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Mobilisation des amis de la Tunisie :
Publié dans L'expert le 27 - 05 - 2011


«Rencontres tunisiennes»

«Rencontres tunisiennes» est l'intitulé du forum international organisé, les 20 et 21 mai 2011 à Tunis, par un collectif d'associations et de groupements amis de la Tunisie. Plusieurs universitaires, scientifiques, investisseurs, entrepreneurs, artistes, associations et autres, des deux rives, étaient présents. Leur point commun est l'amour pour la Tunisie au concret.

Un programme très riche et varié a caractérisé les deux journées du forum. Economie et entreprises, Valorisation du patrimoine, Activités sportives et récréatives, Médecine et sciences, Banques et assurances, Environnement et développement local, Travail humanitaire et associatif et Art et culture étaient les thèmes principaux de ce forum.
Plusieurs participants ont marqué ces deux journées : plus de 40 associations (Médiaterranée, Humanitaire Tunisie-Nice Cote d'azur, Tunisie Liberté Côte d'Azur, le Lions Club, Lire et guérir, Nice-Tunisie Initiatives de reconstruction, le Croissant Rouge Tunisien, Ethicum, l'association Tourath (sauvegarde des musées et des sites archéologiques tunisiens), Fraternité, Asectu, Actanim, Resomed, Action Citoyenne, etc.), plus de 30 institutions (la BFPME, l'International Fund for Animal Welfare, l'Institut National du Patrimoine, l'Institut de Recherche sur le Développement, la Réserve Internationale Maritime en Méditerranée Occidentale, le Conseil Régional Provence Alpes Côte d'Azur, Tunisiana, Tunivisions, DIVA SICAR, Ettijari Bank, Univers Invest SICAR, La Marina de Bizerte, etc.), plusieurs artistes peintres (Bertrand Bellon, Hervé Chastel, Michel Fontaine Delamare, Christine Pastor, Elisabeth Raffner, Mercedes Uribe, Gérard Petit, Francine Vondengen, Ahlem Salmi, Sonia Dhouib, Meriem Bettaieb, etc.), plusieurs photographes (Boutheina Férid, Marwen Trabelsi, Amine Boussoffara, Raja Abdelaziz, Club Photo Tunis, Sabrine Belkhoja, Eric Demoli, Karim Kouki, Kais Ben Farha, etc.), plusieurs artistes (les Garby's, Ousséma Mhidi, JuLiooZ (slameur français), Anis Zgarni (slameur tunisien), The Contrast Sound (groupe de rock tunisien), Fawaz Zahmoul, (cinéaste et producteur de musique), Ghazi Zaghbani (homme de théâtre et metteur en scène), Magui et sa troupe de danse Hip Hop, Amira Ben Youssef Tebourbi (miss monde arabe 2007), etc.), et la liste est longue.
Des détenteurs de projets de création d'entreprises, entre autres de Gafsa, ont été présents pour exposer leurs projets dans l'ambition d'être concrétisés.
Des artistes tunisiens et parisiens se sont mobilisés pour ce forum. Trente œuvres artistiques ont été offertes pour être vendues lors de ce forum et soutenir, ainsi, le financement des projets et des initiatives qui seront présentés et exposés.
La formule dans ce forum était, suivant M. Adel Ben Youssef, Maître de conférences en sciences économiques à l'Institut Supérieur d'Economie et Management de Nice: J'ai envie de faire quelques choses pour la Tunisie. J'ai une idée. Discutons. Concrétisons.

Un message d'espoir

Le Ministère de l'emploi et de la Formation professionnelle a été représenté par M. Wissem Ghorbel qui a transmis un message d'espoir en l'avenir de la Tunisie de la part du ministre M. Saïd Aïdi.
«L'avenir de la Tunisie sera radieux… Souvenez-vous de cette période très difficile qui a suivi le 14 janvier… Souvenez-vous de cette résilience de la population qui est sortie dans les rues pour défendre ses biens et les personnes. Souvenez-vous à chaque fois qu'il y a eu des difficultés, le peuple tunisien a su réagir. Et cette résilience-là, nous saurons l'utiliser et nous saurons la retrouver à chaque fois que nous aurons des difficultés dans l'avenir», a-t-il dit.
Les difficultés sont nombreuses, aujourd'hui, et il y a plein de défis à relever.
Suivant M. Wissem Ghorbel, le développement régional, la pauvreté et l'emploi représentent des défis à surmonter et demandant de grands chantiers à engager dont, l'injection de beaucoup de savoir et de compétences dans l'économie, et, la transformation de l'administration, du système financier et du système d'enseignement et de formation.

Un cri du cœur

M. Christian Baldacchino, par amour à la Tunisie, a voulu faire quelques choses. A travers ce forum, il a voulu faire passer un cri du cœur.
A l'occasion, il a parlé de l'amour, envers la Tunisie, de tous ceux qui y sont nés, qui ont été rapatriés «physiquement», et qui un jour reviennent à leur pays natal.
«Je l'assure que tous, quand ils débarquent de l'avion, ils ont des frissons. Certains pleurent. Moi j'ai eu les poils qui se sont hérissés. Je retrouvais les odeurs. Je retrouvais la couleur. Je retrouvais l'atmosphère. Je retrouvais mon pays de naissance», a-t-il dit.
A l'occasion, il a également voulu transmettre le message que les Européens doivent aider la Tunisie «à reprendre le chemin du progrès social, économique et politique ».Un autre message, était destiné aux Tunisiens. «Ne croyez pas que vous êtes seuls. En France, il y a pour la Tunisie un capital de sympathie, qui n'est pas retranscrit, peut-être dans les médias parce qu'il y a les problèmes d'émigration... Tout le monde connaissait la gentillesse, la disponibilité et la culture des Tunisiens. Aujourd'hui, nous avons découvert d'autres qualités; le courage,… Je voulais vous dire: courage, et, vous n'êtes pas seuls», a-t-il dit.

Flashs sur les participations

Ci-après un flash sur des participations à ce forum

Un projet de création d'un circuit culturel et touristique à la médina

Dans une intervention, M. Habib Ben Younes, Directeur de Recherches à l'Institut National du Patrimoine a parlé, dans le cadre de la valorisation du patrimoine culturel, de la création de circuits culturels et touristiques. Il a présenté un projet qui date de 2005 et a été préparé par l'institut national du patrimoine. Il concerne la médina de Tunis et s'intitule: Rive gauche. Un projet fédérateur qui peut offrir des opportunités d'emploi notamment pour les diplômés du supérieur. Il permet à chaque personne qui le traverse de découvrir la richesse de l'histoire de la médina. Le point de départ de ce circuit est Sidi Kacem Zlizi, une zone caractérisée par la fraicheur tout au long de la saison estivale. Sidi Kacem Zlizi, est un monument très important qui date du 16ème siècle, mais aussi un personnage d'une partie importante de l'histoire de la Tunisie. De Sidi Kacem Zlizi, nous passons, ensuite, par Jamaâ Alhawa, une mosquée fondée au 13ème siècle par la princesse Atef (épouse d'Abou Zakaria Hafsi), une chrétienne convertie à l'Islam. De Jamaâ Alhawa à l'Institut des belles lettres arabes et la bibliothèque des Pères Blancs, à la maison du leader Habib Bourguiba, à rue Abd El Wahab, à Souk El Mar, à Bab Jédid, à la Kholwa du saint patron de la ville de Tunis, Sidi Mehrez Abu Khalaf, à Souk El Haddadine, à Torbet El Bey, à Dar Ben Abdallah, à l'espace d'art Ben Abdallah, à Dar Othman, à Jamaâ Msed El Kobba qui n'est autre que le Kottab du père de la sociologie Ibn Khaldoun et qui se situe juste à côté de sa maison natale, à Souk El Blat, à l'école Solimane…, à l'hôtel de ville. Un circuit très riche de sites monumentaux et architecturaux, mais aussi de sites gravés d'empreintes de personnages, de civilisations et de lieux marquant l'histoire de la Tunisie (personnages célèbres du monde arabo-musulman, histoire de la vie quotidienne des Tunisois et de la bourgeoisie tunisoise, etc.).
Des sites à valoriser et une histoire à ressusciter. Ce projet est une initiative, mais, qui n'a pas pu voir le jour. Il a un potentiel important d'asseoir un tourisme durable dans la médina. Il est également une source non négligeable de création d'emploi et de revenus.
Suivant M. Habib Ben Younes, l'idée essentielle du projet est d'instaurer un corps à créer de guides du patrimoine pour la ville de Tunis dans une perspective Etat-privé. «Le potentiel humain existe et les besoins sont réels», a-t-il dit.
D'un autre côté, lors de son intervention, M. Ben Younes a souligné l'importance de certains éléments contribuant à la réussite du circuit culturel tels que la création d'une cartographie générale de l'offre culturelle de la Tunisie, l'infrastructure (accès, routes, accueil, hôtels, gites, maisons d'hôtes, etc.), l'environnement social, la médiation et la publicité.
Il a, également, souligné la nécessité d'un partenariat public-privé assurant l'harmonisation entre le social, l'économique, l'environnemental et le culturel pour un tourisme durable.

Le nouveau concept de Tourath: la création de villages touristiques à thème

M. Rejeb Elloumi, président de l'association Tourath, a parlé lors de son intervention du nouveau concept que l'association compte développer. «Il consiste à encourager la création de villages touristiques à thème dans les zones limitrophes des monuments historiques. L'architecture de ces différents villages devrait obéir au même style architectural que le site historique qui lui est proche. Il s'agit de s'intégrer le mieux possible aux sites archéologiques, en offrant un lieu de vie à part entière avec des espaces d'hébergement, de loisirs mais aussi des commerces, un musée, une bibliothèque, un centre culturel, un centre d'apprentissage et de production d'artisanat… Evidemment, ces projets doivent associer des professionnels issus de plusieurs domaines pour arriver au meilleur résultat possible. Le but étant de donner vie aux différents sites historiques dans tout le pays, à commencer par les régions les moins favorisées, et de dégager assez de financements pour pouvoir entretenir notre patrimoine et le rendre attractif.
Nous espérons ainsi contribuer au développement d'un tourisme culturel solidaire. Notre objectif sera de sensibiliser les touristes et la population locale au respect du patrimoine, de développer l'emploi et un artisanat local vigoureux et de participer ainsi activement au développement de l'économie dans toutes les régions de la Tunisie. Il est temps que les investissements touristiques s'éloignent du tourisme de masse limité aux régions côtières. En effet, ce type de tourisme isole les touristes des réalités locales, n'offre aucune valeur ajoutée et ne respecte pas les spécificités du pays.
Conscients de la nécessité de mettre à profit les différentes expériences dans ce domaine, nous comptons développer des partenariats avec nos amis européens, américains, canadiens et nos frères des pays arabo-musulmans.
Nous souhaitons aussi pouvoir étudier les possibilités d'accorder à des entreprises privées ou des sociétés d'économie mixte le soin de gérer le patrimoine culturel physique en Tunisie pour une durée déterminée selon un cahier de charges fixé à l'avance. Ces entreprises prendraient à leur charge une partie des frais de restauration, de mise en valeur et de gestion des sites archéologiques et des monuments historiques et seraient rémunérées par les recettes des visites, des évènements culturels et des animations qu'elles organiseraient.
Vu l'importance de ce projet, tant au niveau des financements qu'au niveau des retombées économiques et sociales qu'il pourrait avoir, le soutien de l'Etat est primordial», a-t-il dit.
Par ailleurs, il a mis l'accent sur le rôle fondamental de l'Etat et la nécessité d'un partenariat public-privé: «Plusieurs investisseurs sont aujourd'hui prêts à prendre leurs responsabilités pour participer au développement de l'économie nationale, mais il incombe à l'Etat de préparer les infrastructures adéquates pour que de tels projets et de tant d'autres voient le jour. Celles-ci sont fondamentales pour garantir un bon climat d'investissement surtout dans les régions de l'intérieur de la Tunisie. L'élaboration d'un plan d'aménagement du territoire cohérent est primordiale pour relier toutes les régions, faciliter les liaisons et éviter la prolifération de l'habitat spontané qui devra être réhabilité par la suite et coûtera encore plus cher aux caisses de l'Etat. Il faudrait développer les chemins de fer, les transports en commun et les routes pour rapprocher les régions, attirer les investisseurs et créer un tissu économique viable afin d'assurer une politique de développement régional durable et cohérente.
Nous n'envisageons notre action que dans le cadre d'un partenariat public-privé. Nous avons la conviction que de telles actions permettraient d'assurer un développement durable et équitable dans toutes les régions du pays.
Pour atteindre notre objectif, nous proposons la création d'une commission de réflexion qui regroupe de représentants de l'Etat et du secteur privé pour étudier l'opportunité de ce concept».

Projets de création d'entreprises de jeunes chercheurs de la faculté de Monastir

Mme Amina Bakhrouf, Professeur à la Faculté de Pharmacie de Monastir, dirige un laboratoire de recherche s'intéressant à l'analyse, traitement et valorisation de polluants de l'environnement et de produits. Elle nous parle des projets de création d'entreprises de jeunes chercheurs de la faculté de Monastir :
«Dans notre laboratoire de recherche, nous visons surtout les projets appliqués qui permettent d'avoir de l'emploi pour les jeunes chercheurs thésards. Le sujet de chaque étudiant correspond à un projet que l'étudiant peut développer par la suite pour créer une petite entreprise. Ce que nous espérons dans ce forum c'est d'essayer de voir, avec les responsables de banques, les industriels et autres, comment pourrons-nous nous introduire dans l'industrie qui est un domaine très difficile pour nous.
Nous proposons essentiellement des projets de biotechnologie. Il s'agit de la production de biomasses d'un ensemble de biobactéries qui pourraient servir à produire un métabolite d'intérêt, par exemple la production d'antibiotiques et d'enzymes.
Ces thésards ont longuement travaillé sur un même thème, par exemple la production de probiotiques (des bactéries qui tuent les autres bactéries et que nous pouvons utiliser pour remplacer les antibiotiques). L'étudiant commence son travail au cours du Brevet de Fin d'Etude et il le continue au cours du mastère et au cours de la thèse. Il devient ainsi compétent pour développer une petite entreprise de production de probiotiques.
Nous sommes intéressés par les probiotiques et nous avons plus de cinq thésards qui travaillent sur le sujet. Ces probiotiques peuvent être introduits dans les aliments de sevrage (des poissons, de la volaille ou des lapins) qui sont généralement importés de l'étranger. Nous les produisons en essayant de les sélectionner dans notre environnement. Nous avons aussi la production de probiotiques qui servent pour les ferments tels que les bifidus-bactériens.
Nous avons un autre créneau à savoir le traitement des eaux usées par l'utilisation de micro-organismes. Rares sont les gens qui connaissent ce domaine. En fait, nous importons, les biomasses qui sont actives et capables de dégrader les polluants, de l'étranger, du canada et de la France, par exemple. Ce que nous importons ce sont des bactéries cultivées dans des pays différents du nôtre. Nous n'avons ni le même climat ni les mêmes conditions de températures et de pluviosités. Ce qui fait que ces bactéries peuvent ne pas être actives chez nous. Nous essayons d'optimiser les conditions d'épuration des eaux (par exemple l'eau domestique) et, par la suite, de produire ces bactéries actives et ces micro-organismes à grande échelle pour en faire des biomasses qui sont commercialisables avec leurs milieux de culture. Ainsi, au lieu de les importer nous pourrons les produire ici en Tunisie. Et ils seront plus efficaces que celles importées.
Les boues activées que nous utilisons dans les stations domestiques, proviennent souvent des rejets domestiques et peuvent être contaminées par des pathogènes. En essayant d'utiliser la biomasse pour l'épuration, celle-ci doit consommer les substances organiques pour purifier l'eau. Ces micro-organismes contenus dans la biomasse vont consommer les substances organiques et se multiplier. Si elles ne sont pas sélectionnées au départ, elles peuvent contaminer les milieux. Ce qui n'est pas connu par les gens responsables des stations d'épuration.
Pour les rejets textiles qui sont difficiles à dégrader, nous sélectionnons des biomasses de l'environnement. Nous les multiplions dans le cas où elles sont actives et nous les produisons à grande échelle pour essayer de les commercialiser, et, de remplacer les biomasses importées qui renferment souvent des bactéries pathogènes.
Nous produisons aussi des probiotiques qui sont actives contre les pathogènes qui existent chez les poissons. La production de ces probiotiques permet d'éviter l'utilisation des antibiotiques et des antiseptiques qui sont très dangereux pour l'écosystème.

M. Sami Mhenni nous parle de son projet et de la session « ONG de Protection de l'environnement»

M. Sami Mhenni, Président de l'association « HOUTIYAT », nous parle de son projet de plantation et de transformation du Kenaf ainsi que de la session «ONG de Protection de l'environnement» à laquelle il a assisté au cours de ce forum:

§ Projet de plantation et de transformation du Kenaf

«Ce projet consiste à planter et à transformer une plante annuelle fibreuse de la famille du coton qui s'appelle Kenaf. Son nom scientifique est Hibiscus Cannabinus.
Depuis l'an 2000, des essais de plantation ont été réalisées avec l'école nationale supérieure de Mateur sous la conduite du professeur Mohamed Fraj et avec des agriculteurs privés. Les résultats obtenus étaient très concluants, autant au niveau des rendements qu'au niveau des coûts par hectare, et ce en comparaison à d'autres pays méditerranéens.
Afin d'identifier les semences d'excellente qualité, des cultivars ont été importés d'Asie.
Pour sa première transformation, la matière première, sous forme de balles de tiges de Kenaf sec, subit une mise en fibre dans l'unité de séparation des fibres.
Pour sa montée en puissance, le projet prévoit l'installation d'une unité de production de panneaux d'isolant pour le secteur de l'immobilier en utilisant cette plante.
Une autre variante du projet est de produire des bio-composites (mélange entre polymères et fibres naturelles sous forme de granulés) pour le secteur automobile et plus précisément pour les équipementiers qui utilisent de plus en plus de fibres naturelles dans leur produit.
Nous continuons de réaliser, en coopération avec des structures de recherche, des projets de R&D pour l'identification de nouveaux produits surtout dans le secteur textile et dans les techniques de séparation des fibres en utilisant les bactéries.
La BFPME a exprimé son intérêt à étudier notre projet et un rendez-vous a été fixé pour déposer un business plan».

§ A propos de la session: «ONG de Protection de l'environnement»

«Pendant cette session, il s'agissait d'appréhender la complexité de cet ensemble d'éléments naturels qui entourent l'individu, que nous désignons sous le nom d'environnement. En rappelant l'action négative de l'Homme sur les biotopes, les paysages et l'atmosphère, les communications qui ont été présentées se sont axées sur des actions concrètes et basées sur l'éco volontariat. Madame Hédia Baccar, représentante de l'IFAW (Intenational Funds for Animal Welfare), a présenté les actions de cette ONG internationale en Tunisie dont la dernière en date est celle qui a bénéficié au parc zoologique du belvédère de Tunis. L'intervention de M. Antoine Mangin, président de l'association française RIMMO (Réserve Internationale Maritime en Méditerranée Occidentale), a porté sur «La participation éco-citoyenne à la surveillance de l'environnement». M. Kouraïch Jaouahdou est intervenu sur l'axe communication des ONG avec un bref aperçu sur la brève expérience de Greenpeace et du WWF en Tunisie du temps de la dictature de ZABA. Quant à moi, j'ai présenté ma nouvelle association d'études et de recherches sur les cétacés «HOUTIYAT» et les résultats de l'opération «Delphis 2010 Tunisie», une action basée sur le volontariat des amoureux de la mer.
Les associations HOUTIYAT, RIMMO et l'IFAW ont annoncé la réalisation de l'«Opération Delphis 2011 Tunisie» à Sayada (gouvernorat de Monastir) et la date retenue est celle du 17 juillet 2011.
Les participants ont décidé en outre de soutenir le groupe d'experts qui a proposé d'inclure une clause sur le développement durable et la protection de l'environnement dans notre nouvelle constitution».

Dr. Najoua Boufaden, enseignant-chercheur à l'ISG de France nous parle
«Notre manifestation a été organisée par l'association tuniso-française de Nice. Elle a démarré à Nice suite à une initiative, de membres actifs, intitulée Initiatives de reconstruction de la Tunisie. L'idée de cette manifestation consiste à effleurer des idées pour les opportunités d'affaires en Tunisie. Nous traitons du domaine culturel, cinématographique, mais également industriel, biotechnologique et touristique. Notre manifestation s'articule autour de plusieurs sessions. Dans la session que j'anime, des témoignages quant aux expériences respectives d'invités tunisiens et Tunisiens résidents à l'étranger dans les domaines des biotechnologies ont été présentés. L'intérêt était de caractériser l'industrie tunisienne des biotechnologies d'aujourd'hui par des faits stylisés, d'identifier ses exigences et les mesures à adopter pour développer un avantage compétitif, étant donné que c'est un secteur de haute technologie et que la course technologique est très intense».


Hamida Ben Youssef, Co-organisatrice des « Rencontres tunisiennes » nous parle :

Favoriser des rencontres fructueuses, initier des liens de coopération et d'échange, bâtir des ponts et consolider les liens entre la Tunisie et la rive nord de la méditerranée, était le leitmotiv pour notre premier forum international « Rencontres tunisiennes ».
Je suis fière de notre franc succès à réaliser nos objectifs de départ et plus encore. Les messages d'amitié et de sympathie et les félicitations que nous recevons témoignent de l'importance de ce forum dans ces temps difficiles par lesquels passent la Tunisie. Nombreux sont les projets et les liens qui se sont créés durant ces deux journées pleines et riches d'émotions et d'apprentissage mutuel entre les différents profils de personnes présentes à savoir : des investisseurs, des entrepreneurs, des universitaires, des économistes, des personnalités du monde culturel et des artistes ainsi que des associations humanitaires des deux rives de la méditerranée.

J'espère que nous avons pu contribuer du peu que soit à la reconstruction et la relance de notre chère Tunisie. L'initiative a été initiée dans des circonstances difficiles et a réussi. Nous projetons de reconduire l'aventure l'année prochaine dans des circonstances meilleures et plus prometteuses pour notre pays.

M. Adel Ben Youssef, Co-organisateur des « Rencontres tunisiennes » nous parle :

Rencontres Tunisiennes est un projet exceptionnel ! Il consistait à organiser en deux mois une rencontre de 400 personnes entre acteurs de la société civile franco-tunisienne…durant le montage de ce projet, j'ai eu l'occasion de connaître des personnes exceptionnelles en France et en Tunisie…leur rencontre durant ces deux jours au Forum a été fructueuse à tous les points de vue. Tout d'abord, c'est l'humanité de chacun d'entre eux qui a parlé, leur amour de la Tunisie, leur amour de l'autre, leur amour des valeurs universelles…Durant la mise en place du projet, j'ai pu mesurer le potentiel de notre jeune patrie et le fait qu'elle regorge de talents qui n'attendent qu'une seule chose : la libération de leur énergie. J'ai pu également mesurer l'attachement de la société française à la réussite de la Tunisie. J'ai redécouvert la France de la générosité, la France de la fraternité, la France du cœur. Mon bonheur était total en voyant les lueurs d'espoir durant ces deux jours briller dans chaque atelier et à chaque rencontre entre deux personnes d'horizons différents et de domaines d'activités différents. Mon attachement à ma patrie ne s'est pas arrêté au stade de vœux pieux mais a été suivi d'actes concrets. Nous espérons inscrire cet événement dans la durée. Mon mot de la fin va à toute l'équipe qui a travaillé sans relâche pour la réussite de cet événement ! Je les remercie infiniment pour tout ce qu'ils m'ont apporté.


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