L'agriculture est l'un des piliers de l'économie tunisienne et a contribué à 23% du produit intérieur brut (PIB) en 2009, selon les chiffres publiés à la fin du mois de janvier par le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Alors que l'ensemble de l'économie a affiché une croissance de 3.1% au cours des douze derniers mois, on estime que le taux de croissance du secteur agricole a, quant à lui, doublé pour atteindre les 6%, malgré une légère chute de la valeur de la production oléicole. Le secteur agricole revêt une place prépondérante dans le tissu économique du pays. La Tunisie est parvenue, au cours de ces dernières années, à accroître le volume des récoltes des denrées alimentaires de base comme les céréales, l'huile d'olive, les laitages et les légumes, pour ainsi voire la production agricole progresser de 50% en moyenne depuis 1987, contribuant à hauteur de 10% au PIB, de 10% des exportations et de 18% en matière d'emploi. En effet, notre pays entame le prochain quinquennat, 2009-2014, avec «un secteur agricole qui s'adapte aux changements climatiques et qui relève les défis de l'étape» à travers notamment un encadrement meilleur «des gens du secteur», le développement des moyens de production, l'enrichissement du potentiel en eau, en sol et en biodiversité, outre la conformité des exploitations agricoles aux standards internationaux. Le bilan actuel affiche une évolution remarquable pour le secteur agricole. La superficie des terres agricoles s'élève à environ 10,5 millions d'hectares (ha) dont près de 5 millions d'hectares sont des terres arables. Les superficies fourragères et forestières sont estimées à près de 5 millions d'hectares et les périmètres irrigués représentent 8% des terres agricoles. Elles sont réparties entre trois zones: La région du nord qui comprend 37% de la superficie cultivable composée des terres agricoles les plus fertiles et réservées essentiellement à la production de céréales et de fourrages. La région du centre qui comprend 47% de la superficie arable et exploitée notamment par l'arboriculture. La région du sud représente 16% de la superficie, il s'agit de terres semi-arides destinées à l'oléiculture dans les régions côtières et aux palmeraies dans les oasis. La moyenne annuelle des quantités de pluie enregistrées dans l'ensemble du pays sont estimé à environ 36 milliards de mètres cube par an ce qui est suffisant au couvert végétal et réponde aux besoins de l'agriculture à sec. Les ressources hydriques traditionnelles pouvant être mobilisées sont de l'ordre de 4,88 milliards de m3 par an. La quantité mobilisée (eaux de surface et géothermiques) s'élèvent à 4,13 millions de m3 avec un taux total de mobilisation des ressources hydriques de 88% actuellement et pouvant atteindre 95% à l'horizon 2016. A ce propos, le Président de la République a ordonné, dans ce sens, de porter à 20% la protection des zones protégées par rapport à la superficie totale des forêts à l'horizon 2024, contre 17% actuellement grâce à l'aménagement de 20 nouvelles réserves dans les zones forestières. S'agissant de l'aquaculture, de l'exploitation de la richesse halieutique et dans le souci de la préservation de l'équilibre biologique, le Chef de l'Etat a ordonné la création d'un fonds de financement du repos biologique et d'augmenter également de 50% le plafond des investissements destinés à des projets d'aquaculture.