L'Association tunisienne des jeunes avocats ne semble pas, comme certains commentaires ne manquent pas de le souligner, dormir sur ses lauriers. Elle s'active d'une manière discrète mais dans le bon sens. Et ce qu'elle fait n'est pas sans brio. Continuant sur sa lancée du mois de Ramadan par le sympathique gesk qu'elle a fait à l'égard des ténors de la profession (voir l'écho qu'on en a fait la semaine dernière), elle a annoncé la couleur, par un programme plein de charme, et non sans intérêt pédagogique certain. Juste au lendemain du Ramadan et durant une courte période, elle organisera une série de conférences ayant toutes un thème portant sur la procédure devant les tribunaux, autrement dit un programme de haute teneur technique et combien nécessaire à la formation des jeunes avocats et même pour les plus chevronnés d'entre eux. Les procédures, en effet, sont un monde aux multiples accrocs qui mettent sérieusement en jeu, si elles ne sont pas maîtrisées, le fond de tous les contentieux soumis à l'examen des juges. Ceci si on ne considère pas les interventions fréquentes du législateur en la matière et « l'inflation » de textes qui en découle. Le sujet est donc bien à propos et de grande actualité juridique, d'où son utilité et sa pertinence manifestent. L'ATJA a vu juste surtout qu'elle en a confié la mise en pratique fixée pour le mois d'octobre a des juristes de talent et, de surcroît, des spécialistes en la matière. Nous y reviendrons. Timide…la rentrée Le 15 septembre a démarré comme à ses habitudes l'année judiciaire. L'évènement parce que l'en est véritablement un –est passé presque inaperçu tant ses manifestations ont glissé dans la discrétion. Aucun signe accompagnateur n'est venu cette année mettre en relief la reprise judiciaire qui, à l'accoutumée en pareil moment, s'imposait d'elle-même. Cette année, les choses ont à peine dérangé la « quiétude » des vacances. Les raisons peuvent être rattachées, au mois du jeûne qui, avouons-le, a bien pesé sur le trafic au sein du palois du justice. La trilogie du timbre Rien qu'étant les principaux bénéficiaires de la révision à la hausse du prix du timbre d'enrôlement et sa classification en fonction de la compétence judiciaire, les avocats n'en affichent pas moins un certain malaise. S'ils ne doutent pas pour la plupart de l'acquis qu'ils ont obtenu du fait de cette révision particulièrement en ce qui concerne l'assurance maladie, certain parmi les jeunes avocats affichent une gène de plus en plus manifeste quant à sa mise en exécution. Cette gène timide au début est en train de virer à l'assoufflement… l'attention essoufflement pécuniaire celà s'entend. La trilogie des 6, 12 et 18 dinars risque de s'apparenter au dilemme surtout pour ceux qui voient leurs honoraires déjà amoindris par la crise –réduits en peau de chagrin… Esprit de solidarité ! Commentaire d'un avocat à propos de la révision du prix du timbre d'enrôlement « j'y vois une excellente manifestation de solidarité entre collègues. C'est vrai ceux qui travaillent, qui ont plus d'affaires devant les tribunaux ont plus recours en toute logique aux timbres, donc engagent plus de frais ceux qui ne sont pas logés à la même enseigne n'ont pas la même contrainte financière. N''est-ce pas là une forme d'entraide qui ne peut que profiter à la profession et surtout à tous les confrères du barreau puisque les plus nantis paient pour ceux qui le sont moins… » Un avis.