Un déjeuner de presse. Telle a été la formule choisie par la Délégation de l'Union européenne en Tunisie et particulièrement par son premier responsable S.E. Monsieur Adrianus Koetsenruijter. Ce rendez-vous avec les organes de la presse coïncide, d'une part, avec le début de la nouvelle année 2010 pour annoncer les grandes lignes de l'activité de la Délégation de l'U.E en Tunisie et avec, d'autre part, l'entrée en vigueur du tout dernier nouveau-né de l'U.E, à savoir le Traité de Lisbonne. Enfin, et surtout, la coïncidence de l'année 2010 avec le 30ème anniversaire du premier protocole financier signé entre la Tunisie et l'U.E. Il a été suivi par d'autres accords et protocoles jusqu'à la signature de l'Accord d'Association en 1995. Un parcours de partenariat aussi riche que varié englobant le développement agricole, la gestion des ressources naturelles, la modernisation économique, la réforme de l'enseignement, sans omettre le volet social et celui de la valorisation des ressources humaines. Au cours de cette rencontre, le Chef de la Délégation de l'U.E a surtout mis l'accent sur certains points de grand intérêt tels que le parcours de la Tunisie en 2009, l'état de la coopération Tunisie-U.E et les perspectives d'avenir de ce partenariat. Pour le premier point, M. Koetsenruijter a estimé que la Tunisie «ne s'est pas mal débrouillée en 2009». Elle a réussi son parcours sans trop de dégâts, au cours d'une année douloureuse qui a marqué profondément l'économique et le social de pas mal de pays. Bien sûr «la crise n'est pas terminée. Nous restons optimistes. La Tunisie est un partenaire sérieux et fiable». Pour ce qui est de l'état de coopération entre l'U.E et la Tunisie, le chef de la Délégation précise que le schéma de développement et de partenariat entre la Commission européenne et la Tunisie est clair, bien balisé et tracé d'un commun accord. Le reste relève du domaine technique, des procédures de mise en place, des retouches d'amélioration et des légers correctifs de finition. Le fond est bien en place. Les deux parties continuent leur parcours commun et opèrent pour le renforcement des relations, la poursuite des actions et des programmes inscrits pour un ancrage plus fort entre la Tunisie et l'U.E. Les domaines sont nombreux avec des champs d'action étendus, riches et porteurs tels que l'énergie, l'environnement, les investissements, les exportations, etc. Pour l'année 2010 à titre particulier, le communiqué de presse diffusé par la Délégation de l'U.E en Tunisie au cours du déjeuner de presse stipule que «L'U.E accompagne ainsi la Tunisie dans sa politique de réformes structurelles visant à faciliter son intégration dans l'économie mondiale, dans la modernisation de sa politique et de ses règlementations commerciales, dans la compétitivité des entreprises tunisiennes et leur intégration sur les marchés mondiaux. En 2010, le partenariat UE-Tunisie sera renforcé par un programme sur la gestion durable des ressources en eau dans l'agriculture et par un programme d'appui au développement d'une stratégie durable pour l'environnement et à la maîtrise de l'énergie. Ces éléments font partie d'une politique réduisant les conséquences néfastes du changement climatique. Depuis 1995, l'Union européenne a financé des programmes de coopération en Tunisie pour un montant total de près de 1.250.000.000 euros en crédits non-remboursables (financement de la Commission européenne). L'année 2010 est également marquée par la mise en œuvre du Traité de Lisbonne, dont l'entrée en vigueur date du 1er décembre 2009. Avec ce nouveau traité, l'Union européenne s'est dotée d'une personnalité juridique unique, qui renforce son pouvoir de négociation, la rend plus efficace sur la scène internationale et fait d'elle un partenaire plus visible aux yeux du monde. Le Traité de Lisbonne définit en effet les principes et les objectifs communs de l'action extérieure de l'Union, à savoir la démocratie, l'état de droit, l'universalité et l'indivisibilité des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, le respect de la dignité humaine, l'égalité et la solidarité. A l'actuelle fonction de Haut représentant de l'Union pour la politique étrangère et de sécurité commune s'ajoute celle de vice-président de la Commission, consacrant ainsi la naissance d'un nouvel acteur institutionnel doté d'une «double casquette». Le fait de donner un visage unique à l'Union permet de renforcer la cohérence de ses actions extérieures et d'améliorer son image sur la scène internationale. Le Haut représentant s'appuiera sur un nouveau service européen pour l'action extérieur. Nous ne parlons donc plus aujourd'hui de Délégation de la Commission européenne en Tunisie mais bien de Délégation de l'Union européenne en Tunisie».