Cette formule, précise M. Koetsenruijter, présente plusieurs avantages dont notamment la dynamisation de l'action européenne et la contribution de chaque Etat, durant sa période de présidence, à donner du nouveau et à insuffler plus de tonus. Pour M. Thomas Antoine, Ambassadeur de Belgique en Tunisie, la présidence belge est prise avec beaucoup de fierté et de volonté de bien faire. A partir d'une certitude frisant l'évidence, il insiste sur le fait que la Belgique est fondamentalement européenne puisqu'elle a été toujours présente et active dans l'édification et la construction de la «Maison Europe»… Un Etat fondateur de l'Union européenne qui se veut, pour sa présidence actuelle, sobre et pragmatique, «jouant le rôle d'honnête courtier», loin des gesticulations et des manœuvres exhibitionnistes… Il est vrai que l'actuel gouvernement belge est en train de gérer les affaires courantes, mais il est aussi vrai et important de souligner que la Belgique, dans toutes ses composantes, est profondément européenne. Dans le cadre de cette présidence, la Belgique a fixé ses fonctions et orienté son action vers les priorités suivantes: - Dans le domaine socio-économique: renouer avec la croissance durable et la compétitivité pour sortir de la crise et relancer l'emploi; - Dans le domaine social: entre autres dans le cadre de l'année européenne (2010) de la lutte contre la pauvreté, stimuler le progrès social et la convergence des législations; - Dans le domaine environnemental: passage à une économie verte; préparer des positions européennes dans la lutte contre le réchauffement du climat et la protection de la biodiversité en vue des grandes conférences à Nagoya (biodiversité) et Cancun (climat); - Dans le domaine liberté, sécurité, justice (Programme de Stockholm): approfondir et finaliser l'Espace européen de Liberté, Sécurité et Justice; uniformisation de la procédure d'asile, lutte contre le terrorisme, le crime organisé, l'immigration illégale et la traite des êtres humains; - La poursuite du processus d'élargissement de l'UE; - Dans le domaine dimension extérieure: mise en place du service européen d'action extérieure, lutte contre le protectionnisme et appui au cycle de Doha. La présidence belge appuiera également les efforts qui seront développés par la Haute Représentante pour renforcer le pouvoir d'attraction de l'Union et son rôle en tant qu'acteur pour la paix et la sécurité et veiller à la protection et la promotion des droits de l'homme. Côté débat, les interventions et questions des journalistes présents ont porté sur les effets de la crise en Europe, sur l'emploi et les risques de réflexes protectionnistes, sur les négociations en cours entre l'Europe et ses partenaires, notamment la Tunisie… Débat concernant aussi le bilatéral tuniso-belge qui est «très ancien et très cordial» et qui porte actuellement sur plusieurs domaines dont l'énergie, l'environnement, les investissements… Pour la Tunisie, la présidence belge ne peut que renforcer ces relations et parachever ce parcours. Dans sa conclusion, M. Adrianus s'est déclaré satisfait du climat de confiance et d'échange continu d'informations, espérant que ces rencontres et débats seront fructueux et apporteront aux relations Tunisie-U.E plus de développement.