Trois honorables vieux messieurs nous sont apparus, il y a quelques jours, sur nos écrans. Ces trois hommes ont tenu entre leurs mains, à la fin des années 90, le destin de la planète. Ils ont contribué de concert à régler un problème très épineux, à savoir celui de Berlin, traversé alors par un mur séparant la métropole en deux parties, l'une faisant allégeance à l'Union Soviétique et l'autre sous obédience occidentale. Le mur de la «honte» l'avait-on surnommé dans les grandes capitales occidentales! Sous l'action conjuguée de Gorbatchev, maître de l'Union Soviétique, de Bush père et du Chancelier de la R.F.A. Helmut Kohl, le mur allait se disloquer en un amas de pierres. Cette immense brèche, ouverte entre les deux parties de la ville, et qui verra des flots de citoyens fuyant le régime communiste de la R.D.A., a changé le cours du XXème siècle. On connaît la suite de cet épisode. La chute du mur de Berlin provoquera la chute d'un mastodonte qui semblait pourtant intouchable, l'Union Soviétique, entraînant la libération du joug communiste de tous les pays qui vivaient sous sa coupe, en Europe. Mais ce mur n'était pas le premier de son genre dans l'histoire de l'humanité. Un de ses ancêtres n'est autre que la mythique Muraille de Chine destinée à séparer le monde chinois de l'invasion mongole. Il a fait également des petits aussi infamants que lui. Israël a érigé une construction similaire sous le prétexte de se prémunir contre les résistants palestiniens mais en réalité pour grignoter le maximum de terrain sur la Cisjordanie. Mais au-delà de cette ligne de partage, ce mur ne représentait-il pas en plus petit le mur qui sépare l'Islam et la chrétienté et que des illuminés des deux côtés alimentent en haine et en ressentiment?