Le colonel Marouene Bouguerra, procureur général à la direction de la justice militaire et représentant du ministère de la Défense a nié, au cours de la réunion de communication de ce vendredi l'existence de véritables snipers pendant la révolution du 14 janvier. M.Bouguerra a précisé que ceux qui ont tiré sur les manifestants avaient l'intention de tuer puisqu'ils ont visé la tête ou la poitrine. Il s'agit d'agents de la sécurité portant des cagoules à la manière de snipers.
Le juge d'instruction du tribunal militaire de Tunis a recueilli 256 affaires, dont 180 réunies dans une seule affaire qui sera examinée avant la fin d'août.
Après plusieurs mois d'enquête, le tribunal militaire de plusieurs autres gouvernorats examinent les mêmes affaires de meurtre sur manifestants : 6 martyrs à Tala, 14 à Kasserine, 1 à Tajerouine et 1 à Kairouan en plus d'un certain nombre de blessés.
Le colonel Marouene Bouguerra a rappelé avoir procédé à l'audition de que 400 témoignages de victimes qui ont été soumises à un examen médical, alors que des corps ont été déterrés pour autopsie.
Le colonel-major Mokhtar Ben Nasr a évoqué l'affaire de la conscription de 17 jeunes sit-inneurs de la Kasbah 3.
Il a indiqué que les services de sécurité ont effectué, le 16 juillet 2011, un contrôle administratif qui a abouti à l'arrestation de 17 jeunes pour vérifier leur situation militaire.
Après examens médicaux, 3 jeunes parmi les personnes arrêtées ont été libérés pour motif de ne pas avoir rempli les conditions nécessaires pour l'accomplissement du service national, alors que les 14 autres dont des étudiants, un élève et un journaliste ont été, également, libérés après avoir présenté un justificatif de leur identité.
Le colonel-major Mokhtar Ben Nasr a ajouté que les 7 jeunes restants dont des travailleurs et des agriculteurs vont accomplir leur service national.
L'administration a accompli son devoir et le devoir national n'attend pas une convocation, a-t-il relevé, faisant remarquer que le contrôle administratif peut avoir lieu à n'importe quel moment, de jour comme de nuit, et que la circonscription des jeunes ne peut être considérée comme une punition, et ce conformément à la loi sur le service national.