*Campagne internationale du CADTM-TUNISIE pour l'annulation de la dette « odieuse » Nous avons dans un précédant article, signalé l'information. Voilà que Les initiatives du CADTM-Tunisie ont reçu le soutien massif de plusieurs organisations. Ainsi, un groupe de réflexions sur la dette extérieure de la Tunisie, soutient l'initiative du d'annuler la dette « odieuse » et illégitime contractée par l'ex-dictateur Ben Ali et qui n'a pas profité au peuple tunisien. Le CADTM-Tunisie, (le CADTM, un Comité pour l'annulation de la dette du Tiers Monde : Réseau international de lutte pour l'abolition de la dette des pays du Sud), a initié une campagne nationale et internationale pour la suspension du paiement de la dette, eut égard à la situation exceptionnelle que traverse notre pays et au vu des besoins sociaux immenses. Pour être explicite, les revendications sont : 1- La suspension du paiement du service de la dette. 2- La mis en œuvre de l'Audit populaire et citoyen pour déterminer la part de la dette qui est à considérer comme « odieuse » 3- Répudier cette part de la dette qui est illégitime Avec ces objectifs, FATHI CHAMKI du CADTM Tunisie, plaidera le 24 mars 2011, l'annulation de la dette « odieuse » devant le parlement européen. Cette démarche est avant tout une question de dignité, de respect du peuple tunisien et de continuité de la révolution libertaire et populaire du pays.
Nous insistons sur le fait que le but n'est pas de se confronter au monde entier, mais bien de réclamer une « annulation légitime ».
Les tunisiens sont en mesure d'exiger du gouvernement de transition, la suspension du paiement du service de la dette. Cette démarche a pour objectif d'aboutir à la constitution d'un audit populaire de la dette pour déterminer sa part illégitime qui doit être annulée. D'autre pays ont d'ores et déjà emprunté cette voie, tel que l'audit intégral de la dette de l'équateur|, ou bien celle de la Belgique. L'annulation de la dette est un fait réel, qui s'est déjà produit à de nombreuses reprises et en particulier en Amérique du sud ces dernières années.
Les agences de notations Suite à la révolution tunisienne, les agences de notation (R&I, Fitch, Moody's et Standard & Poor's) ont unanimement abaissé la note de la Tunisie jugeant que le climat des affaires, la stabilité politique et économique du pays se sont dégradés après la chute du dictateur Ben Ali. Il est à préciser que l'abaissement de la note de la Tunisie n'est pas une réponse à la campagne de l'annulation de la dette initié par le CADTM Tunisie, mais elle vient sanctionner la révolution. L'annulation de la dette « odieuse » ne peut apporter qu'un soutien direct au rétablissement de l'économie et contribuer à l'établissement autonome de la démocratie en Tunisie. Ces deux aspects ne peuvent que concourir à ramener le climat de confiance nécessaire à l'investissement et ainsi permettre à la notation de se relever, sur le long terme.