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La valse des monnaies
Publié dans L'expert le 27 - 08 - 2010

Dans cette lancée, le ministre islandais des Affaires étrangères, Össur Skarphédinsson, déclare que si l'Islande aurait évité la crise financière qui l'a durement frappée fin 2008 si elle avait été membre de l'Union européenne. Tandis que la Turquie hésite à faire flotter sa monnaie par rapport à l'euro, la Fed trouve la cause de l'échec de la croissance : l'euro.
Les observateurs les moins confiants pensent que l'Eurozone ne passera pas l'été… Jusqu'au début de l'année en cours, quiconque émettait l'hypothèse d'une possible « implosion » de l'euro passait pour un suppôt stipendié de la propagande américaine. Du reste, tel était souvent le cas : les Yankees n'ont pas mégoté, avec leurs compères anglais, pour intoxiquer les marchés et couper les pattes à l'ascension irrésistible de la monnaie européenne. L'évidente fragilisation de la situation américaine justifiait en effet les doutes les plus sérieux quant à la solidité du dollar. Et le billet vert constitue, pour les Etats-Unis, un instrument de puissance bien plus efficace que son armée, présentement tenue en échec à-peu-près partout où elle est massivement engagée.
Il importait donc de détourner fermement l'attention des opérateurs, terrorisés par le spectacle des embarras américains – lesquels depuis lors se sont aggravés – en lâchant la meute des spéculateurs sur la jeune proie qu'est l'euro. Qu'il soit capital pour l'Amérique de préserver le statut impérialiste du dollar, voilà qui ne fait pas de doute. Que pour parvenir à ses fins, le pays mobilise tous les arguments dont il dispose, plausibles ou fallacieux, honnêtes ou illégaux, personne ne le conteste. Il y a même fort à parier que, lorsque la crise aura atteint son point culminant et que les cachotteries ne seront plus possibles, l'étendue des roueries US fasse frémir les américanophiles les plus énamourés. Mais en attendant, les attaques contre la monnaie de l'Union ne sont pas exclusivement imputables aux manœuvres du tandem anglo-américain. Les motifs objectifs d'inquiétude ne manquent pas. Il ne suffit pas que Jean-Claude Trichet répète, à longueur d'interview, que l'euro est « une monnaie crédible », il ne suffit pas que les ténors politiques de l'Eurozone clament inlassablement leur confiance d'airain, il ne suffit pas que la Banque centrale de Chine fasse la vague promesse de laisser s'enchérir le renminbi, pour que les réalités dérangeantes se dissolvent dans un optimisme de commande.
Les fragilités de l'édifice sont depuis longtemps connues, pour avoir été largement pronostiquées, dès l'origine, par des économistes très critiques sur le mode d'intégration monétaire retenu. Il serait sans doute naïf de penser que les initiateurs de cette machinerie négligeaient ou sous-estimaient les risques en cause. Au contraire, la forte probabilité de survenance de tensions majeures contraindrait alors les Etats-membres à une « gouvernance économique » accrue, donc à une intégration renforcée : telles sont les voies aujourd'hui recommandées, qui conduisent à l'option fédéraliste – celle-là même que les populations, dans leur grande majorité, ont continûment repoussé. Il en résulte que les « responsabilités » maintenant invoquées relèvent en même temps du bon sens et de la mauvaise foi. Oui, l'endettement souverain est partout trop élevé, et tout particulièrement dans les Etats les moins robustes au plan économique.
Oui, la gestion publique a fait preuve d'une légèreté coupable, d'autant plus qu'elle s'est imposée de secourir la dette privée (notamment bancaire) devenue insupportable. Oui, cet endettement excessif des plus vulnérables résulte d'une trop longue période de crédit abondant et bon marché, largement favorisé par la Banque centrale européenne (BCE) pour soutenir la réunification allemande. Oui, l'Allemagne a été la grande bénéficiaire de l'union monétaire, qui lui a permis de supplanter la concurrence intra-européenne, désormais privée de l'arme de la dévaluation. Oui, cette même Allemagne adopte une posture légitimement considérée comme « égoïste » en regard de la solidarité communautaire, mais ses ressortissants ont accepté une discipline salariale de fer pour maintenir la compétitivité de leur outil, et il n'est pas moins légitime de leur part de considérer qu'ils méritent un retour sur investissement.
Ainsi donc, il devient aujourd'hui évident pour tous, populations, financiers et politiques, que la fiction d'une Eurozone unitaire ne pourra pas perdurer. Que la Grèce, le Portugal, l'Espagne et d'autres ne pourront être efficacement subventionnés par les Etats supposés mieux nantis ; qu'ils vont donc exploser en vol et être soumis à la nécessité de restructurer leur dette – c'est-à-dire d'écorner plus ou moins durement les espérances des créanciers. Cela conduit inévitablement ces pays à abandonner l'euro qu'utilisent les autres, ces derniers étant ainsi crédités d'un « super-euro » (formulation évoquée par le quotidien anglais Telegraph), par opposition à un « euro-sud » dévolu aux pauvres. Il semblerait que cette option de scission de l'euro soit officiellement débattue entre la France et l'Allemagne : considérée comme ridicule voilà peu, cette hypothèse prend maintenant une certaine plausibilité… Rien n'interdit, à ce stade, d'aller plus loin dans la prospective. Ce que font certains économistes(1), en suggérant pour notre pays le retour au franc. Sur une base de 1 pour 1, ce qui aurait pour effet, faute d'aménagement particulier, de diviser par un peu plus de six le poids des dettes accumulées (et par la même occasion la valeur des créances détenues par les étrangers…) Ce serait incontestablement très sévère. Mais en se montrant bienveillant, il apparaît nécessaire, en Europe, de réduire la valeur de la dette dans une proportion s'échelonnant entre un tiers et deux tiers, selon la santé des Etats concernés. Il sera donc nécessaire de calciner un gros paquet de notre richesse virtuelle. Quel que soit le brûleur utilisé.
Islande: l'UE aurait permis d'éviter la crise
L'Islande aurait évité la crise financière qui l'a durement frappée fin 2008 si elle avait été membre de l'Union européenne, a déclaré mardi à Zagreb le ministre islandais des Affaires étrangères, Össur Skarphédinsson. Si l'Islande avait été membre de l'UE, "pour ne pas mentionner si elle avait été membre de la zone euro, la crise et l'écroulement banquier (...) n'auraient jamais eu lieu", a déclaré le diplomate devant la presse."Il est tout à fait clair que les conséquences financières et la récession économique auraient été beaucoup plus (...) clémentes" si l'Islande avait déjà fait partie du club européen, a poursuivi M. Skarphédinsson, à l'issue d'une réunion avec son homologue croate, Gordan Jandrokovic.
L'Islande a subi un choc macro-économique majeur fin 2008 lorsque ses trois plus grandes banques ont fait faillite et ont dû être reprises par l'Etat qui a dû les refinancer. Lorsque la couronne islandaise a perdu plus de la moitié de sa valeur en raison de la crise financière, le coût des emprunts en yens ou en francs suisses s'est envolé, ruinant de nombreux Islandais.
"Si l'Islande veut être sur un pied d'égalité avec les pays voisins dans la partie nord de l'Europe (...) elle doit être membre de l'UE", a affirmé M. Skarphédinsson. L'Islande a obtenu le 17 juin le feu vert à l'ouverture de négociations pour son entrée dans l'UE. L'île peut ainsi espérer devenir le 29ème Etat de l'UE, après la Croatie qui en principe doit être le prochain pays à rejoindre le bloc vers 2012. Reykjavik avait déposé en juillet 2009 sa demande de candidature à l'UE dans l'espoir surtout d'adhérer à la zone euro. Mais ses relations avec l'UE ont été ensuite assombries par un conflit avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni au sujet de l'indemnisation de leurs ressortissants victimes de la faillite de la banque islandaise en ligne Icesave.
La Turquie et la crise de l'euro
La Turquie doit-elle ou non laisser flotter sa monnaie ? La chute de l'euro et, donc, l'appréciation de la lire turque ont ouvert le débat dans ce pays, comme l'écrit le quotidien « Hürriyet ». La semaine dernière, Bülent Eczacibasi, un important investisseur, a estimé qu'il était nécessaire de réexaminer le système de change flottant de la lire, introduit lors de la crise de 2001. Sa récente appréciation face à l'euro a affecté les exportations de secteurs comme l'automobile, le textile et l'électroménager, a reconnu le ministre du Commerce extérieur, Zafer Caglayan. Ce dernier a annoncé que cette question serait adressée au Conseil de coordination économique. Mais l'éventualité d'un abandon du système de change flottant a déjà suscité une levée de boucliers. « Il n'existe pas d'alternative », a affirmé le professeur d'économie Seyfettin Gürsel, de l'université Bahcesehir. Selon un ancien sous-secrétaire au Trésor, Mahfi Egilmez, fixer les cours des devises est un système utilisé par des « économies fermées comme la Chine ou Cuba. Cela peut être facile pour la Chine, mais pas pour la Turquie », qui risquerait de se retrouver au ban de l'économie mondiale. D'après l'ancien président de l'organisme chargé des privatisations, Süleyman Yasar, la sortie du système flottant serait suicidaire. En revanche, il serait nécessaire de soutenir les exportateurs turcs. De même, certains économistes plaident pour la poursuite des interventions de la banque centrale turque ou encore pour l'instauration d'une taxe Tobin… Quoi qu'il en soit, le débat sur les changes en Turquie est loin d'être clos.
La Fed trouve la cause de l'échec de la croissance : c'est l'euro !
▪ Les milliers de milliards de relance n'ont débouché sur... rien, mais et c'est de la faute de l'euro.
Il est urgent pour la Fed de préparer le terrain pour expliquer l'échec de sa politique keynésienne qui va bientôt apparaître au grand jour.
Voici le dernier communiqué de la FOMC (ou Federal Open Market Committee, pour être plus précis) et son décryptage.
"Information received since the Federal Open Market Committee met in April suggests that the economic recovery is proceeding and that the labor market is improving gradually" = tout va très bien, dormez en paix braves gens.
"Household spending is increasing but remains constrained by high unemployment, modest income growth, lower housing wealth, and tight credit" = tout va bien du côté des ménages avec une modeste augmentation des revenus, malgré le chômage, la baisse du patrimoine et le resserrement du crédit.
Bigre ! Les ménages doivent se livrer à la culture, la récolte, la vente et la fumette du cannabis pour arrondir leurs fins de mois et rester zen malgré cette pluie de calamités...
"Business spending on equipment and software has risen significantly; however, investment in nonresidential structures continues to be weak and employers remain reluctant to add to payrolls" = tout va bien du côté des entreprises, grosse hausse des dépenses d'équipements et de logiciels, même si les entreprises rechignent à embaucher.
Pardi ! Il faut bien que le chômage vienne de quelque chose.
"Housing starts remain at a depressed level" = aïe, la construction de maison reste à un niveau déprimé (et déprimant).
Une ombre à ce tableau idyllique, damned !
"Financial conditions have become less supportive of economic growth on balance, largely reflecting developments abroad" = les conditions financières nous enquiquinent, mais c'est à cause de l'étranger, de ce satané euro.
Et voilà : si tout ne va pas comme la Fed le voudrait, c'est à cause de la crise de l'euro.
Conclusion : "the pace of economic recovery is likely to be moderate for a time" = le rythme de la reprise sera mou-mou...
Mou-mou ? Pipeau ! En parallèle de cette belle langue de bois officielle, de plus en plus d'investisseurs mythiques prévoient une retombée en récession des Etats-Unis... retombée qui n'a rien à voir avec l'euro !
L'euro soutenu par la banque centrale australienne
Les commentaires relativement encourageants de la banque centrale d'Australie sur les perspectives économiques ont stimulé les marchés mondiaux, soutenant mardi les marchés d'actions européens et faisant progresser l'euro face au dollar.
La monnaie unique s'est également sensiblement appréciée face au franc suisse, de nouvelles statistiques ayant suggéré que les risques déflationnistes restent bien présents en Suisse.
Les marchés, jusqu'à présent dominés par les craintes de ralentissement de la reprise, ont été soulagés par les propos de la Reserve Bank of Australia, qui a décidé de laisser ses taux d'intérêt inchangés mais s'est montrée relativement optimiste concernant les perspectives de croissance.
Des statistiques ont en outre fait état d'un excédent commercial australien bien plus important que prévu, ce qui a contribué à atténuer certaines craintes à l'égard de la reprise mondiale.
Össur Skarphédinsson, ministre islandais des Affaires étrangères
Si l'Islande avait été membre de l'UE, "pour ne pas mentionner si elle avait été membre de la zone euro, la crise et l'écroulement banquier (...) n'auraient jamais eu lieu". (…) "Il est tout à fait clair que les conséquences financières et la récession économique auraient été beaucoup plus (...) clémentes"


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