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La Tunisie en Afrique : Somme-nous capable de conquérir le marché africain ?
Publié dans L'expert le 06 - 07 - 2010

L'un des plus importants enseignements pour notre économie est la nécessité de diversifier nos partenaires économiques. Une orientation sans cesse rappelée par les analystes et les organismes internationaux dont tout récemment le FMI. Avec plus de 75% de nos échanges effectués avec l'Union européenne et principalement la zone euro, ont est très dépendant de ce marché. C'est dans ce cadre que la Tunisie s'est orientée depuis quelques années vers les marchés de l'Afrique subsaharienne. Cette orientation est poussée par des considérations économiques et stratégiques, et soutenue par une volonté politique forte. Or, faut-il croire au marché africain ? Somme-nous capable de nous frayer un chemin dans la jungle africaine, surtout face à une concurrence chinoise, indienne, française, américaine, turque et récemment marocaine ? Avec quels atouts nous entrons dans le marché africain ? Autant de questions auxquels il est important de répondre, alors que la Tunisie est en train de finaliser sa stratégie pour l'Afrique.

La Tunisie en Afrique :
L'intérêt porté par la Tunisie vers l'Afrique ne date pas d'aujourd'hui. Cet intérêt s'est accentué au cours des dernières années à la lumière de la conjoncture économique internationale et aussi au potentiel de croissance qui existe dans les marchés africains.
Il faut l'avouer : nous avons compris les messages de l'Afrique légèrement en retard. Notre orientation sérieuse vers ce marché porteur pour notre économie est venue après l'implantation des grandes puissances et aussi le Maroc et récemment les Turques.
Il faut dire que l'Afrique ne présentait pas des éléments attrayants pour nos investisseurs, exportateurs et travailleurs. L'Afrique était synonyme de maladies, d'instabilité politique, de difficultés administratives, de risques de non paiement,…..C'est pour cette raison que seulement 3% de nos exportations sont orientées vers l'Afrique subsaharienne.
Selon un récent rapport sur l'état de l'intégration régionale en Afrique (voir l'Expert en date du……), la Tunisie ne réalise que 2.6% des exportations intra-africaines. Un niveau très bas en comparaison avec l'Afrique du Sud qui accapare 30% des exportations intra-africaines.
Selon le même rapport, la Tunisie a exporté en moyenne pour 512 MD vers l'Afrique durant la période 2000-2007, alors que les importations sont en une moyenne de 481 MD durant la même période.
La Tunisie a occupé ainsi la 10ème place au niveau des exportations intra africains, et la 17ème place au niveau des importations.
Selon le rapport, la Tunisie a occupé la 4ème place africaine en matière d'échanges transfrontaliers, et 38ème mondiale.
Les exportations tunisiennes vers l'Afrique subsaharienne ont atteint 409 millions de DT en 2009, contre 129 millions de dinars en 2000. Quant aux importations, elles ont atteint 105,5 Millions de dinars en 2009.
Nos principales exportations sont destinées vers l'Ethiopie, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Mozambique, Djibouti, le Congo-Brazzaville, le Burkina, le Cameroun, le Nigeria, la Namibie, la Guinée-Bissau et le Togo.
Les produits phares à l'exportation sont issus de l'industrie mécanique et électrique (fils et câbles conducteurs isolants pour l'électricité, interrupteurs, disjoncteurs, électroménager, pièces automobiles de rechange…), de l'agroalimentaire (margarine, pâtes alimentaires, couscous, huile d'olive, biscuits, farine boulangère, dattes, conserves…), des matériaux de construction (peinture à eau et à huile, sanitaires, céramiques, carreaux, plâtre, ciment blanc, fer, articles d'étanchéité, aluminium, serrures, tubes…), de l'industrie chimique (engrais, détergents…) et des industries diverses (fournitures scolaires, papier…).
En 2008, les importations avec l'Afrique subsaharienne, ont accusé une baisse de 18,9% conjugué à la hausse des exportations (28,6%) ce qui a entraîné une augmentation de l'excédent commercial de 103,1 MDT ou 69,9%.
La Tunisie est très présente en Afrique à travers l'exportation des services, surtout dans le cadre d'un financement par des bailleurs de fonds. Plusieurs sucess story d'entreprises tunisiennes, privées et publiques, qui se sont orientées vers l'Afrique sont à signaler. Il s'agit de secteur comme le BTP, l'ingénierie, l'Assainissement, l'eau, le consulting, les technologies de l'information, la télécommunication,….Et à chaque pays ou ils investissent ou opèrent, les entreprises tunisiennes n'ont laissé que de bons échos, au point d'être envié par des entreprises d'ex pays « coloniaux » qui utilisent des moyens aux limites de la légalité pour nous concurrencer. Et certains hommes d'affaires tunisiens vous le diront. Les réussites de nos entreprises de service en Afrique sont nombreuses, et il existe celles qu'on entend parler et d'autres qui passent sous silence et même hors des statistiques.
Nos chances au niveau des exportations des services vers l'Afrique sont plus importantes que ceux au niveau de l'exportation des biens et ce pour multiples raisons : l'importance de l'expertise tunisienne au niveau des services, les difficultés des lignes maritimes pour l'exportation des biens face à la facilité d'exporter des services,….

Des efforts redoublés :
Sous une impulsion présidentielle, et suite à la nécessité de changement stratégique, la Tunisie se tourne de plus en plus vers l'Afrique. Au cours des dernières années on a assisté à plusieurs missions d'hommes d'affaires vers l'Afrique, des visites de membres du gouvernement, des rencontres africaines, des participations dans des salons de pays africains, réception de délégations africaines…..
Au mois d'Avril dernier un forum de partenariat entre la Tunisie et l'Afrique en matière des services a eu lieu et a donné lieu à plusieurs rencontres d'affaires et surtout des recommandations importantes pour booster l'action tunisienne en Afrique.
Il y a quelques mois la Tunisie a paraphé un accord commercial préférentiel avec les pays de l'UEMOA et qui facilitera l'accès de nos produits dans les pays de cette union régionale. Les efforts se déploient aussi pour accélérer les négociations visant l'adhésion de la Tunisie au marché commun d'Afrique orientale et australe (Comesa) et la conclusion d'un accord préférentiel avec la communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale.
Plusieurs décisions présidentielles ont été prises afin d'accompagner les entreprises tunisiennes sur le marché africain à travers l'information sur les opportunités d'affaires et l'accès au marché.
Une étude va même être lancée prochainement, et financée par la Banque Africaine de Développement, sur les opportunités des entreprises tunisiennes en Afrique.
Tout récemment monsieur le ministre gouverneur de la Banque Centrale, a annoncé que la STB devrait augmenter sa participation dans le capital de la société nigérienne de banque SoniBank où elle est déjà actionnaire à hauteur de 25 %. L'objectif étant de doter la nouvelle stratégie économique africaine de la Tunisie, d'un bras financier qui soit capable d'accompagner les entreprises tunisiennes dans l'espace économique africain de l'UEMO, avec lequel on vient de parapher un accord préférentiel, comme signalé plus haut. D'autres prises de participation suivront dans d'autres pays africains.
De son côté, la compagnie nationale Tunisair vient d'annoncer qu'elle compte ouvrir de nouvelles lignes vers les pays africains, et ce en concertation avec le Cepex (centre de promotion des exportations).
Sans oublier au passage les efforts déployés par le Cepex, les chambres de commerce et d'industrie ainsi que l'UTICA ; et qui orientent depuis quelques années une grande partie de leurs actions vers les pays africains.

L'Afrique : le marché de toutes les envies :
Le marché africain est devenu la destination des principaux pays en développement, et spécialement les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), et qui concurrencent fortement la présence des pays développés tel que la France, la Belgique, ou même les Etats-Unis. D'autres pays sont venus récemment tel que la Turquie, ou le Maroc. Le continent africain à une grande marge de progression et de croissance, au moment ou certains marchés commencent à s'essouffler (le marché asiatique, le marché de l'Amérique du Sud). L'économie africaine progresse à un rythme dépassant les 4% annuellement et présente un marché de quelques 500 millions de consommateurs, et la population de l'Afrique subsaharienne devrait doubler d'ici à 2036.
Le dragon chinois est très offensif sur le continent africain cherchant de l'énergie et des matières premières pour son appareil productif et commercialisant ses produits. Le commerce Chine-Afrique a atteint son plus haut chiffre jamais enregistré en 2008 avec 106,8 milliards de Dollars en 2008. Les exportations chinoises vers l'Afrique ont représenté 50,84 milliards de dollars, en hausse de 36,3% par rapport à 2007. Les importations, principalement des matières premières et, surtout, du pétrole, ont totalisé 56 milliards de dollars, soit +54% en glissement annuel. Sur le volet des investissements, le gouvernement chinois a créé un Fonds spécial Chine-Afrique d'un montant initial d'un milliard de dollars pour inciter les entreprises chinoises à investir en Afrique. A la fin de l'exercice 2008, ce fonds avait investi environ 400 millions de dollars dans 20 projets en Afrique, portant l'investissement cumulé par les entreprises chinoises en Afrique à environ 2 milliards de dollars
De leurs côtés les indiens essayent de se positionner sur ce marché avec la tenue récemment d'un sommet indo-africain. Selon un récent rap­port, les im­por­ta­tions indiennes en pro­ve­nance de l'Afrique ont at­teint 22,9 mil­liards dol­lars en 2008 contre 18,8 mil­liards de dol­lars enregistrés l'année pré­cé­dente et les ex­por­ta­tions in­diennes vers l'Afrique sont es­ti­mées à 20.​5 mil­liards de dol­lars contre 22.​9 mil­liards de dol­lars en­re­gis­trés en 2007.
La Turquie qui veut s'imposer comme un acteur principal sur le continent africain, voulait aussi développer ses échanges avec certains pays africains. 2 sommets Turquie-Afrique ont eu lieu jusqu'à présent. Selon les chiffres disponibles, en dix ans, le volume des exportations turques vers l'Afrique a été multiplié par 7,5, passant de 1,4 à 10,2 milliards de dollars entre 2000 et 2009, pour atteindre environ 10% du total des exportations turques, selon les chiffres de l'Institut de la statistique turc. Les importations de produits africains ont doublé dans le même temps, passant de 2,7 à 5,7 milliards de dollars.
Nos amis marocains sont déjà très actifs sur le marché de l'Afrique subsaharienne et réalisent des performances importantes qui méritent d'être prise en considération dans l'élaboration de notre stratégie Afrique. Au niveau des chiffres, les échanges du royaume chérifien avec l'Afrique subsaharienne sont passés, en valeur, de près de 526 millions de dollars en 1998 à plus de 1,4 milliard de dollars en 2008, soit une augmentation de plus de 170 % en dix ans. Et malgré tout les exportations vers les pays de la région ne représentent encore qu'à peine 5 % des exportations du royaume. Le positionnement marocain sur le continent africain est assisté par la compagnie Royal Air Maroc qui dirige plus de 75 vols vers des pays africains hebdomadairement, au point ou les hommes d'affaires tunisiens se dirigeant vers des pays africains sont obligés de passer par Rabat. On retrouve aussi un bras financier important à savoir Attijariwafabank, des entreprises publiques tel que ONA ou Maroc Telecom, et des ambassades actives dans les principales capitales de la région, les 7000 bourses d'études pour les étudiants africains…Toute une stratégie qui se base sur l'accompagnement des entreprises marocaines pour décrocher des marchés à travers l'investissement, la commercialisation ou la prise de participation.
Toute cette analyse et chiffres, c'est pour dire enfin, que nous ne seront pas les seuls sur le marché de l'Afrique subsaharienne, et qu'il existe de « gros calibres » qui ont une langueur d'avance sur nous. Ce ne sera pas une tâche facile, surtout que certains utilisent parfois « des coups bas ».

Pour une stratégie pour l'Afrique :
Une stratégie pour l'Afrique nécessite une analyse approfondie de nos forces et faiblesses, ainsi qu'une étude du marché par secteur et par pays, et même par sous région.
Pour réussir cette stratégie, il est important d'établir un partenariat public-privé. Ces privés qui ne doivent pas compter sur l'Etat pour tout faire et leur baliser le terrain gratuitement. De l'autre côté la mobilisation du gouvernement doit être unique et solide, c'est-à-dire la participation de tous les départements ministériels, et même celui des affaires religieuses (l'islam est répandu dans plusieurs pays de l'Afrique subsaharienne). Il faut aussi « mettre le paquet », dans une logique de retour sur investissement, et ne pas lésiner sur les moyens car l'enjeu est très stratégique. Pour cela, il est important de penser à :
- Remédier à notre faible présence diplomatique dans certains pays africains,
- Développer les lignes directes vers des pays cibles de l'Afrique subsaharienne,
- Augmenter le nombre des bourses d'études pour les étudiants africains,
- Mettre en œuvre un système d'assurance à l'exportation dédié pour le marché africain,
- Instaurer une ligne de crédit auprès des banques tunisiennes pour le financement des exportations vers les pays de l'Afrique subsaharienne,
- Accompagner les accords commerciaux avec les pays de l'Afrique subsaharienne par des accords de coopération dans les domaines de la jeunesse du sport et de la culture,
- Conclure des accords de garantie des investissements avec les principaux pays africains,
- Développer un programme d'encouragement aux jeunes volontaires tunisiens (à l'instar des programmes chinois, coréens ou japonais) pour aller travailler dans le cadre de la coopération technique ou l'assistance technique aux pays africains,
- Coordonner l'action des chambres de commerce et d'industrie dans leurs missions dans des pays africains,
- Organiser des expositions tunisiennes dans des pays de l'Afrique subsaharienne, et bien préparer nos participations dans les expositions africaines,
- Investir dans une campagne de communication dans les médias africains, pour vanter les acquis de la Tunisie et les performances en matière de services et de qualité des produits,
- Conduire des études de marché pointues dans les pays africains afin de détecter les opportunités d'affaires et d'exportation, avec une concentration sur le secteur des services,
- Etablir un système de détection des opportunités de coopération triangulaire ou les projets financés par des bailleurs de fonds, et ce dans le cadre d'un projet de veille commerciale et d'intelligence économique,
- Coordonner l'action gouvernementale dans une stratégie commune pour l'Afrique et mutualiser les efforts (commerce, affaires étrangères, industrie, développement économique et coopération internationale, culture, défense, tourisme, finances….),
- L'ouverture de nouvelles représentations commerciales du cepex dans des capitales africaines,
- Encourager le regroupement des sociétés pour l'obtention de marchés dans les pays africains,
Ce sont quelques réflexions qui peuvent aider dans l'élaboration d'une stratégie économique en Afrique, qui doit être opérationnelle et non basée sur des vœux et des déclarations d'intention.
Est-ce que nous pouvons conquérir le marché africain ? Oui, nous pouvons le faire à condition d'avoir le vrai sens des affaires, et de mener des aventures calculées, et d'aller regroupé (public et privé) avec une visions commune et des objectifs bien clairs.


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