploi n'a cessé de bénéficier d'un intérêt constant et de figurer au cœur de tous les programmes en tant qu'objectif majeur. En effet, la Tunisie a initié une série de mécanismes visant à encourager les diplômés de l'enseignement supérieur à la création de projets à la lumière des progrès vertigineux que connaissent les technologies de la communication et de l'information et de l'émergence d'une nouvelle génération d'entreprises innovantes.
Dans cette volonté de promouvoir la dynamique entrepreneuriale, l'Etat a créé des entreprises chargées d'assurer le financement des microprojets et de projets innovants, dont la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS). Cette démarche suivie par la politique tunisienne a permis de donner une nouvelle dimension à la politique de création, d'entreprises, et ce, conformément à la vision réformatrice du Chef de l'Etat tendant à inciter les jeunes à l'initiative privée. Sans oublier que la composante jeune constitue une véritable promesse de pérennité et un précieux gisement de compétences au service de l'économie du pays.
Red prod: Un exemple à suivre Partant de cette vérité, et dans le but de mieux connaître les acquis enregistrés dans ce domaine, «l'Expert» n'a pas manqué de porter une attention particulière aux jeunes promoteurs afin d'encourager le potentiel entreprenariat des jeunes porteurs d'idées et d'œuvrer pour la création des PME tout en les assistant dans la mise en place de leurs projets dès la phase de l'amorçage. Confiant en ses capacités, il a accédé au marché de l'emploi déjà étudiant aux Beaux Arts. Une fois son diplôme en poche, il a bien roulé sa bosse. Selon Majed Abdelkhalek, un jeune promoteur, les jeunes tunisiens bénéficient des mécanismes d'appuis, d'avantages financiers et moraux de taille incitant à l'initiative privée.
▪ Voudriez-vous nous présenter votre projet? – Issue de l'industrie cinématographique, Red prod est une société de production audiovisuelle et cinématographique spécialiste dans les documentaires, la musique, le cinéma, la télévision et la photographie. Cette société prouve l'intérêt particulier accordé aux jeunes porteurs d'idées notamment avec les opportunités qu'offrent les nouvelles technologies pour l'impulsion du développement, l'amélioration de la compétitivité des entreprises, la promotion de l'investissement et la création de l'emploi. C'est une excellente occasion pour mettre l'accent sur les efforts fournis par la politique tunisienne qui a misé sur les jeunes diplômés et les considérer comme la richesse inépuisable du pays, et ce conformément à la vision du Chef de l'Etat qui œuvre à offrir une plateforme d'appuis aux nouveaux créateurs d'entreprises, et particulièrement les jeunes diplômés.
▪ Parlez-nous un peu des différentes étapes franchies pour lancer votre propre projet? – L'idée m'est venue depuis longtemps, c'est durant mes expériences dans le domaine audiovisuel que j'ai pris connaissance du manque flagrant d'unités de production audiovisuelle dans la région de Sousse. C'est pourquoi, j'ai pensé à monter un projet qui puisse apporter le plus dans cette région. Sachant qu'il s'agit de mon domaine d'étude. J'ai, déjà, participé à une session de formation au sein de l'Espace de l'Entreprenariat. Je profite de cette occasion pour remercier Madame Faten pour ses efforts louables. Il y a lieu de noter que c'est une opportunité intéressante de pouvoir acquérir des connaissances en matière d'économie de gestion de projet, et ce, à la lumière de la formation et de l'encadrement assurés par des animateurs, dont la plupart sont chefs d'entreprises, donc hommes et femmes de terrain. Il s'agit d'initier les jeunes dans l'élaboration du business plan mais aussi de leur faire bénéficier de contacts techniques et financiers. C'est important de souligner que cette formation est un passage obligatoire pour mieux encourager et encadrer les jeunes porteurs d'idées et même les futurs entrepreneurs à s'investir et à faire preuve d'esprit managérial dans le cadre d'une approche claire, axée sur la recherche d'une performance globale. Parlons un peu de l'étape la plus importante, celle du financement. C'est évident que pour réussir un projet, le créateur est amené à suivre un processus donné tout en privilégiant certains préalables sur d'autres et tenir compte de l'existence de quelques problèmes à savoir celui de l'accès au financement, d'autant plus que les banques tunisiennes sont encore obsédées par la préservation de leurs intérêts beaucoup plutôt que par l'idée d'aider les jeunes à développer leurs projets. Après la formation, le jeune promoteur se retrouve confronté à plusieurs handicaps notamment sur le volet financement. Exemple concret, la BTS malgré son rôle et le statut dont elle jouit auprès des jeunes, reste un peu tatillante l'octroi de crédit. D'abord, on exige l'existence d'un local… ce qui est très difficile au départ. Le vrai point de discorde, reste la caution bancaire. Un jeune promoteur est à priori en quête de liquidité auprès de la BTS, autrement, il peut s'en passer. Valider le dossier est aussi une procédure longue, pénible et stressante, surtout pour les résidents à l'intérieur. Personnellement, originaire de Sousse, je suis contraint de consulter le siège à Tunis à chaque démarche, le souhait de chaque promoteur reste la célérité et l'absence de contraintes afin de démarrer dans les plus brefs délais. Tout promoteur notamment jeune a l'ambition de concrétiser son idée et voir son rêve se réaliser. L'argent est le moteur des affaires. Mettez-y, vous ne le regretterez pas chers banquiers. D'une façon générale, la création de l'entreprise est une aventure que le créateur ne peut mener tout seul. Il se trouve souvent aidé et soutenu par les pouvoirs publics. En ce sens, j'espère voir plus d'efforts pour l'amélioration du climat des affaires. Surtout qu'il s'agit d'un important changement par rapport à la culture de l'entreprise. En effet, l'image du jeune entrepreneur est devenue de plus en plus diffuse et tend à structurer le domaine de l'emploi. Ces jeunes ouvrent donc de nouvelles opportunités en consolidant à la base l'économie tunisienne.