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Les embouteillages ramadanesques
Publié dans L'expert le 06 - 09 - 2008

A chacun de nous sa propre vision du mois saint, ce visiteur annuel que certains citoyens prennent comme prétexte pour se compliquer l'esprit au niveau de la circulation routière. Avec la chaleur du mois de septembre, les conducteurs de véhicules perdent beaucoup de temps pour joindre leurs postes de travail et cela occasionne un stress débouchant parfois sur une certaine violence.
C'est un après-midi de forte canicule. Il est 15h à l'avenue du 7 Novembre, on vit le stress quotidien sachant que l'horaire administratif pour le mois de ramadan s'étend de 9h jusqu'à 15h pour tous les agents de la fonction publique.
A cette heure, tout le monde se précipite dans les rues en même temps, des ingénieurs, des agents administratifs, de simples citoyens descendus en ville pour des achats, des ouvriers, etc. L'idée d'un iftar appétissant qui les attend les rend impatients. Ils conduisent, le ventre vide, la bouche pâteuse alors que la température atteint 38 degrés à l'ombre.
Aux ronds-points, on observe une sarabande de véhicules de toutes les couleurs. Les klaxons fusent de partout et l'enfer se déclenche.
Fléau national, l'embouteillage, au mois de ramadan, dans les heures de pointe devient de plus en plus effrayant, et constitue un casse-tête pour tous.
Ibrahim, âgé de 40 ans, transporteur de légumes au marché du gros à Bir Kassaâ, affirme que les rues du centre-ville sont très étroites. Ce qui oblige les voitures à avancer comme des tortues.
«La circulation au mois de ramadan est épuisante, les piétons sont aussi responsables de ce phénomène, notamment les jeunes qui ne sont pas prudents».
Stress et perte de temps
Pendant ce mois sacré, avec une journée surchargée et un stress éprouvant, il est difficile de maintenir l'équilibre de la balance de la vie quotidienne.
Par conséquent, certains conducteurs ne respectent pas le code de la route. Ils ne respectent, ni les feux rouges, ni les stops.
«J'avoue que je grille parfois le feu rouge pour rentrer vite chez moi et gagner un surplus de temps pour dormir. Sachant que ramadan a un côté mille et une nuits, on ne peut pas dormir avant minuit. Avec la chaleur insupportable de la journée, je dois prendre une douche à mon arrivée à la maison et faire la sieste au moins pendant deux heures» déclare Raouf, cadre dans une banque.
Après une heure de conduite, le citoyen jeune devient nerveux et anxieux, ses gestes deviennent moins précis.
Hadj Mohamed, chauffeur expérimenté, se plaint du comportement des jeunes automobilistes: «Pendant ce mois sacré, nos jeunes sont frivoles au volant, déconcentrés par la musique bruyante de leur poste-radio. Ils sont mal éduqués, mal orientés et impatients». Selon Hadj Mohamed, les femmes au volant ne pensent qu'à la préparation de leurs repas du soir. Elles ne font aucune attention aux dangers de route. Aux yeux des hommes, les femmes ne méritent pas de conduire.
A l'inverse, Manel, jeune conductrice, titulaire d'une maîtrise informatique appliquée à la gestion, estime, un peu amère: «Ceux qui se croient les meilleurs sont la plupart du temps à l'origine du problème. L'erreur est partagée par les hommes, les femmes et les jeunes conducteurs également».
Par ailleurs, il y a certains chauffeurs qui sont habitués à fumer. Pendant le ramadan, ils sont en manque, alors ils deviennent nerveux, ils n'arrêtent pas de se disputer, ce qu'on appelle «Hchichat ramadan». «Le stress nous guette, les conducteurs sont indulgents face aux erreurs d'autrui », indique Saber, chauffeur de taxi.
Impatience…
Les embouteillages au cours de Ramadan sont dus au fait que la majorité des administrations, des entreprises et des commerces se trouvent au centre-ville.
L'encombrement des véhicules sur la route commence dès le matin. Dans l'après-midi, les conducteurs souffrent de la circulation de 14 heures jusqu'à 16h.
Adel, jeune agent commercial, conduit sa voiture chaque matin pour rejoindre son poste de travail à la Fayette: «Je passe une demi-heure sur la route pour rentrer chez moi à cause de la circulation, c'est une perte de temps que je vis quotidiennement». Adel ajoute que les piétons entravent eux aussi la circulation des voitures et ne respectent pas la priorité des automobilistes.
Il y a aussi ceux qui garent leurs voitures n'importe comment et dans les stationnements interdits quoiqu'il existe des parkings et des zones bleues. Malgré le changement d'horaire de travail pour cette année (de 9h à 15h) les conducteurs souffrent encore de l'embouteillage.
C'est pour cela que certains automobilistes préfèrent utiliser les moyens de transport public ou privé que perdre leur temps derrière le volant. D'autre part, des améliorations commencent heureusement à se faire sentir. Chaque année, à l'occasion du mois du jeûne, l'Etat essaie d'améliorer l'infrastructure et incite les conducteurs à respecter le code de la route pour garantir une certaine fluidité de la circulation.


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