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Un pays sans structures de recherche est un village à la traîne
Publié dans L'expert le 24 - 12 - 2011

Najeh Dali considère que la recherche et la science a été souvent géographiquement limitée aux pays du nord, à part quelques exceptions dans les pays du sud notamment en Asie et l'Amérique latine.
Généralement se sont les pays où les colons ont gardé des liens particuliers bien après leur indépendance. La pauvreté même de ces pays orientait, en principe, le type de recherche.
Si l'objectif formellement affiché d'une recherche pour le développement remonte aux débuts des années 1980, force est de constater que le concept n'a guère fait école, que ce soit dans les instances nationales ou internationales ou chez certains des partenaires du «Sud».
En effet, le concept de recherche pour le développement a acquis une mauvaise image à cause de ses effets à long terme. Pour nombre d'acteurs, il n'existe d'ailleurs pas de recherche pour le développement mais une recherche scientifique théorique de type académique.
Il est force de constater qu'après l'indépendance, la plupart des états africains ont connu un développement économique assorti d'efforts nationaux importants en faveur de la scolarisation, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Malgré que l'Afrique a bénéficié de nombreux financements extérieurs pour son développement. Malheureusement, d'après Dali Najeh, par suite de divers facteurs, la situation, en se détériorant vers la fin les années 1980, eut, à côté d'effets économiques, sanitaires, alimentaires et sociaux immédiats, des conséquences souvent catastrophiques au plan de la formation scientifique et de la recherche. Cette situation semble s'être encore aggravée au début du nouveau millénaire : la plupart des universités des pays de l'Afrique connaissent une dévolution critique (état logistique, surnombre d'étudiants et surtout dépréciation considérable de la profession d'enseignant).
D'ailleurs On a assisté au cours des deux dernières décennies à une expatriation croissante des étudiants africains. Selon des observations, parmi les étudiants qui obtiennent un DEA ou un DESS en France, une bonne partie d'entre eux viennent de l'Afrique. Des milliers de jeunes africains obtiennent leurs thèses de doctorat à l'étranger chaque année. Ces chiffres, outre qu'ils illustrent la situation difficile des universités africaines.

D'ailleurs la contribution de la recherche africaine locale aux publications internationales est très faible. Le métier de chercheur dans les pays africains s'est, en quelque sorte transformé en enseignants ou administrateurs. Selon une étude réalisée récemment Dali Najeh note qu'environ 27 600 études publiées en dix ans par les universités africaines. Six pays de l'Afrique du Nord font plus que 30 pays de l'Afrique centrale. Championne du continent, l'Afrique du Sud dépasse largement l'Egypte et le Nigeria.
L'Afrique du Sud, l'Egypte et le Nigeria sont les pays africains qui ont publié le plus de recherches scientifiques dans les revues spécialisées, indique un rapport de Thomson Reuter paru en 2010. Selon ce document, l'Afrique centrale qui compte 30 pays, s'étendant de la ligne saharienne aux limites de l'Afrique australe, n'a publié que 7 100 recherches en dix ans. Bien loin des 6 pays de l'Afrique du Nord qui ont publiés 10 500 recherches sur la période. Pour leur part, les 14 pays de l'Afrique australe ont publié 10 000 recherches scientifiques.
En tout, le continent a publié 27 600 recherches, soit le même score que la petite Hollande (27 000 études).
Ce bilan de Thomson Reuters prend en compte les publications scientifiques dans 21 disciplines couvrant tous les domaines de la science, de l'agriculture, de l'environnement, de la pharmacie et de l'espace. L'Afrique du Sud remporte la première place dans 15 disciplines, l'Egypte en gagne deux (Chimie et ingénierie) et le Nigeria, une (agronomie). Le spécialiste canadien conclut sur une note positive, mettant en exergue une avancée incontestable de l'Afrique. Par exemple, le score global de l'Afrique du Sud (1,55) dépasse celui de la Russie (1,17 points), mais reste loin de la Chine (5,42 points).
Eléments de réflexions :
D'après plusieurs spécialistes dans le domaine, l'Afrique est un marché important et en croissance rapide pour la recherche, comme en témoigne le nombre de possibilités de financement qui sont ouvertes aux chercheurs. Les promoteurs les plus fréquentes de la recherche en Afrique comprennent la National Research Foundation et du Medical Research Council d'Afrique du Sud, le Département britannique pour le développement international, l'Organisation mondiale de la Santé, la Banque mondiale et divers organismes de développement nationaux, tels que l'USAID, la NZAID et AusAID . Objet varie, mais une grande partie du financement est destiné à des programmes de recherche agricole et la santé, en particulier le travail sur les maladies comme la tuberculose et le VIH / Sida.
La constitution d'importantes diasporas scientifiques africaines, formées d'éléments qualifiés mérite une attention particulière dans l'optique d'un renforcement des liens des étudiants et chercheurs africains avec leurs pays d'origine, et partant, dans l'établissement d'un meilleur partenariat en matière de recherche.

Aussi, un pays qui n'essaye pas de donner une place de choix à ces chercheurs, universitaires et qui ne les fait pas participer de façon objective et indépendance dans les choix stratégiques du développement, est un pays qui est voué à l'échec.
A cet effet, Dali Najeh conclu cette brève note en signalant que la communauté internationale et l'Union Africaine considèrent aujourd'hui la recherche scientifique comme un élément essentiel pour le développement de l'Afrique. De facto, le développement des sciences sur le continent est devenu un objectif primordial.
Premier pays du continent en matière de recherche scientifique, l'Afrique du Sud totalise près de 30% de la production africaine. D'autres pays commencent à émerger en investissant aujourd'hui dans ce secteur. Le Mozambique, l'Ile Maurice et la RDC consacrent ainsi au moins 0,5% de leur PIB au développement de la recherche dans leur pays.


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