« On ne né pas femme on le devient », dit Simone de Beauvoir dans le deuxième sexe, Cette affirmation défends l'idée selon laquelle la différence entre les sexes est culturelle et non inné. Dans un monde en proie à une profonde crise identitaire, dans un contexte manifeste de frustration causé par une crise économique latente, la question de la place de la femme vis-à-vis de l'homme, est plus que jamais d'actualité. Les constituants en Tunisie en ont visiblement faits l'une de leur priorité, puisqu' 'ils ont envisagé de but en blanc de faire de la femme « un complément » de l'homme. Au final Ce terme jugé sans doute réducteur et prêtant à équivoque a été abandonné. Alors quel nouveau projet de société proposé afin de rendre possible une complémentarité entre l'homme et la femme ? A savoir qu'une femme mariée avec des enfants qui travaille, et donc apporte un revenu à la maison, travail doublement par la corvée des tâches ménagères et l'éducation des enfants. Des personnes influentes dans les médias français à l'instar d'Eric Zemmour ou Alain Soral dénoncent ce qu'ils appellent être une féminisation de la société. La loi instaurant le congé paternité serait selon eux « un tue-désir », dans le sens où l'homme se trouve à jouer un rôle d'éducation à la naissance de l'enfant qui incombe à la mère. Pourtant des méthodes expérimentales tentent de comprendre si les différences hommes-femmes et les tâches attribuées à chacun, seraient culturellement préétablies. Par une étude aux Etats-Unis qui consiste à étudier le comportement de l'enfant face à des jouets des deux sexes mélangés : poupées, camions, peluches etc. Cette étude à même été poussée dans le monde animal. Et force est de constater qu'un petit garçon par exemple joue à la poupée un peu, mais davantage au camion. Une crèche en France propose aux petites filles une initiation au marteau et aux garçons de langer des poupées. Ces nouvelles méthodes éducatives viseraient à installer un peu de douceur et de don de sois au garçon, et de développer le côté combattif et courageux chez une fille. Sommes-nous prêts en Tunisie à expérimenter ces nouveaux modèles d'éducation ou est-ce que les mentalités ne sont que trop réfractaires au changement ?