Lors de la 48ème édition du Super Bowl (finale du championnat de football américain), la firme américaine Coca-Cola a su créer la polémique en diffusant un spot publicitaire d'une minute osée. Le spot expose une succession de scènes représentant les Etats-Unis dans toute leur diversité : des dîners en famille, des sorties entre amis, balade à cheval, enfants et adultes, un couple homoparental, des immigrés, des musulmanes voilées et des juifs portant la kippa bien évidemment en présence de Coca-Cola. Le passage de ces moments est accompagné d'une version de l'hymne patriotique « America is beautiful » interprétée en huit langues.
Cette publicité a suscité plusieurs avis mitigés. En effet, certains pensent que celle-ci a parfaitement reflété la réalité américaine en accentuant sa diversité et ils considèrent que la marque a su rendre hommage à la tolérance. Alors que les conservateurs américains, irrités par coca-cola, avancent que cette dernière a appuyé le multiculturalisme et qu'elle a ignoré les traditions américaines où l'anglais est la langue officielle.
Par ailleurs, certains opposants traitent la multinationale d'hypocrite et ils dénoncent la manière avec laquelle elle a voulu étendre sa niche en développant un statut « gay-friendly » surtout qu'elle a choisi de sponsoriser les Jeux Olympiques de Sotchi, malgré les lois homophobes récemment passées en Russie.
Ces xénophobes et conservateurs américains appellent même au boycott de la marque et commémorent la déclaration du 26ème président américain Roosevelt «chaque immigrant qui vient ici devrait être obligé d'apprendre l'anglais dans les cinq ans ou quitter le pays».
Certainement, la pub prouve de l'audace et attendrit l'émotion ce qui justifie ces réactions controversées mais tout ce Buzz reste dans le cadre d'une politique de commercialisation agressive en même temps peu cohérente qui situe coca-cola parmi les multinationales qui croient à la globalisation du consommateur et qui favorisent l'uniformisation culturelle (la culture de masse). Ainsi, elle ne fait que suivre l'époque de la transformation du citoyen national en consommateur mondial.