Plus de 8 millions d'élèves reprennent, ce samedi, le chemin de l'école. Pour la majorité des parents, cette rentrée solaire 2012-2013 ne s'annonce pas sous de très bons auspices, en raison de la surcharge des classes avec la scolarisation des enfants syriens et le déficit en enseignants dans certaines matières. On prévoit des classes de 50 élèves, voire plus, qui compliqueront davantage la tâche des enseignants. La réception de 130 nouveaux lycées constitue, certes, une bouffée d'oxygène, mais elle ne pourrait, à elle seule, résorber le déficit existant. La cherté des articles scolaires et des vêtements destinés à habiller leurs enfants en âge d'aller à l'école constitue également un casse-tête pour les parents. Malgré les contributions de l'Etat et les mesures qu'il a prises en faveur des familles nécessiteuses auxquelles il octroie, chaque année, une prime de 3000 dinars par enfant scolarisé, de plus en plus de parents éprouvent des difficultés pour subvenir aux besoins de leurs enfants, particulièrement, les smicards. Une enveloppe de 28,5 milliards de dinars est consacrée à cette opération. Et pour ajouter du piquant à la sauce, le Syndicat national des corps communs et des travailleurs professionnels de l'éducation annonce ce samedi 8 septembre qu'il mènera, du 16 au 18 septembre, une grève nationale pour faire entendre ses revendications. L'organisation syndicale exige la révision de leur statut, de leur régime indemnitaire validé en conseil des ministres en février 2012 et l'intégration des corps communs dans le secteur de l'éducation. Elle réclame également la généralisation de la prime de rendement à 40 % au lieu de 30 %, une revalorisation du salaire de base pour les travailleurs et la prime du Sud.