Le compte à retours a commencé, à quelques jours de la rentrée scolaire 2008-2009. Une rentrée exceptionnelle, avec des budgets gravement érodés par les dépenses du mois Saint. Vous savez bien que l'achat d'une fourniture scolaire nécessite une fortune pour les familles nombreuses et que Ramadan a asséché les petites bourses voire endetté les parents. Face à cette délicate situation que doit faire le citoyen tunisien? Comment doit-il réagir?
Dans les grandes surfaces, les boutiques, les librairies et surtout la rue nous avons croisé nombreuses personnes portant des sacs pleins à craquer de livres, cahiers, stylos et même des CD-Rom, sans oublier les sacs à dos et l'incontournable tablier. «Cela coûte très cher, il me faut une endure budget pour satisfaire les demandes de mes enfants» a souligné Madame Jihène, femme au foyer. Selon Jamel, propriétaire de librairie: «les fournitures scolaires ne sont plus les mêmes qu'avant. Les études aujourd'hui nécessitent des moyens financières énormes», il a insisté sur un point crucial, celui des cahiers: «à notre époque, il y avait 2 types de cahiers le normal et le super, mais maintenant le citoyen est obligé d'acheter le super car il est le seul produit existant dans le marché». Avec l'augmentation du nombre des entreprises de fabrications des fournitures scolaires, la concurrence prend une nouvelle dimension. Il faut séduire la clientèle avec des couvertures diverses purement attractives et à prix élevés. D'après Emna, vendeuse dans une grande surface, «La publicité joue un rôle important dans le choix de la clientèle. Les nouvelles chaînes pour enfants incitent à un achat effréné et influence l'opinion des enfants qui obligent leurs parents à acheter un produit bien déterminé». Il faut noter que divers facteurs interviennent lors de l'achat des fournitures scolaires. Parmi eux la qualité qui n'est plus la même qu'avant. On peut remarquer une meilleure qualité de papiers. La couverture d'un cahier et même le papier sont séduisants mais ils ne durent jamais jusqu'à la fin de l'année», a indiqué Iheb, lycéen. Selon Amine, lycéen: «Il y a plein de genres de cahiers, mais le plus intéressant pour moi c'est le cahier avec ressort parce qu'il est facile à manipuler». De la part des ménagères un tel cahier coûte très cher. Quant au nombre de livres à acheter, il ne cesse d'augmenter «aujourd'hui le nombre de livres s'est accru sans utilité, accompagné de CD-Rom pour chaque matière. Ces derniers sont généralement variés voire inutilisable. Et surtout que faire sans la possession d'un ordinateur?» a indiqué Slimen, père de famille. De l'avis de Karim, enseignant universitaire, les étudiants ne s'intéressent pas à la fourniture scolaire puisqu'ils ne sont pas concernés par l'achat des livres, tout simplement quelques cahiers, s'ils en ont besoin. Face à ce phénomène, le citoyen tunisien ne trouve pas de solution adéquate, car le problème reste toujours financier. Dommage pour les petites bourses.