Abdellatif Mekki, membre du conseil de la Choura d'Ennahdha, a accusé, jeudi, sur les ondes de Radio Express Fm, la centrale syndicale d'être noyautée par des gauchistes, qui œuvrent à créer un climat de tension dans le pays et à mettre en cause la légalité du pouvoir en place. Il est revenu sur la décision de l'UGTT d'observer une grève générale dans tout le pays, le jeudi 13 décembre 2012 en signe de protestation contre l'attaque perpétrée contre le siège de la Centrale syndicale et ses dirigeants, mardi 4 décembre 2012. Il a relevé que les conditions posées pour l'UGTT pour annuler sa décision (dissolution des comités de protection de la révolution, poursuite en justice des agresseurs du 4 décembre, fixation d'une date pour les prochaines élections) sont éminemment politiques et ne relèvent pas des attributions d'une organisation syndicale, rappelant à l'adresse des syndicalistes que le rôle que l'UGTT avait joué, lors de la lutte pour la libération et contre les dictatures de Bourguiba et de Ben Ali, n'est plus le même sous un régime démocratique. Il a apporté deux importantes précisions. Concernant la dissolution des comités de protection de la révolution, il a fait observer qu'une telle décision ne relève des prérogatives du gouvernement et proposé aux syndicalistes de recourir à la justice. S'agissant de la non- intervention de la police pour encadrer, le 4 décembre 2012, les manifestants, à la place Mohamed Ali, il a indiqué que selon ses sources, ce sont les syndicalistes qui ont demandé à la police de n'intervenir qu'à leur demande. Il a fait remarquer que le gouvernement respectera la loi mais ne tolérera jamais sa violation et a mis en garde contre une éventuelle exploitation de la grève générale par des éléments qui chercheraient à déstabiliser le pays, appelant à la sagesse et au dialogue entre toutes les parties. Bref, rien de nouveau de la part d'un ministre qui exècre les syndicats et les a en horreur. Du ministre qui a le plus de problèmes avec les syndicats de base de son administration, sauf en ce qui concerne le noyautage de l'UGTT par des éléments de gauche. Pourquoi, ne s'étonnerait-il pas de voir ses hôpitaux envahis par des médecins et des infirmiers de tous genres ?