L'UNICEF Tunis a organisé, le 7 juin courant, une rencontre en l'honneur de Monsieur Abderrahmen Ghandour, Directeur de la Communication au bureau régional de l'UNICEF pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient (MENA) qui est en visite en Tunisie du 6 au 9 juin prochain, portant principalement sur les questions liées à l'enfant et au rôle des médias pour promouvoir la place des enfants et des jeunes dans la société, faire connaître et respecter leurs droits. Violences conjugales, mutilations, mariages forcés, agressions sexuelles, viols... Les signes de la violence, questions fréquentes !! La violence semble être une méthode et un moyen acceptable pour contrôler l'éducation des enfants dans notre société. Cependant, la maltraitance peut provoquer chez l'enfant toute une série de maladies telles que l'insomnie, les céphalées, les nausées et des troubles psychopathologiques comme anxiété dépressive, phobies, cauchemars, peurs, repli sur soi, etc. A la lumière de cette importance, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a choisi de focaliser ses campagnes pour l'année 2010 sur la lutte contre la violence à l'égard des enfants. En effet, alors que la communauté internationale célèbre le 20éme anniversaire de la convention relative aux droits de l'enfant, entre 70 et 90% des enfants dans le monde ont subi, ouvertement, une violence physique ou morale. Il importe de rappeler qu'en 1989, les dirigeants de la communauté internationale ont décidé qu'il était nécessaire que les enfants disposent d'une convention spéciale qui leur soit consacrée, car les moins de 18 ans sont souvent négligés dans les discussions sur les droits de l'homme. Ces dirigeants voulaient faire en sorte que le monde reconnaisse que les enfants, eux aussi, disposaient de droits humains. C'est pour cette raison que la Convention relative aux droits de l'enfant a été élaborée. Il s'agit du traité sur les droits de l'homme qui a été ratifié par le plus grand nombre de pays. Il précise les droits humains fondamentaux dont les enfants doivent jouir partout: le droit à la survie, le droit de se développer le plus possible, d'être protégé des influences néfastes, de la maltraitance et de l'exploitation et de participer à la vie familiale, culturelle et sociale. Ouvrant cette rencontre, M. Abdel-Rahman Ghandour, directeur de la communication au bureau de l'UNICEF pour l'Afrique du nord et le Moyen-Orient, a mis en exergue l'importance du rôle de l'information et des médias dans le changement des comportements et mentalités et la diffusion de la culture des droits de l'enfant tout en signalant que la Tunisie a une longueur d'avance sur plusieurs autres pays de la région. En effet, l'accent a été mis, également, sur les efforts déployés par la Tunisie en matière de protection des droits de l'enfant et de la mère auxquels l'organisation accorde une importance majeure. Les droits de l'homme en Tunisie, c'est aussi les droits de l'enfant, qui représente la future richesse du pays, Dans ce sens, de nombreuses réalisations ont été enregistré au profit des enfants visant leur protection tout en les entourant des bonnes conditions de vie. Notre pays a, aussi, adopté un ensemble de réformes visant à garantir les droits à la vie, la santé, la nourriture, l'éducation, la formation et l'intégration sociale, suite à l'orientation de la Convention internationale sur les droits de l'enfant et la Déclaration universelle sur la protection et le développement de l'enfant. Ces actions sont, également, en conformité avec les efforts internationaux déployés afin de mettre en œuvre les stratégies nécessaires pour assurer un développement équilibré pour l'enfant. En outre, un programme national de lutte contre la violence à l'égard de l'enfant et la diffusion de la culture de la non-violence, élaboré par l'observatoire d'information, de formation, de documentation et d'études pour la protection des droits de l'enfant, avec le concours du bureau de l'UNICEF à Tunis, a été mis en œuvre. Ce programme national s'inscrit dans la concrétisation des recommandations issues de l'étude réalisée par le secrétaire général de l'ONU en 1995 préconisant la réalisation de plans nationaux. Il comporte plusieurs volets ayant trait au renforcement des capacités des divers intervenants, notamment, la famille dans le domaine de la prévention et à conforter le rôle de la société civile dans la lutte contre la violence à l'égard de l'enfant. Par ailleurs, le 6éme du type entre la Tunisie et l'Unicef, le programme de coopération entre la Tunisie l'Unicef (2007/2011), vise à contribuer aux efforts nationaux afin de protéger et de promouvoir les droits des enfants et des jeunes par l'amélioration de la qualité de l'éducation et de leur prise en charge médicale et le développement de leur participation à la vie publique, en accordant toute l'attention requise aux catégories vulnérables. Notons que le désir de l'Unicef de consolider la coopération avec la Tunisie autour de thématiques nouvelles et émergentes en lien avec le niveau de développement du pays, notamment dans le domaine du suivi, de la gestion des connaissances et des pratiques sociales. En somme, le bureau régional du fonds des nations unies pour l'enfance a annoncé, lors de cet événement, le lancement de la sixième édition du concours journalistique focalisé sur la promotion et la sensibilisation aux droits de l'enfant. Le Prix Médias récompense l'excellence dans les rapports médiatiques sur la situation et les problèmes des enfants au Moyen-Orient et Afrique du Nord. Le lancement de ce concours, placé sous le thème « des droits de l'enfant » , intervient alors que la communauté internationale célèbre le 20ème anniversaire de la convention internationale des droits de l'enfance jusqu'à novembre 2010.