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Entretien avec Imed Ammar, Jeune Promoteur 2009 : « On investit à peu près 20% de notre chiffre d'affaires dans la montée en compétence »
Publié dans L'expert le 18 - 10 - 2010

Elu il ya quelque temps jeune promoteur de l'année 2009, Imed Ammar a reçu son prix jeudi dernier au cours d'une cérémonie au Gulf Presidence Club en compagnie de ses pairs bénéficiaires des prix mis en jeu par le journal « l'Expert », qui décerne chaque année des prix aux managers qui se sont fait distinguer dans la sphère économique du pays. Nous sommes allés à la rencontre de cet ingénieur, afin de mieux connaitre et comprendre ses secrets sinon les secrets de l'entreprise qu'il dirige. L'entretien a été réalisé auprès de deux de ses confrères du conseil d'administration de Cynapsys, preuve évidente qu'ici tout se fait, et se passe en équipe, comme quoi le prix gagné est en effet le prix de cette équipe de jeunes ingénieurs qui, de par leur méthode, approche et stratégie vende le savoir-faire tunisien à l'échelle internationale. Rencontre avec une équipe motivée, pleine d'ambitions dont le pari sur les jeunes compétences n'a d'égal que leur réussite, aussi bien sur le plan national qu'international et l'ampleur des défis qu'ils se sont eux-mêmes assignés.
Parlez-nous tout d'abord de vos débuts :
A la base, nous sommes une société de consulting allemande qui opère sur le marché allemand dans les domaines de la télécommunication et du développement logiciel. Fondé en 2001, I-tec Gmbh a décroché des projets en Allemagne, essentiellement avec la société Siemens pour la quelle nous avons développé des systèmes. En parallèle, nous avons fondé la société Cynapsys pour des besoins internes d'Itech pour le développement software. Nous avons subi beaucoup de transformation et aujourd'hui nous faisons essentiellement dans du consulting dans les systèmes de services après vente pour téléphonie mobile. Nous avons des experts avec plusieurs années d'expériences dans le domaine de l'optimisation des services de systèmes après vente. Comme référence nous pouvons citer Sony Erickson, Actia, Beng, Siemens, Wittek…
Votre arrivée au sein de Cynapsys ?
Déjà Cynapsys a été fondé en 2004. L'entreprise a été sollicitée par Siemens mobile pour le développement Offshore en Tunisie. J'ai rejoint l'entreprise fin 2005, comme chef de projet, rapidement directeur technique et, fin 2007, j'ai eu la confiance des associés de l'entreprise qui m'ont donné toute la responsabilité pour en assurer la gérance.
Et votre apport ?
J'ai participé au développement de l'entreprise avec l'aide des associés en diversifiant un peu la clientèle. Parce qu'avoir un seul client et s'il tombe, tout le modèle business tombe à l'eau. Vu que j'ai travaillé pendant quelques années dans la région parisienne, j'avais quelques contacts et je les ai fait travailler et on a attaqué le marché français et allemand à partir de 2006.
Dites-nous un peu plus sur votre développement
En 2009, l'effectif a explosé pour atteindre aujourd'hui 94 consultants opérant pour une douzaine de clients internationaux, Cynapsys ne fait donc que de l'export pour des clients internationaux. Nous avons développé beaucoup d'activités, basés au départ sur ce qu'on appelle la régie et les forfaits. Avec le temps, on a rajouté ce qu'on appelle la TMA, la tierce maintenance applicative, c'est à dire la maintenance évolutive du produit qui existe sur le marché. Voilà les trois axes sur lesquels nous opérons.
Egalement, nous avons diversifié un peu la technologie. Au départ, on ne faisait que le développement pour la téléphonie mobile, et par la suite, on a décomposé l'entreprise en deux parties : la partie système embarqué, qui représente 60% de nos activités concerne tout ce qui est multimédia, automotive, également tout ce qui est industriel et automatisation. La seconde partie correspondant à 40% des activités est consacrée au système d'information où nous utilisons trois technologies, microsoft, Java, JZE et l'open source. Je suis d'ailleurs professeur universitaire spécialisé dans tout ce qui est open source.
L'année 2009 a été pour nous une année de diversification de la clientèle et l'ouverture de nouveaux pôles de compétences techniques, grâce auxquels le visage Cynapsys a complètement changé, notamment avec l'ouverture en janvier 2009 de Cynapsys France en région parisienne, et la certification ISO 9001 version 2008 e septembre 2009.
Tout cela exige une certaine rigueur et approche. Comment vous y prenez-vous ?
Vous savez, il faut de la qualité. Nos clients exigent un processus assez blindé, et on demande des experts assez pointus. Nous avons mis en place des moyens pour arriver à monter en compétence assez rapidement. On est une société preneur de débutants, on ne pique pas les gens dans les entreprises, ça arrive quelquefois, mais à 90 % on parie sur les jeunes compétences.
On a une tendance à être tous des ingénieurs que des maîtrisards techniciens, vu notre mentalité d'école prépa et ainsi de suite. Nous nous retrouvons avec des gens de grandes écoles de Tunis, ENIT, INSAT, ENSI,… on utilise ces compétences là, on fait du boosting pendant un an en investissant sur un étudiant pour qu'il soit rentable et productif à partir de la deuxième année. Ce qui nécessite un an de masse salariale d'environ 25000 dinars pour chaque ingénieur, plus de possibles formations. Je ne peux pas vendre à un client des ressources qui n'ont pas d'expérience de gabarits.
Ces étudiants, comment vous les dénichez ?
L'idée c'est d'avoir nos gars qui font des stages de PFA. Par la suite, on prend les PFE dans les écoles, et on les recrute ensuite en leur donnant des formations. Il y en a qui réussissent au bout de trois mois, certains 6 mois, ou l'année entière pour gagner en maturité. Ainsi, la création de la filiale française a motivé les jeunes, sachant qu'ils ont des possibilités d'évoluer à l'échelle internationale. Avec ces bleus on monte des projets internes aussi bien dans le software que dans le Hardware.
A l'échelle internationale, comment Cynapsys marque t-il sa présence concrètement ?
Nous sommes l'une des rares entreprises, membre de l'union internationale de Télécom. On suit de près les normes, les alliances. On a trop d'alliance dans le monde parmi lesquelles la normalisation du réseau sans fil. Tout ça nécessite trop d'investissement en terme de formation pour nous dans ce qu'on appelle la veille technologique. Donc, on est trop présent dans les salons mondiaux, soit comme visiteur ou exposant.
Le marché local est assez petit pour nos ambitions. Il ya trop de concurrence, certes, malgré cela nous commençons à nous y intéresser pour nous aider à monter des compétences suite aux projets tunisienne. A titre indicatif, on investit à peu près 20% de notre chiffre d'affaires dans la montée en compétence avec nos propres moyens. Aujourd'hui nous sommes 94, on vise la centaine d'ici mars, plus tard 300 avec l'image claire de nos partenaires pour arriver à des tailles assez critiques.
Pour cela, il nous faut des partenaires internationaux assez solides, et ce, malgré toute la force et l'investissement qu'on à côté marketing, côté communication, côté présence, il nous faut des partenaires assez solides.
En 2007, on a rejoint un groupement d'intérêt économique qui rassemble 30 entreprises pour essayer de développer l'image des TIC tunisiennes à l'échelle européenne essentiellement. L'Etat tunisien nous oriente vers l'Afrique, seulement on a assez de difficultés parce que ce marché demande des produits finis. On n'est pas une société qui fait les produits pour les installer, on fait dans le développement spécifique, l'assistance. Ce n'est pas de même nature que le marché africain qui demande des clients finaux et pas des clients intermédiaires.
Un mot sur le Prix que vous venez de recevoir
Le jour où j'ai eu la nouvelle, j'étais surpris, je ne connaissais pas le Prix, je ne savais pas que ça existait en Tunisie. C'est une très bonne initiative qu'a pris le journal « l'Expert ». ça m'a donné des idées de faire pareil pour ce qui concerne les TICs et pourquoi pas dans d'autres secteurs. C'est la victoire de l'équipe qui m'a donné la liberté, l'idée, qui m'a encadré.
Le Prix, je le dédie à toute cette équipe qui m'a fait confiance, à toute l'équipe de Cynapsys, la famille Cynapsys. Cela implique plus de responsabilité, d'implication, maintenant on ne doit pas échouer. On remercie le journal « l'Expert » et les experts qui nous ont décerné ce prix. On essaiera de faire mieux, avec plus de qualité.
Entretien conduit
par Raoul Fone


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