* Le total bilan de la BIAT est passé de 5574,8 MD à fin décembre 2008 à 6171,0 MD à fin décembre 2009, soit une progression de 10,7% * Le résultat net a enregistré un accroissement remarquable de 78,1% au 31/12/2009
L'auditorium du siège social de la BIAT (Banque Internationale Arabe de Tunisie) a servi de cadre le vendredi 21 mai courant, à une communication financière qui a porté sur les résultats de la banque à fin 2009 et ses perspectives de développement à venir. Dans son allocution d'ouverture, Monsieur Slaheddine LADJIMI, directeur général de la BIAT, a présenté les résultats de la banque au titre de l'exercice 2009 qui, dans l'ensemble sont excellents. La production a évolué à un rythme soutenu, les risques sont désormais maîtrisés et les indicateurs de rentabilité sont en nette amélioration, permettant à la banque de poursuivre son développement. Pour accompagner ce développement, la BIAT a engagé en 2009 de grands projets de transformation. M. Ladjimi a cité en particulier les projets de refonte du système d'information, les projets d'efficacité commerciale et opérationnelle, et les plans de reprise et de continuité d'activité, cinq projets tendant à moderniser le fonctionnement de la banque et augmenter en efficacité. En ce qui concerne les réalisations de l'année 2009, elles se sont situées au-delà des prévisions, consolidant ainsi le positionnement général de la banque. En effet, le total bilan de la BIAT est passé de 5574,8 MD à fin décembre 2008 à 6171,0 MD à fin décembre 2009, soit une progression de 10,7%. Dans la même intervalle de temps, les dépôts de la clientèle ont progressé de 10,4% passant de 4809,2 MD à 5310,6 MD, avec une part des dépôts à vue de 45,0%. Pour leur part, les crédits bruts à la clientèle ont atteint 3825,3 MD au 31/12/2009, enregistrant ainsi un accroissement de 17,5% par rapport à la fin de l'année dernière (3254,4 MD). Parallèlement, les crédits improductifs ont enregistré à fin décembre 2009, une faible évolution de 0,9% par rapport à fin décembre 2008. Au niveau des résultats d'exploitation, le PNB de la BIAT – le plus élevé de la place – s'est situé à 262,9 MD en progression de 0,9% par rapport à 2008. Cette faible évolution du PNB est due principalement à la baisse du TMM, des produits de placement en devises et à la baisse des produits de la salle de change. Le coefficient d'exploitation a été porté d'une année à l'autre de 53,4% à 59,1% en raison de l'intégration de 8,8 MD de provisions pour congés payés. Le résultat net de la banque a pour sa part enregistré un accroissement remarquable de 78,1% passant de 33,7 MD au 31/12/2008 à 60,1 MD au 31/12/2009. Pour l'année 2010, il est prévu une amélioration des principaux indicateurs d'activité et de rentabilité de la banque.
La baisse des charges d'exploitation bancaire (-4,97%) ont néanmoins permis une évolution positive du Produit Net bancaire (PNB) de +0,91%, à 263 millions de dinars contre 260 millions en 2008. La BIAT termine l'exercice 2009 avec un résultat net en croissance de 78,08%. Réagissant à une question d'un confrère, M. Ladjimi a dit un mot sur la question du « parachute doré » d''un ancien Dga de la BIAT. D'abord il a récusé le terme « parachute doré » utilisé à propos de cette affaire, affirmant que la pratique des parachutes dorés n'existe pas en Tunisie. Aussi il s'est demandé si toutes les banques dévoileront, à l'instar de la Biat, le montant du « pécule de sortie » servi à leurs cadres supérieurs au moment de leur départ à la retraite, ajoutant qu'il faut comparer le comparable et qu'il est difficile de faire un benchmark. Le fait est que, selon le DG de la Biat, le montant de ce pécule versé à l'ancien Dga de la banque doit être considéré comme un droit réservé à un cadre supérieur après des années de durs et loyaux services au sein de la banque ; contrairement au parachute doré qui est accordé au cadre d'une banque ou autre que l'on remercie et dont on se passe des services.